Pas et chevaux du Sud

J´ai posé une question générale à partir d´une vue particulière, celle de chevaux du Sud travaillés par des cavaliers exercés ou au moins habitués. J´ai vu quatre chevaux et trois cavaliers. Tous ont monté presque uniquement au trot et au galop. D´où mon interrogation qui n´est pas du tout malveillante car je ne connais pas les chevaux du Sud que je n´ai jamais pratiqués.

(par Olivier Collomb)

J´ai bien compris que votre question n´était pas malveillante.
Je m´étonne simplement que vous n´ayez pas saisi l´occasion pour la poser directement à l´éleveur de l´un de ces chevaux du sud et le travail au pas.

Je tente ici de donner mon opinion à ce sujet.
Mr Franck David travaille chez eux quelques unes de leurs montures. Ce Monsieur fait parti du groupement des entraineurs du sud où nous trouvons également Messieurs Forlini, Le Rolland pour ne citer qu´eux, qui se déplacent dans toute la France pour enseigner leur savoir.
Que dire de M. Flament ancien entraineur de l´équipe de France de complet faisant également parti du groupement et qui enseigne aux 4 coins de France nord et sud compris.
Grâce à la rapidité des transports les cavaliers de la France entière peuvent bénéficier du même enseignement.
C´est pour cela que je n´ai pas compris votre question concernant "les chevaux du sud" et le travail au pas.

Amicalement
Sophie

(par Auteur anonyme)

La question "pas et cheval du sud" n´est pas si impertinente... et mériterait un article de fond. Quelques idées, de 15 ans d´expérience d´éleveur de Lusitaniens et dresseur "toutes races". Du pas pour l´échauffement: indispensable, à amplifier, à calmer, pour les chevaux de courant Veiga (construits en galopeur, montants, plutôt émotifs), utile sans plus pour les autres, à la biomécanique bien différente, plus trotteurs horizontaux, parfois trop laxes. Le pas pour dresser: la distinction éventuelle s´opère là aussi en fonction de la biomécanique, mais aussi des tensions ligamentaires et natures musculaires de chaque individu. Pour les uns (disons "Veiga") le pas s´améliore plus on en fait, et améliore la relaxation dans les autres allures; pour les autres, le pas éteint et peut désengager le dos, et ce sont les autres allures qui tendent le pas.
La question du galop de début de séance est un autre sujet.
En somme, pas de distinction très pertinente entre chevaux du sud et chevaux du nord (c´est d´ailleurs un gros raccourci) mais utilité de distinguer les chevaux médiolignes voire brévilgnes, très tendus (parfois raides), naturellement rassemblés (parfois trop), dont il faut développer la relaxation et l´amplitude par le pas, des chevaux médiolignes voire longilignes, souvent plus relachés (parfois mous), naturellement amples, dont le pas gagne à s´élever et s´alléger.
A bientôt, et que ça marche pour tous.

(par Guy Mercadier)