Emilie Haillot

J'essaye à mon humble niveau équestre de favoriser toujours ma relation au cheval pour obtenir de lui sa coopération dans le travail en gardant toujours à l'esprit de rester le plus objective possible.

Mais je trouve aujourd'hui qu'il reste difficile de "faire une bonne sauce" tellement l'on peut lire, voir, entendre tout et son contraire, c'est à devenir folle par moment !

Le tout est de pas sombrer dans l'excès dans toutes les méthodes, bien que quelques fois l'on peut infliger des traumatismes invisibles irréversibles d'un point de vue humain surtout en équitation éthologie.

Merci pour votre aide vers la légèreté dans ce méandres de difficultés...

Emilie, votre site est très enrichissant et très instructif.

A Francoise qui écrit :
j'ai entendu dire que les chevaux n'avaient pas de clavicules, et que donc leur garrot pouvait s'effondrer entre leurs épaules..sur du "bas et rond"
comment peut on le savoir ? a quel moment et par quels signes va t on pouvoir se dire "mon exercice n'est pas bon, mon cheval s'éffondre"
merci des réponses!

A mon avis plusieurs raisons peuvent donner un cheval sur les épaules.

1 D'une construction. Elle peut provenir de raisons génétiques ou d'une croissance déficiente.
2 D'une mauvaise pratique de l'équitation principalement à cause d'une main brutale et qui recule en provoquant le dos plat.
3 D'un mauvais état de santé, et principalement, un blocage vertébral au niveau du garrot
4 D'une selle inadaptée qui ne permet pas le mouvement.

Demander le soutien du bout de devant est le fruit d'une longue préparation qui commence par l'arrière-main.
Maintenant, un exercice tant qu'il n'est pas permanent ne peut pas mettre le cheval sur les épaules.
Quelques instants bas et rond dans la gymnastique peuvent permettre le travail des antagonistes du relèvement.

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Mademoiselle Haillot que j'aurais aimé voir votre charmant cheval galoper et trotter en extension.
Rien de tel pour "déboucher" un cheval manquant d'amplitude.
C'est souvent la faiblesse des races ibériques.

Bruno,
le trot en extension vous voulez dire allongé ? Il y en a un aperçu sur l'une des vidéo en extérieur mais c'était au trot enlevé.
Kelso a de bonnes notes en compétition au trot allongé, il n'est pas exceptionnel comme certains chevaux d'autres races mais il se débrouille. Néanmoins, ce n'est pas en lui faisant répéter des allures en extension que j'aurais pu le "déboucher", ces chevaux ont naturellement tendance à précipiter, perdre leurs cadences et amplitudes dès qu'on les pousse, il s'agit d'avantage d'un long travail provenant des transitions avec le passage puis quelques foulées de développement qui lui ont permis de ne pas plonger ou "boxer" de devant. Michel Henriquet nous répétait souvent que la progression d'un cheval dans le trot allongé évoluait en parallèle avec celle du passage, comme les plateaux d'une balance. Pour le galop allongé, c'est plus difficile de garder l'équilibre et l'amplitude, Kelso n'ayant pas un bon galop naturel, mais les séances en extérieur aident beaucoup à développer la propulsion.

Bruno,
ou bien parlez vous peut-être de l'extension d'encolure, dans ce cas, il s'agit de notre quotidien : sur cette vidéo, un exemple de Kelso en extension d'encolure au trot et au galop à environ 5 minutes du début de la vidéo :
www.youtube.com/watch?v=p2PNPYPZS5w
il s'agit d'un film reprenant les conseils du docteur Pradier sur plusieurs chevaux et cavaliers.