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paramètres d'évaluation de la locomation

38 réponses [Dernière contribution]
Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

d'adord je regarde le cheval dans son ensemble, a l'arret, au box, puis de dehors , puis en mouvement en liberte.Si tout me semble harmonieux ( je suis sensible a la geometrie des lignes) si rien ne me fais douter, alors je regarde cette fois le details ( l'etats des dents , articulations, proportions, defauts , qualites)

un defaut peut etre compense par une autre...par example un defaut de la longueur d'encolure peut etre compense par le dos, ou la croupe, une ligne de dessus.

la maniere dont le cheval " s'utilise " dans son ensemble est bien plus interressante que la perfection de la comformation......

et il y a l'Or: le mental... un cheval parfait ne veux pas dire qu'il aurait le brillant... le brillant vient aussi du caractere.....

Sandra Mesrine

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

Françoise il y a aussi Dominique Ollivier, qui est intéressant à lire et bien d'autres ouvrages dont les Barone et le très sympathique "Anatomie du cheval à colorier" etc...

Bruno, je sais que l'argument de la vente est une finalité très souvent dans le monde du cheval, ce qui fait d'ailleurs que l'on met très vite les chevaux au travail (les poulains sont mis à présent à l'obstacle derrière leurs mères), que l'on brûle la chandelle par les deux bouts (les allemands, surtout les allemands ne dérogent pas à cette règle). Ou que l'on mise sur des modèles harmonieux, de jolies têtes, etc... parce que ca se vend mieux, sans parfois se pencher sur les réelles qualités sportives.

Il y a même la mode des chevaux de couleurs, ou on ne s'arrête quasiment qu'à la rareté de la robe sans presque aucune autre considération : ca se vend mieux et bien plus cher.

Maintenant ce qui m'amuse est de comprendre si une souche est qualiteuse parce qu'elle a des arguments génétiques, ou parce qu'elle appartient à un élevage donné avec des méthodes d'élevage propres et particuliers ou si elle se révèle parce qu'on la croise avec des performers...

Dans l'élevage il y a un peu de connaissance, et beaucoup beaucoup de chance !

 

Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

les meilleurs eleveurs que je connaissent sont ceux qui s'investissent dans l'extra long terme... c'est a dire qu'ils pensent a la 2eme ou 3 eme generation de descendants lorsqu'ils font un choix de lignee.

Aussi certains eleveurs choississent de se 'Specialiser"dans un certains type: par example, un eleveur que j'aime beaucoup, nait des holsteiners tres athletiques, tres grands, avec une franchise de caractere impressionante.... ses chevaux ne sont pas forcement les plus a la mode au niveau du type ( de toute facons, ca m'agace cette manie de mettre tellement de PSA partout, que maintenant toutes les reces se ressemblent), mais ils sont sains de corps, de coeur et de tete, et il est super honnete. Quand un de ses chevaux ne convient pas a quelqu'un, il le dit... au long terme, c'est bon pour sa reputation et souvent, les clients reviennent chez lui pour l'achat du deuxieme cheval ou du jeune qui va remplacer celui qui a ete mis a la retraite.

des que j'ai les moyens, c'est chez lui que je vais acheter de nouveau...

Sandra Mesrine

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Oui, Marit, vos propos sont en partie exactes.

il est difficile ou impossible de trancher;

"Dans l'élevage il y a un peu de connaissance, et beaucoup beaucoup de chance ! " dites-vous.
C'est que l'on m'avait appris lors de mes stages en élevage. On me disait qu'un cheval était 20% de génétique et 80% de chance.
Or, depuis, je me suis rendu compte il fallait inverser le rapport si l'on possédait bien les critères de réussite.
On constate que plus l'éleveur à de moyens, plus il réussit!

Les connaissances de terrain, génétiques, vétérinaires, nutritionnelles ont beaucoup augmenté, les gestes d'élevage sont plus ciblés, bref, on dispose de tout un arsenal pour mieux faire.

On n'élève plus les chevaux avec les techniques de 1970 et encore moins de 1950.

Notre regard sur les chevaux s'est considérablement amélioré et pour les professionnels, ce regard devient sélectif.

Amicalement

 

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

Bruno dLB. écrit:

Or, depuis, je me suis rendu compte il fallait inverser le rapport si l'on possédait bien les critères de réussite.
On constate que plus l'éleveur à de moyens, plus il réussit!

Je ne comprends pas votre pensée, si vous aviez la gentillesse de me l'expliciter ? :)

Les techniques d'élevage évoluent, on a en effet plus de moyens de "bien faire".

Les souches ne s'expliquent pas uniquement avec la génétique, sinon a posteriori (un exercice que tous les éleveurs adorent pratiquer ;)) et pour palier à cette incertitude on crée des légendes, ou le facteur "chance" à la part du lion.

Et puis il y a le potentiel de valorisation,la "force de vente" ou le marketing du produit... et là c'est encore un autre sujet.

Cordialement,

:)

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Or, depuis, je me suis rendu compte il fallait inverser le rapport si l'on possédait bien les critères de réussite.
On constate que plus l'éleveur à de moyens, plus il réussit!

Je pense qu'il s'agit de ce texte.
Inverser le rapport : c'est à dire 80% de technique, connaissances et 20% de chance. A mon avis c'est bien payé.
Autrefois, on attendait la naissance du poulain pour le prendre en charge. Or, le capital génétique d'un poulain est complet à l'instant de la formation de l'œuf et, au fur et à mesure de son développement, tributaire de son environnement plus ou moins favorable, son développement est de plus ou moins bonne qualité. C'est une notion saine de l'eugénisme dont je veux parler c'est à dire du mieux naitre et non de l'élimination sélective.
Il y va ainsi depuis la fécondation jusqu'à la carrière de l'athlète.
Certains éleveurs subissent, d'autres essaient de maitriser en rendant toutes les conditions environnementales favorables.

Ce travail et cette recherche impliquent bien sûr des moyens .... en commençant par le cadre de l'élevage, créer un lieu dédié. C'est assez compliqué mais indispensable.

 

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

Je ne sais pas... cette propension à vouloir tout contrôler jusqu'au développement embryonnaire, comme pour vouloir conjurer tout ce qu'on ne saurait maîtriser.

L'entretien du cheval est simple, c'est de le maintenir dans un environnement artificiel qui complique les choses et qui nous oblige à compenser les carences induites.

Cet échange est très intéressant !

Bonne nuit :)

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Marit,
Soyons objectifs. Oui je préconise sciemment le contrôle depuis le développement embryonnaire.
Mais, sans le savoir, vous aussi, même avec un concept très "naturel".
En effet, le simple fait de choisir l'étalon qui vous convient est une ingérence. La jument a certainement des raisons que nous ignorons pour un choix très différent.

L'élevage est par définition une ingérence dans des phénomènes que nous avons le devoir de mieux observer pour moins perturber.
Un exemple, non seulement l'éleveur choisit l'étalon pour ses juments mais en plus, il décide du jour de l'accouplement.
De nombreuses observations font valoir que les accouplements, dans la nature, se font avec des conditions favorables (saison, météo, état de santé, nourriture, etc.) que les éleveurs ignorent mais qui sont fondamentales pour la pérennité et la qualité de leurs chevaux.

Vouloir produire des athlètes est inconciliable avec des données toujours trop approximatives.

Message édité par: BLB, à: 2010/10/22 10:11

 

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

Bruno, parfois certains évènements conditionnent les choix futurs.

En ce qui me concerne c'est ce qui s'est passé cette année,

Et je laisserai maintenant le choix à ma troupe, avec comme seule contrainte, l'impossibilité de proposer un choix extensible à mes "dames".

Je pallierai cependant à toute expression d'avis contraire de ma troupe, dans la mesure du possible.

Ce n'est pas une nouvelle philosophie de reproduction, c'est une conséquence directe du proverbe "Chat échaudé craint l'eau froide".

Maintenant, ceci ou autre chose, n'est ce pas le facteur "chance" qui jouera finalement son rôle ?... (en n'oubliant pas tout le travail de l'éleveur tout de même ! ;)).

Je propose, la chance dispose.

:)

Message édité par: marit, à: 2010/10/22 10:41

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Pardonnez-moi par avance Marit.
J'ai apprécié nos échanges bien que l'on n'ait pas abordé le fond.

"n'est ce pas le facteur "chance" qui jouera finalement son rôle ?"
je vous assure que non !
et que la "chance" a pour elle toute la place que lui laisse notre ignorance. Comme la force de l'ennemi est l'évaluation de ses propres faiblesses.
jetez un regard rétrospectif et imaginez ce que l'on peut encore découvrir par l'observation pour le temps à venir.

Tous mes maîtres attachaient énormément d'importance à l'observation. Les réponses à mes questions commençaient toujours par : "regardez,". Et récemment, j'ai appris que c'était aussi le maitre-mot chez N. Oliveira.

Restez attentive, tout possède une explication, la chance et la malchance sont faites d'ignorances.

Amicalement et bonne suite.