DES POSTÉRIEURS
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Bonjour,
Pour donner suite de l'évaluation de la locomotion, je vous propose d'abord celle des aplombs.
Voici ce que l'on doit savoir lors de l'acquisition d'un cheval.
Avant de parler de locomotion, il faut aborder les aplombs.
Tous défauts d'aplomb entravent ou singularisent la locomotion.
Commençons l'examen par les membres postérieurs.
Il faut commencer par observer le cheval au pas sur la ligne droite.
Se placer derrière puis de profil pour observer les trajectoires des pieds et des membres. Les trajectoires des membres et des sabots ne devraient pas sortir des lignes verticales et latérales des aplombs. Tout déplacement est suspect.
Examen du pied;
la sole.
Un oeil averti peut y lire tous les troubles d'appui et de locomotion.
La sole doit être régulière est partagée exactement en deux par la fourchette.
Le niveau sup. des glomes doit être parallèle au niveau des talons
Les fibres cornées doivent être perpendiculaires au sol
Les bourrelets de croissance doivent être réguliers et discrets
Une déformation ou une asymétrie dénonce des troubles.
La fourchette doit être au dessus de la hauteur des talons, mais sans excès. (pieds plats ou encastelés)
le pied,
avec le canon vertical, le paturon doit être dans le prolongement du sabot sans dessiner d'angle
le boulet
en le manœuvrant dans ses mains, il ne doit pas craquer et être parfaitement libre et ne pas présenter de point douloureux dans les mouvements ni de déformations (anciens suros).
le canon
il doit être régulier, ne pas être étranglé sous le jarret et bien droit.
Le jarret
Il faut chercher les traces d'anciennes morsures dans la fosse entre le tibia et le calcanéum. Les poulains ont très souvent des douleurs de croissance qui induisent des morsures à cet endroit. Certains éleveurs dans ces périodes augmentent le temps au box.
Rechercher les épanchements de synovie (éparvins, vessigons, etc)
la palpation
Il faut prendre les pieds des chevaux et manœuvrer les articulations qui ne doivent pas craquer, avoir de l'amplitude et de la liberté de mouvement.
Les articulations solides sont "sèches". L'engorgement des boulets signale une inflammation et donc une douleur même non déclarée.
Pour prévenir cette inflammation, il faut palper la face postérieure du paturon : la peau doit permettre le contact (direct) de la phalange sans sentir l'épaisseur de la peau ou de résidus graisseux.
l'ensemble
une canne droite est plus solide et ne cassera pas. Les postérieurs soutiennent le poids du cheval pendant la locomotion est assurent ainsi l'amplitude des antérieurs. Avec les canons verticaux, le cheval doit porter sa masse.
Tout manquement à ces exigences ouvre la porte aux troubles locomoteurs, détruisent la belle locomotion et peut interdire l'exécution des certains mouvements.
Voici pour l'essentiel, sauf oubli de ma part.
amicalement
Bonjour toutes et tous,
Bruno,
Je me joins au merci d'Olivier, et le douteux privilège de l'âge me renvoie à quelques expériences passées parfois quelque peu aventureuses.
Ah, si j'avais eu cette science! Ah, si je la maîtrisais vraiment aujourd'hui!
Amitiés,
Jean M
Cher Bruno,
Moi qui répugne à soulever le capot, il faut que je m'y mette pour de bon.
Mais je n'ai pas encore l'âge vénérable de Jean...
Tssss!
Amitié.
Vous connaissez peut-être cette définition de mots croisés: "Fait du neuf avec du vieux". Réponse: "Nonagénaire"
Oups!
oh oui, c'est super! Ah si on pouvait revenir en arrière parfois..
le pied
avec le canon vertical, le paturon doit être dans le prolongement du sabot sans dessiner d'angle.
Personnellement j'ai un peu de mal à visualiser, car pour moi, il y a toujours un petit angle entre le bas du paturon avec le début du sabot, si on regarde le premier dessin sur ce site:
http://www.le-site-cheval.com/aplombs/posterieurs_profil.html
"Nonagénaire"
Là c'est carrément un abus!
Bonsoir,
Merci Jean, vous m'honorez.
Bravo aux courageux qui se lancent dans l'observation. J'ai appris récemment que c'était une recommandation chez N. Oliveira.
A vrai dire je n'aime pas les planches indiquées par Renard bien qu'elles soient exactes. Beaucoup trop de livres font état de ces "catalogues" de façons anodines, sans les associer aux conséquences. sans faire de hiérarchie de gravité. C'est là qu'il faut former les hommes de chevaux.
Ces dessins semblent dire que quelque soient les aplombs, les pieds et les articulation peuvent rester indemnes. C'est faux et malhonnête pour les personnes qui désirent se former l'œil. Le pied reçoit et interprète toutes ces informations pour compenser. Des observations comparatives les mettent en lumière.
J'encouragerai les observateurs curieux à bien associer les déformations aux dysfonctionnements.
A chaque défaut d'aplomb, une déformation spécifique du pied. C'est le meilleur moyen pour se convaincre qu'un cheval travaille avec tout son être, ses membres, son dos et son psychisme.
Amicalement
Message édité par: BLB, à: 2010/10/29 21:22
Merci beaucoup, c'est très intéressant, j'ai hâte de voir la suite.
"Aussi brillant que le comporte son ensemble".
C'est ainsi que je conçois l'idée directrice et de l'élevage et de l'exploitation du cheval par l'homme.
Pas de sous-chevaux, pas de second choix, juste un cheval adapté à l'usage auquel on le destine, avec sa juste réciproque.
Et qui sous-entend l'homme aux pieds du cheval (et donc l'obligation de connaissances solides sur l'équin mais surtout de savoir utiliser à bon escient ces connaissances) et à son écoute.
Et pour les puristes qui s'offusqueraient je dirais que je me fiche de détourner cette phrase de son sens originel.
:)
(Bien bruno, j'ai réussi.)
Bonjour et merci de vos encouragements.
Voici une image "bricolée" au mieux.
Il faut observer avec le canon à la verticale:
— l'angle trop fermé du jarret
— les jarrets éloignés du centre de gravité de l'arrière main
— la faiblesse osseuse du canon sous l'articulation du jarret.
— les talons trop bas (il est mieux d'avoir les talons post. plus hauts que les ant.)
— l'angle léger (mais dangereux) entre le paturon et la paroi du sabot.
La faiblesse des jarrets se manifeste par une sortie latérale de l'articulation au pas et une réduction de l'extension de l'antérieur diagonal. Très difficile à voir chez les poulains se contenter alors de contrôler que les jarrets ne se "dévissent" pas.
Bien sûr le cheval mérite des traitements (si cela vous intéresse)
— médicamenteux surtout si le cheval est encore jeune, mais pas n'importe quoi ! (même administré par un véto)
— une ferrure adaptée pour maintenir la déviation latérale
— mais aussi (avec prudence, l'usage de talons aux post. pour soulager et aussi faciliter l'engagement et la propulsion. placer les talonnettes en progression (0,5 puis 1 cm) les articulations sont fragiles.
Éviter le travail sur les barres et les petits cercles, priorité au travail au pas, surtout pour la phase éducative du mouvement.
pratiquez le massage et les étirements (sans forcer) avant la travail.
Attention de ne pas utiliser les cales aux talons sans nuances pour "répondre" à :
— cavaliers en difficultés équestres
— cheval pas assez travaillé
— cheval souffrant
— expérience "équestre"
Il s'agit seulement avec l'aval du maréchal de compenser mécaniquement la faiblesse des jarrets.
Amicalement
Message édité par: BLB, à: 2010/10/28 20:55
Des pattes arrières en photo :
j'aime bien celles-ci aussi :
et deux pattes arrières en plein effort :
Message édité par: marit, à: 2010/10/28 13:07
Merci !
Je vais m'imprimer ce petit guide et m'entrainer à faire ces observations sur les chevaux de mon club.