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ECHELLE de PROGRESSION

137 réponses [Dernière contribution]
nelly valère
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Inscrit: 10/09/2011

 Soante "claquait du bec". Il pouvait piaffer pendant 1/2 heure dans le plus grand calme, tout l'appareil locomoteur engagé dans le mouvement jusqu'à la nuque, les rênes souples en étant le garant et le témoin. Sans fatigue, même s'il perdait par moment du rebond. Sur la vidéo que j'ai, le piaffer fini, le cavalier descend, le cheval s'étire en désengageant ses postérieurs, part tranquillement faire un petit tour au pas et revient fourrer son nez dans la poitrine du cavalier. Luis Valença raconte comment ce cheval avait été acheté pour l'équivalent d'un franc par Oliveira, car il avait été déclaré inmontable par les meilleurs cavaliers de l'Ecole d'Art Equestre de Lisbonne.  Selon l'oeil exercé d'un vétérinaire équin, il souffrait probablement d'une grave sciatique, peu diagnostiquée au Portugal, donc pas soignée.  
  Les entraîneurs de trot connaissent un truc pour mettre fin à ce qui est, pour eux, un tic par amusement que les chevaux tirent du bruit rythmique qu'ils font. Ils mettent quelques temps une bavette de cuir entre la mâchoire supérieure et la mandibule pour supprimer ce bruit, et le cheval cesse l'action, l'amusement ayant disparu. Ceci m'a été rapporté par le Dr Francis Desbrosse.

Ce que décrit Pierre existe. Comme dirait le Général Durand qui dit avoir été hanté par le Bauchérisme: "il nous a manqué une main pour nous guider". Mais Pierre, relire Decarpentry ne peut pas vous permettre de faire l'impasse sur la mise en main, pierre de touche de son message, pierre de touche du message de La Guérinière quand il parle de la main légère (qui n'est pas la main douce à laquelle s'arrête ce qu'il y a de meilleur dans l'équitation allemande, et la vôtre, sans doute), pierre de touche de celui de Baucher, quelque soit sa "manière".  Mais pierre de touche aussi de celui de Xénophon qui mettait des jouets dans la bouche de ses chevaux pour que l'articulation de la mâchoire ne se fige pas en s'agrippant au mors. La mise en main n'est pas un détail: elle est un moyen tout autant qu'un but, un outil extraordinaire qui fait peur, souvent, comme un instrument de précision peut faire peur au novice. Mais si votre chirurgien n'utilise pas l'instrument de précision qui fait peur au carabin, votre sort sera plus incertain. 
  
  S'il y avait autant de moyens donnés à l'équitation de tradition française qu'à la mode dominante, sans doute aurions nous du temps, de l'argent, des cavaliers pour lui donner une chance de faire à nouveau ses preuves. 
  

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Inscrit: 29/01/2011

)))

CARDE christian
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Inscrit: 17/03/2006
Je ne suis pas certain d’avoir compris la dernière intervention d’Yves Katz. Il semble opposer deux types d’équitation de Dressage, celle «  qui débouche sur la  compétition » et l’autre, la pure. La première serait « dévoyée » etc..etc..Cette association a été mise sur pied pour préserver l’équitation de compétition des dérives qui l’atteignaient, pas pour la condamner.
Dans ses imperfections la compétition est la seule évaluation valable de la qualité d’une pratique équestre quelle qu’elle soit. Sans elle c’est la porte ouverte à toutes les caricatures même les plus insupportables, pour l’œil et pour les chevaux.
MULOT Serge
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Inscrit: 17/03/2006

Bonsoir,

Merci Monsieur Carde de rappeller que la compétition est la seule évaluation valable de la qualité d'une pratique équestre.
J'ai déjà indiqué qu'il est nécessaire de se mettre en position de se mesurer aux autres, parce qu'on peut citer des livres, écrits, travailler de telle ou telle maniére, mais le juge de paix c'est la compétition.
Je pense que ne pas y aller, c'est admettre que l'on n'est pas sûr de ce que l'on fait.

Cordialement Serge

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

 Effectivement, l'équitation qui n'a pour finalité que la recherche du classement se fourvoye.La vraie équitation est celle qui met en avant les qualités  du cheval et les compétences d'homme de cheval de son éducateur...
Dans ses imperfections la compétition est la seule évaluation valable de la qualité d’une pratique équestre quelle qu’elle soit. dixit CH Carde
Nous sommes tout à fait d'accord.........Donc, pouvez vous m'assurer que ces compétiteurs, que les médias mettent en avant, cherchent vraiment à évaluer leur pratique équestre, plus qu'ils ne cherchent un profit matériel?... je sais que tout le monde doit vivre, mais est-ce vraiment nécessaire au mépris de ce qu'est le cheval et de ce qu'est l'Equitation(le E majuscule n'est pas anodin!)?
Et vous pensez vraiment que ce que nous propose la compétition actuelle n'est pas une caricature insupportable de cette même Equitation?
Ceci étant, si ma conception de l'équitation ne correspond pas aux buts que s'est fixé l'association, il suffit de me le faire savoir.. je m'abstiendrai alors d'intervenir..............

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

MAUREL Bernard
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Ce débat sur le forum a de plus en plus d'intérêt, et je souhaite donc y apporter ma contribution . 
L'intervention de notre président d'honneur Christian Carde vient à point nommé rappeler qu' à A I, nous ne sommes pas anti-compétition, au contraire, son principe nous convient . Mais ses déviations et les dévoiements des bases équestres classiques qu'elle présente parfois ne nous conviennent pas ; et l'association reste  fidèle à son combat de toujours pour les dénoncer . Mais les progrès actuels de la compétition laissent augurer de quelque espoir ...
Sur ce point, et pour répondre à une question d'Yves Katz basée sur une vidéo d'un jeune cheval à Verden, "comment expliquer que la plupart des jeunes chevaux sortis avec succès en dressage de compétition ne réussissent pas ensuite?"  trois éléments :
- rien ne dit que ce jeune cheval va rester dans les mains talentueuses de sa cavalière actuelle ; selon mes informations il aurait déjà changé de propriétaire ; il suffira que son nouveau cavalier ne s'entende pas avec lui ou simplement se contente d'une équitation de loisir pour que sa progression et ses résultats s'en ressentent . 
- le jugement des jeunes chevaux n'est pas toujours assez puriste sur la qualité de l'équitation pratiquée ; ce n'est pas le cas du jeune cheval mentionné, qui allait réellement très bien ; mais des jurys de compétence moyenne peuvent se laisser impressionner par  des cavaliers "presse-citrons" ou se laisser berner par des chevaux habilement  trafiqués ...  qu'on n'aura peu de chances de revoir ensuite .
- la difficulté pour préserver leur potentiel est d'une part de les rendre "savants" sans nuire à leur santé ou à leur moral, d'autre part de les amener vers le rassembler ; beaucoup de cavaliers en font leur objectif ; peu y arrivent sans dommages ; une des raisons est que les méthodes manquent .... quand un entraineur  ( et ce n'est hélas pas un cas isolé ) explique qu'il faut tenir plus et pousser plus  ( ce qui est disons un peu sommaire ...) on comprend que beaucoup de chevaux ne résistent pas à ce traitement .
Nous revenons donc à ce que disait C.Carde : le rassembler ! c'est à ce niveau que se fait la différence, c'est sa difficulté qui explique les nombreux échecs, c'est sur ce point que les juges manquent parfois d'exigence, les cavaliers de compétence et les entraineurs de conscience (professionnelle) . 
Par rapport au  sujet de ce débat sur l'échelle de progression , nous sommes quasiment ici "hors échelle", puisque le rassembler en est le dernier barreau, objectif que l'on garde à l'esprit dès le début mais qu'on aborde réellement une fois les étapes initiales assurées ; puisque les critères techniques qui devraient être permanents  dans cet outil pédagogique et n'y sont pas spécifiquement mentionnés sont l'équilibre et la perméabilité ; et enfin puisque  cette progression  aurait bien mérité un dernier échelon "la légèreté" ...!

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

"comment expliquer que la plupart des jeunes chevaux sortis avec succès en dressage de compétition ne réussissent pas ensuite?"  
Ma question n'était pas tout à fait celle là.. Si ma mémoire est bonne, je me demande comment des chevaux ayant des allures plaisantes, actives, avec du rebond, de l'amplitude correcte et de l'impulsion à 5 ans, peuvent appararaître, quelques années plus tard, sous la selle de "grands cavaliers" et souvent mis en avant par le classement des juges, avec des allures ayant perdu de leur brillant, de leur intégrité pour devenir quelque chose de mécanique.....Et ce , sans parler de leur rassembler, qui n'a que peu à voir avec les canons classiques du rassembler(canons toujours en vigueur dans les textes et hors des terrains de compétition, donc qui ne sont pas une simple vue de l'esprit)

 le rassembler ! c'est à ce niveau que se fait la différence, c'est sa difficulté qui explique les nombreux échecs, c'est sur ce point que les juges manquent parfois d'exigence, les cavaliers de compétence et les entraineurs de conscience (professionnelle) .
Et  pensez-vous qu'à haut niveau, très haut niveau , cette lacune soit acceptable? 

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

MULOT Serge
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour Yves,

Je donne mon idée.
Un cheval qui a 5 ans ne connait pas encore l'étau des mains ( bride ) / jambes. C'est le resultat de l'équitation actuelle. Il n'est pas léger !

"" il faut s'attacher à faire prendre a son cheval une position qui opére dans son équilibre une variation telle que le mouvement en soit une conséquence naturelle "" F Baucher.

Si ce jeune cheval était, dés le début, monté derriére la main et au souffle de la botte, il garderait tout son brillant. Le rassemblé ne peut pas se réaliser sur un cheval contraint de mains et de jambes car il n'a plus de souplesse, donc il fait mécaniquement. D'ailleur, je trouve que beaucoup de chevaux sont mécanisés par leurs cavaliers.

Cordialement Serge

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Déconnecté
Inscrit: 29/01/2011

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MULOT Serge
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour Pierre,

Alors là, vous êtes fort Pierre, vous effacez 400 ans d'équitation Française ! Merci.

Je regrette, un rassemblé brillant ne peut se faire qu'avec un cheval qui n'est pas contraint, qui se sent libre et qui a compris ce qu'on lui demande.

Un cheval est certainement moins ratatiné derriére la main que serré entre vos jambes avec la crainte de l'éperon  et vos mains avec la crainte de la bride, ce fameux contact """" moelleux !!!! """"

Cordialement Serge