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ECHELLE de PROGRESSION

137 réponses [Dernière contribution]
MULOT Serge
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour à tous,

Je remets là ce théme pour en discuter longuement...

Pouvez-vous énumérer cette progression pour ceux qui la pratiquent ?
On part sur l'idée que le cheval commence la basse école.

Merci

Cordialement Serge

MULOT Serge
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

!

Cordialement Serge

MAUREL Bernard
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006
Echelle de formation
 
Pour savoir revenir en arrière dans la progression du travail ou de l’entraînement d’un cheval, il faut savoir où l’on en est. La difficulté est de faire le point par rapport à des repères connus. Un des ensembles de repères qui fait l’unanimité dans le monde est « l’échelle de formation » des chevaux ; « die Ausbildungskala » des allemands ; « the training scale » des anglais. Basée sur des études scientifiques du comportement animal, cette échelle répertorie les objectifs successifs dans l’évolution d’un cheval et, plus important, les classe dans un ordre de priorité précis.
-         le rythme des allures est le premier objectif : le cheval a appris à accepter le harnachement et à accepter l’homme. Il retrouve sa locomotion et son activité naturelle dans les trois allures. Le rythme des battues, la régularité des foulées, le fait que le cheval parcourre la même distance dans un même temps, montre qu’il a trouvé son équilibre de base.
-         la souplesse marque la deuxième phase qui indique une familiarisation avec le travail. Le cheval ne s’inquiète plus, ses muscles ne sont pas contractés. Cette souplesse est à la fois physique et morale. Elle se voit à une expression heureuse, à une queue qui se balance en rythme avec la locomotion, à une bouche qui peut mâcher son mors et à une respiration ample.
-         le contact est la troisième étape. Il permet un contrôle suffisant des allures et du fonctionnement musculaire. Il confirme l’acceptation du mors. Il résulte d’un mouvement rythmique vers l’avant des aides qui dirigent le cheval, et du fait que celui-ci cherche le contact de la main du cavalier. Normalement fragile chez le jeune cheval, il se confirme avec l’entraînement. Il n’exprime pas seulement le contact des rênes, mais la tension de toute la ligne du dessus, dos, garrot et encolure.
-         la recherche de l’impulsion vient ensuite. L’objectif est de développer la confiance du cheval dans le mouvement en avant, de développer ses forces propulsives. Créée principalement par les postérieurs, cette énergie ne servirait à rien si elle n’était pas contrôlée. C’est pourquoi, cette phase ne peut venir qu’après les trois degrés précédents. Elle s’accompagne de la perméabilité du cheval aux demandes, ce qui veut dire qu’il suit les indications de l’homme sans perdre sa locomotion, son envie d’avancer, donc sans perdre son impulsion.
-         la rectitude peut alors être abordée. Son objectif est de régulariser le fonctionnement du cheval pour qu’il soit droit sur les lignes droites et que son corps suive la ligne courbe des tourners. Cette phase inclut donc la recherche de la symétrie, l’harmonisation entre le fonctionnement des antérieurs et des postérieurs pour que la poussée se fasse toujours en ligne et qu’il n’y ait pas de dérapage ou de perte d’énergie dans le travail.
-         Le rassembler sera le sixième objectif, seulement utile à établir si on cherche un contrôle total et permanent du cheval, mais existant toujours, même de façon fugitive, chez un cheval juste au moment où il concentre ses forces. C’est l’aptitude du cheval, correctement engagé, à prendre le poids avec l’arrière main plus longtemps que dans son fonctionnement habituel. Elle lui donne une maniabilité plus grande et une disponibilité totale.
 
Cette échelle de formation rappelle étrangement la maxime que tous les hommes de chevaux ont appris : « calme, en avant, droit », puisque les trois premières étapes sont en fait une définition des objectifs à respecter pour avoir un cheval calme. L’ordre de ces trois facteurs est à mon sens impératif car je ne vois pas qui souhaiterait avoir un cheval qui l’emmène énergiquement vers l’avant s’il ne dispose ni du frein, ni de la direction !
Le jockey de plat sur un 2 ans qui fait ses premiers galops peut parfois avoir cette sensation désagréable d’être plus un passager clandestin que même un simple pilote. Ce n’est pas aujourd’hui où la sécurité, tant des hommes que des animaux est à l’ordre du jour, qu’on peut considérer cette situation comme souhaitable.
Peut-être autrefois lors des charges de cavalerie fallait-il une obéissance tellement inconditionnelle à l’ordre « en avant » qu’on excluait toute progressivité dans son application ! Mais même si aujourd’hui, le régiment de cavalerie de la Garde Républicaine reconstitue parfois ces charges historiques, c’est avec des chevaux dressés qui sont aussi capables dans le carrousel des lances de montrer leur excellente soumission.
 
L’intérêt de cette échelle de formation est qu’elle s’applique aussi bien aux chevaux d’obstacle, aux chevaux de complet, aux chevaux de loisir, aux chevaux de course, même si les derniers échelons ne s’appliquent guère à ces dernières catégories. Pour le cheval de service, d’instruction ou le cheval de promenade, le contrôle de la vitesse et de la direction est essentiel et les trois premières étapes ci-dessus seront nécessaires. Pour le cheval de course et le cheval de sport, l’importance de leur moral et le développement de leurs capacités athlétiques oblige à acquérir totalement l’équilibre et l’impulsion souhaités, et de ne pas faire trop d’impasses en terme de rectitude. C’est seulement pour les quelques passionnés qui se dirigent vers la haute école que l’objectif du rassemblé devra être atteint. Mais cette étape est un tel point fort pour le cheval d’obstacle ou de complet de haut niveau, qu’on souhaitera à beaucoup de cavaliers d’y arriver.
 
Bien évidemment, à l'image des couleurs de l'arc en ciel, ces différentes phases s’interpénètrent et la mise en route d’un jeune cheval, par exemple, se fera en ayant à l’esprit l’objectif final de son travail. Il n’en est pas moins vrai que pour entraîner ou faire progresser un cheval et, de la même manière pour pouvoir observer ou juger son travail, cette échelle de formation donne des repères précis, clairs et ordonnés, qui permettent d’autant mieux de faire le point sur le niveau atteint, comme sur la justesse de son entraînement.
 
 
MULOT Serge
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Inscrit: 17/03/2006

Merci Monsieur Maurel

Cordialement Serge

MULOT Serge
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Inscrit: 17/03/2006

Si nous parlons de l'échelle de progression, je suis surpris ( je l'ai déjà indiqué ) que l'on parle de rythme des allures avant tout le travail  de mise au calme et de la soumission.
Vu que cette ligne rouge s'applique également aux jeunes chevaux, comment régler les allures ""naturelles"" d'un jeune ?
Vous m'excuserez, mais je crois qu'il y a un probléme.

""" le cheval a appris à accepter le harnachement et à accepter l’homme """ > donc cheval fraîchement débouré.

Je pense que c'est impossible de lui demander ça.
Tous ceux qui ont monté des jeunes chevaux trés vert, savent bien qu'un jeune cheval n'est pas décontracté, pas soumis, etc..
Pour un jeune cheval, je voudrais savoir, au niveau des mains, comment on lui demande "" le rythme des allures "" ?

Cordialement Serge

...
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Inscrit: 29/01/2011

))

KATZ Yves
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Inscrit: 17/03/2006

 Telle que présentée par Bernard Maurel, l'échelle de progression ne peut qu'être admise par tous.... Toiut en précisant que ,selon le cheval, on pourra accorder plus d'importance à un point qu'à un autre, même si celui qui précède n'est pas parfaitement acquis..... Mais j'ai toujours la même réserve: si les cavaliers qui sortent en compétition respectent ces principes, comment se fait-il que l'on voit tant de chevaux qui se déplacent aussi mal(manque de tonicité du dos-terme que je préfère à "tension"-, contact plus que ferme pour rester politiquement correct, postérieurs qui pousssent beaucoup plus qu'ils n'engagent, allures rassemblées heurtées.........). Je précise que "la compétition n'est pas ma tasse de thé"...............

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

...
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Inscrit: 29/01/2011

)))

MULOT Serge
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Pierre,

Je ne comprends  "" ça vient tout seul "".

Pas de mains, OK, mais comment faites-vous pour lui demander quelque chose, même avec l'assiette, qu'il ne connait pas ?

Combien de temps pour arriver à cela ?

Cordialement Serge

KATZ Yves
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Inscrit: 17/03/2006

 L'assiette est certainement l'aide que le jeune cheval peut comprendre le plus facilement.!

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

 Je pense que nous sommes plus que trois..... mqis il est évident que ceux qui se réclament de la skala ne sont pas toujours les meilleurs "commerciaux".
Quant aux réponses données aux questions, elles ne sont pas argumentées et nullement recevables. Ce n'est pas aprce que l'entrainement d'un cheval de compétitioin est quelque chose de  très difficile que l'on doit déroger aux principes classiques de bases(auxquels on peut associer, par les mots, pas par les actes, ceux de l 'échelle de progression).

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/