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Meditation à l'écurie.

32 réponses [Dernière contribution]
FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Bonjour,

« … impossible… de renvoyer le généreux donateur à l'écurie. » CC.
Vous mettez en scène un cheval en situation d’avoir réussi.

L’orientation intellectuelle de E. Beudant est de guider le cheval, en sachant que l’on a bien fait, vers l’exécution d’un geste. La base donnée, et que l’on sait correcte, est suffisante.

Le cheval a qui on a donné l’habitude « d’apprendre à apprendre » n’est pas surpris par l’évolution que lui propose son cavalier. Ce qui peut donner à penser qu’il médite ensuite, car (l’évolution de) son éducation ne le surprend pas.

Par exemple et très simplement :
Galop à droite, transition sur trois/quatre foulées de trot, et galop à gauche. Au bout de quelques répétitions, le cheval se redresse de lui-même lors de la transition. Il a compris en se tenant prêt à obéir, mais il est susceptible d’être incapable d’effectuer un changement de pied. Le cavalier conscient du travail effectué n’insiste pas.

La joie simple d’un travail réussi en commun, qui doit être palpable entre les deux, est utile pour que la suite du « programme » soit considérée comme normale par le cheval.

(A priori, le cheval en apprentissage qui ne se redresse pas progressivement de lui-même n’est pas en état de comprendre le changement de pied à venir. Il a besoin d’une étape en plus pour montrer qu’il a compris devoir se tenir prêt à un enchaînement.)

Je ne crois pas que cette réflexion de E. Beudant soit forcément liée au retour au box du cheval.

Il m’arrivait souvent de descendre en cours de travail et de marcher auprès du cheval en remerciement de ses efforts de compréhension. Le fait de descendre isole le travail effectué et ne le noie pas dans une succession d’exercices ne permettant pas au cheval de s’y retrouver ou de pouvoir « méditer ».
Puis ensuite, je remontais… par plaisir. Et aussi en ayant conscience que le cheval avait avant tout besoin d'exercice physique pour rester en bonne santé physique et morale.

« Si un cheval acceptait de me prendre en pension » CC.
Sincèrement, je suis épaté par cette annonce originale !

Amicalement.

Message édité par: phfarnault, à: 2009/01/17 16:08

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Cher philippe,

« Si un cheval acceptait de me prendre en pension »

Mais bon dieu! Je pratique également les chats!

Ces bougres pratiquent la demi-pirouette, le passage, etc...

En chasse, il montre une tension maximale, alliée à une décontraction utile à toutes les figures de haute école envisageables pour choper la souris ou le piaf...

Je reviens à E.B.: "Observons la nature"...

Pardonnez-moi cet écart.

Amicalement. CC.

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Philippe,

Votre post du 17 //01 à 16 H 04 me plait, car il évoque une situation de terrain.

PODER Catherine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Cette phrase de Beudant sert de support au chapitre "Pourquoi les répétitions sont inutiles?", dans le livre " L'équitation naturelle et ludique" de Danièle Gossin, docteur es sciences et cavalière.

Extraits:

" J' ai pu vérifier que Beudant avait raison, ce avec un cheval que j'avais habitué à prendre ses responsabilités et à avoir des initiatives dans le travail. Lorsque je l'initiais à un exercice difficile, je me contentais de l'approximation prévisible. Il est arrivé plusieurs fois qu'en entrant au manège le lendemain il se mette de lui même à exécuter l'exercice à la perfection. Puisque je n'avais pas réemployé les aides correspondantes, c'est que la chose s'était mise en place dans son cerveau pendant le repos.

Le cerveau ne s'arrète jamais totalement de travailler: c'est même une condition de sa survie. Il travaille selon un modèle fonctionnel unique: l'association. Il cherche à associer les informations diverses qu'il a reçu d'un même objet, d'une même situation, et qui formaient un tout un peu disparate sur l'instant.
Inconsciemment se produisent des réactions chimiques, électriques, magnétiques; des ramifications se créent; un réseau se constitue. Quand ce travail d'association est fait, une onde à 40 hertz balaie tout l'encéphale. On ignore si c'est elle qui opère la synthèse ou si elle n'existe que pour signaler: "opération terminée" et libérer le cerveau pour d' autres tâches associatives.

Mais comment, à partir de ce travail inconscient, le cheval est-il tout à coup conscient de savoir faire l'exercice?
C'est que les neurones qui ont été actifs lors de ce travail mental forment une assemblée X, correspondant à l'exercice X de la veille et cette assemblée X a une propriété: celle de se réactiver globalement au moindre rappel, même incomplet , tel la vue du lieu (le manège) ou de la personne qui l'a enseigné.

Si l'on veut faire répéter immédiatement l'exercice non totalement réussi, le cerveau n'aura pas le temps nécessaire à l'association des éléments et le cheval va répéter l'exercice de travers, le mémoriser de travers et possiblement le prendre en grippe par manque de réussite.
Pour ne pas courir ce risque, il faut soit donner un temps de repos rênes longues et tenter un nouvel essai, soit attendre le lendemain.

Le cerveau du cheval est donc un merveilleux allié de l'éducateur, à condition qu'on ne perturbe pas son fonctionnement, qu'on l'exerce et qu'on le laisse faire ce qu'il est capable de réaliser tout seul."

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

mr Cunningham met le doigt sur un vrai problème, monter un cheval en leçon..car mettre dans la tête des gens que ce n'est pas une heure de location de velo, mais un apprentissage.. vaste problème! et pis est que beaucoup de gens qui auront leur propre cheval plus tard (j'en connais,et j'en vois tous les jours)penseront que ledit cheval DOIT bosser une heure.. meme si c'est pour repeter bêtement la même volte dejà bien executée, multiplier le même saut etc etc.. rendant par là ce pauvre cheval complètement abruti, et bientot completement sourd aux aides (a quoi bon!!)^.. mais pour rejoindre mr Cunningham; je suis persuadée que même ce cheval de passage, contraint a un autisme parfois salutairepour lui,est avant tout un etre sensible, et qu'il saura entendre votre "good boy", votre gratouillis comme une petite lumière dans le noir total ..les chevaux savent beaucoup de choses, ils sentent très bien le "fond du coeur "des humains qui les cotoient .. et les pauvres ils s'adaptent..amicalement, fs

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008



Message édité par: marit, à: 2009/03/13 21:16

 

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

A Cunningham :
http://fr.youtube.com/watch?v=_Ipn8DOEMtg

La nuit porte conseil… Bonsoir.

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

FARNAULT Philippe écrit:

A Cunningham :
http://fr.youtube.com/watch?v=_Ipn8DOEMtg

La nuit porte conseil… Bonsoir.

Génial ! avec le mouvement des oreilles en sus des mouvements des yeux durant le sommeil paradoxal :)

Message édité par: FLOGNY Isabelle, à: 2009/01/23 19:25

 

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Les amis,

Je comprends mieux pourquoi mon épouse me donne parfois des coups de coude la nuit.

Je dois ruminer ce que mon cheval à vainement essayé de me faire comprendre!...

Oups!

Bonne nuit.

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Voici une autre image du rêve qui laisse à penser que « quelque chose » se passe effectivement… A la fin, on en rit tendrement.

http://fr.youtube.com/watch?v=xBoRilB7lRY&feature=related