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Meditation à l'écurie.

32 réponses [Dernière contribution]
Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonsoir les amis.

Je vous remercie d'apporter vos contributions, car je suis troublé à la lecture d'une pensée du capitaine Beudant (Extérieur et haute école):

"..........,soit d'un mouvement qui lui avait été demandé ( en vain) et qu'il a compris en méditant dans son écurie"

Je souligne: "En méditant dans son écurie"

Edition 1923, page 2. (Je n'ai pas vérifié sur la 1948.)

Il n'est pas question de mettre en doute ce que cet écuyer a juger bon et utile d'écrire, car il montre une retenue, une pudeur équestre impressionnante.

Simplement, pouvez-vous m'aider à comprendre cette phrase qui m'agite?

Les chevaux pratiqueraient-ils l'anthropotation mentale?

Merci.

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Bonsoir Chritopher,

Jean d’Orgeix a repris cela dans son enseignement. Il en parlait dans un de ses premiers livres. « Cheval, quand tu nous as tenu ? »
Il ne s’agit pas d’une copie de pensée.

« ".........., soit d'un mouvement qui lui avait été demandé (en vain) et qu'il a compris en méditant dans son écurie". Beudant

Cela doit orienter notre façon de travailler à cheval. L’expression « en vain » de Beudant est de trop et pourrait même lui être « reprochée »… lui qui suggère de se contenter de peu, en reprenant l’expression de Faverot de Kerbrech.

« anthropotation », ce n’est pas « en trop » de pensées humaines? Je ne connais pas.

Amicalement.

Message édité par: phfarnault, à: 2009/01/16 20:51

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

anthropotation..je ne sais même pas ce que ça veut dire.. mais ce que dit Beudant, que le cheval "medite dans son ecurie" me parle.. pas forcement qu'on se soit contenté de peu, mais peut etre nous sommes nous juste arrêtés a temps dans notre demande de "contentement".. de cette façon le cheval jouit du calme et de la serenité de son logis comme d'une juste recompense après l'effort fourni.. d'une certaine façon "il médite"; en tous cas, une nouvelle demande si gentiment formulée ne heurtera pas sa bonne volonté.. et sera contentée de tout son grand coeur..je le crois; j'admire beaucoup Beudant.. bonne soirée, françoise s

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Le (en vain) a été rajouté par moi, certes mal à propos.
Il ne figure pas dans le texte de E.B.
Et atteste, à vous lire, d'une trop rapide lecture du maître.

Merci pour ces premiers avis.

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Ah oui...

Anthropotation...

Mot que j'invente comme équitation vue coté cheval.

Nous nous crevons le cul, la tête et le coeur sur et à coté de nos chevaux.

Songent-ils à nous avec un retour égal?

Je ne possède pas encore ce livre de d'Orgeix.

Mais le doigt est posé sur quelque chose qui semble essentiel.

Merci à vous. CC.

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

« Le (en vain) a été rajouté par moi »… C.

Forcément maintenant, je suis un peu moins fier de ma réponse…
Au temps pour vous, Cunningham !

Le sujet est excellent.

Et l’expérience dont vous parlez est facile à faire par chaque cavalier qui garde tout le temps présent à l’esprit que l’échange du couple cheval/cavalier s’effectue entre deux êtres vivants.

Amicalement.

Jean M. B.
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Inscrit: 19/08/2008

Bonsoir à toutes et tous,

Cette phrase de Beudant, comme beaucoup d'autres, va au cœur de la question. Bien sûr que médite est à prendre avec distance; on pourrait pour eviter toute anthropo... dire que le cheval assimile, ou encore qu'un mûrissement se produit en lui.

Il y a une page sur piaffer.org «Dressage et apprentissage» qui reprend entre autres cette aptitude fascinante des chevaux à continuer d'apprendre en notre absence.

Une autre page parmi celles consacrées à NO «Echauffement au piaffer» n'est pas sans rapport.

Amitiés,
Jean M

PODER Catherine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Jean, permettez-moi de mettre le lien vers votre site:

http://www.piaffer.org/

.

marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

Bonsoir,

Votre citation me rapelle une phrase que j'ai souvent entendu dans la bouche de mon instructeur "on le laisse sur ça, on va le laisser réfléchir...".
Le but étant de laisser le cheval assimiler en l'arretant dans un mouvement certe imparfait dans l'instant, mais permettant d'évoluer par la suite dans un mouvement le plus juste possible et avec l'adhésion du cheval - et non sa contrainte...-
Toute la subtilité du cavalier est de savoir quand doit s'arreter l'exercice pour qu'il soit profitable, il ne s'agit plus de technique mais de ressenti et la tout est plus compliqué, en tout cas pour moi...

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

bonjour marianne, c'est bien de cette subtilité là dont je faisais allusion..le "s'arrêter a temps" dans ses demandes, feliciter, et rentrer le cheval au confort ,fait effectivement, et je le constate tous les jours ,que faciliter le reprise dudit exercice le lendemain, avec positivité, tant du cheval que du cavalier! dire qu'il medite.. je ne sais pas, je peux aimer penser celà, mais comme dit bruno de la Bonnelière, ne sombrons pas trop dans l'antropo..
ce n'est pas nuno Oliveira qui disait qu'on devait rentrer un cheval avec encore assez de fraicheur? je pense qu'on doit lui preserver son envie, son pétillant.. et effectivement s'arrêter au bon moment en est une des clefs non? bonne journée a toutes et tous; fs

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonjour,

Je vous remercie pour vos premiers avis et vous encourage à poursuivre.

Philippe connais indirectement ma situation: Actuellement, je monte en club et regrette de ne pas avoir une monture à moi.

Toutefois, cet état n'est pas aussi péjoratif qu'on pourrait le penser. Mon piquet (partagé) me donne matière à étude et moments de grande exaltation.

Evidemment, impossible, en reprise, après une longueur de pas majestueux ou d'un début de cadence de trot de renvoyer le généreux donnateur à l'écurie.

Aussi, une grattouille au garrot, voire une descente d'encolure accordée avec une prudente avarice (afin d'éviter toute faute pédagogique), un "good boy..." murmuré, demeurent mes seules aides de récompense-approbation instantanées.

Tout cela pour dire que, dans un certain sens, la légèreté est à la portée de tous.

Et prenant en compte vos avis, si un cheval acceptait de me prendre en pension, je crois que je le monterais deux, voire trois fois par jour, pour le renvoyer à l'instant P. (Psychologique).

Merci de supporter les bla-bla d'un vieux gars qui n'a aucune photo/video à montrer, mais qui pense être sur la bonne voie.

Bien amicalement. CC.