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METABOLISME chez le cheval athlète

82 réponses [Dernière contribution]
Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bonjour,

Je reprends le sujet sur les interrogations de Philippe (merci Philippe)

Philippe écrit :(extraits)

« Le métabolisme est l'ensemble des transformations moléculaires et énergétiques qui se déroulent de manière ininterrompue dans la cellule ou l'organisme vivant. Couramment, le métabolisme est l'ensemble des dépenses énergétiques d'une personne. » Wikipédia

On va donc parler de performance physique et de contre performance ( ?)… Bonjour Bruno, il faudrait adapter la définition du mot « métabolisme » au sujet qui vous intéresse, au cheval… Cela aidera au démarrage des échanges.

Je suis intéressé par la transpiration du cheval (...).

Bruno pouvez-vous orienter le débat, pour éviter les pertes d’énergies…
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Merci de vos conseils Philippe, j'y reviens.

Pour l'homme de cheval, le métabolisme est très éloigné de ses moyens de contrôle directs faisant appel à des techniques et du matériel de laboratoire.
Il faudra donc chercher sur le cheval, dans le box, avec notre réflexion, les moyens de contrôler ce qui a été dit par beaucoup : si le cheval va bien tout va bien.
Le constater est bien ; le définir est utile ; le prévenir est mieux!

La vie est entretenue par l'énergie qui provient du métabolisme digestif sous les effets de la flore intestinale qui rend l'aliment chimiquement assimilable.

La flore intestinale est très changeante du soir au matin, en fonction du rythme de vie, des efforts, de l'alimentation. Plus le sujet est spécialisé (athlète, sédentaire, stressé, alité, gros mangeur, malade chronique) plus la flore est fragile.

Passons pour le moment sous silence ce que nous observons chez le poulain depuis sa naissance pour se "construire" une flore. Allège est principalement lu par des cavaliers.
Essayons donc de voir comment entretenir, la meilleure flore possible chez le cheval au travail.

Je continuerai demain, si le sujet vous intéresse.

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Plus tôt que prévu, voici une suite :

« Le métabolisme est l'ensemble des transformations moléculaires et énergétiques qui se déroulent de manière ininterrompue dans la cellule ou l'organisme vivant. Couramment, le métabolisme est l'ensemble des dépenses énergétiques d'une personne. » Wikipédia

C'est donc pour la digestion, la résultante des processus de décomposition des aliments grossiers en éléments assimilables (catabolisme/anabolisme : protides, glucides, lipides, chaînes organiques, ions, métabolites, etc.) capables de traverser les parois intestinales et sanguines. Le transport de ces éléments combustibles alimentera, par exemple, le métabolisme musculaire (production de forces musculaires) entr'autres. mais tout cela n'est pas visible et échappe à l'observation.
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Dicton arabe : "Il y a deux dangers pour le cheval : le manque de travail et l'embonpoint. "

Imaginons deux chx de poids différents, du même âge, dans la même écurie, soumis au même travail, recevant la même nourriture.
Obligatoirement, leur métabolisme digestif est différent car leur tempérament et leurs besoins sont tributaires de leur masse.

C'est le lieu où les aliments sont transformés en matière énergétique mise à disposition de l'organisme.

Cette production est sans cesse sollicité pour répondre aux demandes : efforts, froid, infection, indigestion, croissance et, en vertu du carburant, (quantité et qualité des aliments), il devra approvisionner l'organisme dans les plus brefs délais pour un simple déplacement ou une performance.
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"Il faut brûler son avoine"

L'expression brûler son avoine implique de donner au cheval, la ration la plus appropriée à son effort au plus juste.
Supposons que l'énergie nécessaire à l'effort soit de 50.
Le "bol" alimentaire (ration) est de 80, le métabolisme transformera 50 de 80, en insistant, la production sera vite optimisée à 80/80, on entre alors dans une phase d'embonpoint.
Si le métabolisme n'est pas bon, le seuil minimum ne sera pas atteint : fatigues, maigreur, etc.

Brûler son avoine implique une combustion : carburant (aliments) et comburant (oxygène)

L'embonpoint, gaine les fibres musculaires, gène le fonctionnement cardiaque, donne de la masse statique, favorise la transpiration, etc. Il faut considérer cela comme du lest, des bagages inutiles, comme des facteurs de contre performances.

Si mes explications ont été clairement exposées, nous pouvons chercher à comprendre les conditions de la performance, de la contre-performance, les entraves invisibles mais bien réelles et les moyens que le bon soigneur ou l'entraîneur peut mettre en oeuvre pour valoriser son cheval athlète.
En soigneur, nous considérerons le métabolisme digestif comme l'activité de la flore intestinale en laissant de côté toutes les autres notions relevant des sciences et des laboratoires.

Le souci de l'homme de cheval : la bonne santé du cheval.
TOUS LES JOURS, il faut  inspecter "a minima" chaque matin que :
le cheval vienne vous dire bonjour, (c'est le salaire du soigneur) puis
la mangeoire,  propre car le cheval la nettoie
l'haleine, fraîche
les crottins, présents, formés, pas coiffés
l'odeur du box, agréable, l'odeur acide indique le foie encombré ou malade
les membres, froids et secs (pas d'inflammation) le rein souple
l'abreuvoir. s'assurer que l'eau est propre et que le cheval a bu
les urines liquides et claires
savoir si le cheval a dormi couché ou debout.
—————————————
Nous pouvons maintenant aborder les phénomènes périphériques : transpiration, douleurs, etc.

Merci de vos remarques.
Amicalement

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Pour répondre à Philippe.
LA TRANSPIRATION.
Voici sommairement le processus.

"Un cheval bien préparé, apte à l'effort, ne transpire plus au travail."
Cet adage faisait loi sur les champs de courses.

La transpiration est une exhalation de sueur par les pores de la peau. Elle est consécutive à une tachycardie + une décharge d'adrénaline.
La fonction de la transpiration est d'accélérer le refroidissement de la "chaudière" pour l'économie d'énergie (le mouvement, trot ou petit galop, favorise la ventilation)

Mais la transpiration c'est surtout un seuil de souffrance atteint, l'instant ou la machine biologique ne fonctionne plus, (le moteur surchauffe et bout) !
Je vous demanderai de garder à l'esprit cette image comparative.

La cause est à chercher au niveau de la "carburation".
A — un manque d'oxygène, fonction respiratoire insuffisante (combustion incomplète, déchets, mauvaise élimination)
— production d'acide lactique
— mauvaise récupération après l'effort (résidus)
— travail non adapté

B — un manque de carbone, l'approvisionnement est insuffisant (épuisement)
— mauvaise assimilation du bol alimentaire
— bol alimentaire non compatible avec les processus digestifs
— flore déséquilibrée ou non adaptée aux aliments
ou

C — douleurs physiques étrangères à la combustion (traumatisme, faiblesse osseuse, douleurs diverses y compris le dérèglement psychique).
Sachant que toute inflammation doit son effet douloureux à des acides produits par les aponévroses, les membranes articulaires, ....

Les douleurs sont en réalité des moyens mis en œuvre pour arrêter l'effort et préserver l'organisme. (effet feux rouge).
Le "mal-être" est le signe avant coureur de la douleur ou de la maladie. (effet feu orange)

Cordialement.

Message édité par: BLB, à: 2010/11/04 08:16

 

Adrien Nayrat
Déconnecté
Inscrit: 21/04/2008

Merci pour toutes ces informations :)

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

FRAGILITÉ DE LA FLORE ET DU BON MÉTABOLISME

Nous avons dressé un schéma du fonctionnement du métabolisme énergétique.
Nous avons aussi grossièrement établi qu'il existait un phénomène d'équilibre entre les besoins énergétiques de l'effort et l'activité de la flore intestinale qui assure l'approvisionnement des muscles en matières carbonées.

Il est aussi bien évident que plus l'athlète est au top de sa forme, plus il est exigeant en besoins énergétiques au détriment des autres nécessités de son organisme (croissance, défenses pathologiques, etc.)
La spécialisation de son métabolisme crée donc un déséquilibre qualitatif de ses approvisionnements. C'est le travers de toutes spécialisations qui peuvent conduire à des disharmonies de natures physiques, nutritionnelles, intellectuelles, et autres ......

C'est ainsi que l'on peut justifier une contre-performance, une baisse de forme rapide et toutes les fragilités qui environnent l'athlète.
Nous imaginons aussi les raisons de la longueur des préparations de mise en forme et la rapidité de la baisse de forme.

Souvent, on pense bien soigner un athlète en lui offrant des rations doubles. C'est une grave erreur habituellement commise.
Rarement, on ne s'intéresse à l'approvisionnement en oxygène en surveillant les voies respiratoires ou au contrôle du refroidissement.

Un cheval gras ventile mal,
un cheval trop nourri "s'encrasse",
un cheval pas assez travaillé engraisse,
un cheval au top de sa forme est fragilisé,
un cheval fatigué prépare une maladie,
un cheval qui récupère lentement est en souffrance,
un cheval en souffrance cesse l'effort,
une récupération mal faite compromet la performance,
toutes modifications brutales du régime alimentaire ou du travail met en cause le métabolisme du cheval,
la transpiration dénonce l'excès de travail,
un effort violent avec transpiration périodiquement, permet de "décrasser" un cheval,
une alimentation riche en amidon et/ou en protéines est indigeste chez le cheval.
tout aliment contenant des anti-oxydants, des conservateurs limite la performance.
une flore intestinale doit être adaptable au régime et à l'effort.

Petite digression,
Avant d'augmenter la ration d'un poulain, il est sage de s'assurer de son métabolisme.

Message édité par: BLB, à: 2010/11/05 13:35

 

Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

La nutrition est un tel tatonement au jour le jour.....je la change d'un jour a l'autre et je diminue de moitie ( au moins)l'apport de granule les jours ou ma jument ne travaille pas.

Je crois a l'alimentation au foin ou a l'herbe, et des granules en ajout uniquement si l'apport calorique n'est pas suffisant.

et je suis aussi convaincue des bienfaits du "high fat diet at 10-12%" sur les chevaux en temps de competition et d'entrainement intensif.

Un fort teneur en graisse vegetales ( 12 %) et peu d'admidon avec du foin a volonte. de plus cela diminue fortement le risuqe de coliques. (La formule "senior" des granules est souvent diminuee en admidon, avec une teneur en graisse plus elevee et un bon apport de vitamines, c'est aussi plus digeste)) le fort apport de calories via la graisse vegetale a 12%, me permet de diminuer le volume de granules, l'endurance de mon cheval a l'effort est augmentee, la recuperation bien meilleure et il y a moins de production d'acide lactique. En plus mon cheval a de l'energie tout en restant calme dans sa tete.

Veiller a un bon equilibre dans les omegas 3-6-9, et a ne pas depasser 12%.

Sandra Mesrine

visiteur
Déconnecté
Inscrit: 11/06/2010

Bruno : " toutes modifications brutales du régime alimentaire ou du travail met en cause le métabolisme du cheval"
Sandra :"La nutrition est un tel tatonement au jour le jour.....je la change d'un jour a l'autre"

Des styles totalement opposés :-))) Le jour où le cheval de Sandra fera une collique, je ne serai pas étonné.
On ne nourrit pas un cheval avec les pourcentage imprimés sur les emballages de granulés.

-La nourriture du matin s'en va au fumier, celle du soir passe à la croupe.
-Le cheval marche avec la nourriture de la veille, et non avec celle du jour
-Le vert engraisse, mais ne fortifie pas
-Faire boire au lever du soleil, fait maigrir le cheval.
Faire boire au milieu du jour, le maintient en son état.
Faire boire le soir, le fait engraisser.

 

Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

quand je dis je change, je change la QUANTITE! pas le type de nourriture! de passer de 1l de granule a un 1/2 litre de granule les jours ou ma jument ne travaille pas, ca donne pas de coliques!

Sandra Mesrine

Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

On ne nourrit pas un cheval avec les pourcentage imprimés sur les emballages de granulés.

Ah bon? pourtant c'est tres utile de lire les etiquettes et de savoir combien de proteines, d'admidon et de graisses se trouvent dans ce que vous donnez! et les granules ont l'avantage d'etre constants dans leur composition, a l'opposse de l'avoine dont la qualite peut varier d'un sac a l'autre.

et franchement vos quotations, c'est vielle mode et n'a aucun fondement scientifique.

Sandra Mesrine

visiteur
Déconnecté
Inscrit: 11/06/2010

les granules ont l'avantage d'etre constants dans leur composition, a l'opposse de l'avoine dont la qualite peut varier d'un sac a l'autre.

C'est vrai, les poisons industriels sont toujours constants.

"Donne de l'orge et abuse"