De la construction de l'avant-main.
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marie écrit:
Doit-on selon vous, dans le cas d'un cheval dont les épaules bougent beaucoup (donc dont le point de pivot serait plutôt bas si j'ai bien suivi) chercher une selle qui ne passe jamais sur les épaules, dont très reculée (problème : le passage de sangle devient trop reculé avec la plupart des selles), ou au contraire accepter que les épaules passent sous la selle (au risque de géner leur mouvement) ?
Y a t'il un sellier dans la salle ?
Autres conséquences. (5)
Indépendamment du fait que la selle doit convenir au cheval, lorsque celui-ci est sellé, il faut contrôler 2 écueils : ça "coince" en haut et en bas.
— en haut : la partie haute, cartilagineuse du scapulum ne doit pas passer sous le quartier de selle.(douleurs à la l'extension)
— en bas : l'espace entre le bord de la sangle est le coude doit être d'environ 10 cm (douleurs à la flexion)
Ainsi sellé, s'il n'y a pas de douleurs, il y a restriction du geste. Malheureusement, les épaules droites ont un passage de sangles souvent avancé. D'ailleurs, fréquemment, ils sont sellé sur le garrot ou bien, on utilise un collier pour maintenir la selle mieux placée.
N.B.
Avant de trouver la selle qui me convienne(cheval et moi) je plaçais dans le fond des portes-étrivières une petite cale de bois pour avancer de 1 à 2 cm mes étriers : efficace mais insuffisant.
Message édité par: BLB, à: 2008/07/03 17:11
Message édité par: BLB, à: 2008/07/03 18:29
SINIGAGLIA Françoise écrit:
et y a t il des "lois" de ce genre pour evaluer l'architecture optimale des posterieurs?
Votre question en cache une autre.
Pour les postérieurs c'est très différent;
— L'avant-main doit en priorité avoir une fonction d'amortisseur et de soutien.
— Les postérieurs, c'est la propulsion.
Si les deux sont bien synchronisés, le cheval s'envole.
On essaiera plus tard, de détailler le mécanisme des postérieurs mais aussi de découvrir le rachis : c'est étonnant !
Au passage, les pauvres chevaux auxquels on demande de travailler le nez entre les jambes finissent par être désynchronisés : les postérieurs prennent de "l'avance" sur les antérieurs en attendant une dysmorphie de travail.
"Tire dessus avec une muserolle et rentre dedans à la chambrière" telle est la méthode ....
Message édité par: BLB, à: 2008/07/03 17:14
Autres conséquences. (6)
En guise de conclusion provisoire.
L'obliquité des apophyses rachidiennes est sensiblement parallèle à celle de l'épaule.
Un cavalier abordant un cheval à monter doit, d'un premier coup d'œil pouvoir évaluer le cheval et estimer sa capacité au rassembler.
Ce rassembler, compte tenu des amplitudes articulaires sera structurel et propre à chaque cheval.
Il ne peut en aucune manière exister un placer standard au rassembler commun à tous les chevaux.
Un cheval dominant aura un "placer" haut.
Trop de cavaliers ne sont pas avertis qu'il s'agit là des limites du cheval et non des siennes et qu'il faut admettre que le cheval ne peut pas tout, aussi fort soit-il?
Message édité par: BLB, à: 2008/07/03 19:05
je ne cherchais pas de "verification mathématique.." mais j'essayais de profiter(insidieusement) de vos yeux, histoire de voir si je l'avais l'oeil..'et aussi si structurellement un cheval serait vraiment inapte a un type d'exercice, au sens ou celà le ferait souffrir parce qu'il ne le peut pas.. mais bon je me fie a mon oeil et a mon instinct en attendant..) a quel moment ,et pourquoi un cheval se "desynchronise"? c Carde a abondament parlé du pas lateralisé qui est signe de dysfonctionnement, comment savoir a quel moment nous commençons une sottise? merci!
Bruno,
Ne vous attristez pas de n'avoir que peu de réponses, je gage qu'il y a de nombreuses personnes qui comme moi vous lisent sans forcément répondre .
Je n'ai en ce moment que le temps de lire en diagonale ( ça deviens une manie ) alors j'imprime tout cet interessant post afin de le lire plus sérieusement plus tard , et en tout cas vous en remercie et me réjouis de vos interventions !
Bonne journée !
En espérant avoir le plaisir de vous rencontrer a Chateau Renault ce week -end .
SINIGAGLIA Françoise écrit:
et aussi si structurellement un cheval serait vraiment inapte a un type d'exercice, au sens ou celà le ferait souffrir parce qu'il ne le peut pas.. mais bon je me fie a mon oeil et a mon instinct en attendant..)
Merci Françoise,
Dans la bonne ville de Saumur, il existe plusieurs musées (certains sont actuellement fermés) possédant des squelettes de chevaux. Celui d'un certain Sicambre (pas le célèbre PS) nous prouve bien que tout n'est pas permis. Il est probable que les cavaliers montant ce cheval en ont exigé l'impossible, le douloureux. Conséquence, (de mémoire) 4 soudures d'apophyses vertébrales! Ces "soudures" sont vraisemblablement le résultat d'une équitation employée "à la lettre" qui, sur certains chevaux au physique insuffisant, devient tératogène. Je vous laisse imaginer la somme de douleurs que représente ces "soudures" entre les mains de gens "aveugles"!
Je ne mets pas en cause l'équitation mais son emploi sur un cheval n'ayant pas les dispositions physiques à l'expression corporelle.
Autrement dit, quel cavalier muni d'un galop7 a été averti de ce grand danger ?
SINIGAGLIA Françoise écrit:
a quel moment ,et pourquoi un cheval se "desynchronise"? c Carde a abondament parlé du pas lateralisé qui est signe de dysfonctionnement, comment savoir a quel moment nous commençons une sottise? merci!
Mon savoir est trop limité. Vivre en société implique la répartition des talents. Je laisse au colonel Carde ou à d'autres compétences de nous expliquer pourquoi le cheval se latéralise.
j'ai exposé des défauts de construction. Bien sûr, ils sont graves mais généralement compensés afin de permettre la survie de l'animal en milieu naturel. La survie, mais pas l'athlètisme ! Et là aussi, c'est la technique que nous imposons à une nature fragilisée qui déséquilibrera le système locomoteur.
Cheval ! Qui es-tu ?
OLRY Juliette écrit:
Bruno,
... et en tout cas vous en remercie et me réjouis de vos interventions !
Bonne journée !
En espérant avoir le plaisir de vous rencontrer a Chateau Renault ce week -end .
Merci Juliette, c'est mon coté "Cabotin".
Il est cependant plus facile de s'exprimer devant un publique. Monsieur Cabot l'avait éprouvé....
Je regrette de ne pouvoir vous rendre visite à Chateau-Renault.
Bon stage aux cavaliers!
Bonjour,
Ce qui est plus intéressant encore mais plus difficile a mettre en évidence est la morpho-psychologie à partir de la forme du garrot. Par ce moyen, on peut évaluer le tempérament homéopathique du cheval et savoir par là ses faiblesses physiologiques et surtout sa psychologie pour lui demander le meilleur.
Voilà qui est merveilleux.
SINIGAGLIA Françoise écrit:
Sans vouloir me soustraire d'une réponse, je me refuse au contrôle métrique.
Nous sommes sur le vivant, la nature est faite d'harmonie. Il faut garder cette notion à l'esprit pour juger. Une épaule harmonieuse est oblique avec un angle propre à un cheval en fonction des ses jointures et de son arrière-main.
Laissons les outils de mesures et exerçons l'oeil au beau, au juste, c'est utile.