Equi vox : le dressage, une cause perdue ?
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Pour sa première, la nouvelle émission de débat d'Equidia Life pose la question qui fâche : le dressage est-il une cause perdue en France ? Avec ses invités, Alexandre Carré essaiera de démêler le vrai du faux...
Plus d'infos ici :
http://www.equidia.fr/Programmes/Les-Informations/Equi-Vox/Equi-Vox-Le-dressage-une-cause-perdue
La vidéo ici : http://www.equidiawatch.fr/#/video/1518569
Merci Catherine de ce compte rendu, voir aussi celui d'Yves Katz sur un autre post ...
Le titre de l'émission est finalement assez bien vu : le dressage de compétition, tel qu'il est ainsi présenté, ne serait-il pas une cause perdue ... ?
Pour faciliter la lecture, je fais un copié collé de ma remarque sur le sujet sur un autre post
J'ai visionné le débat sur le dressage actuel proposé par Equidia(voir le post d'Adrien Neyrat sur l'annonce de ce débat). J'ai surtout été choqué par la remarque d'Isabelle Judet, selon laquelle les cavaliers se doivent de présenter ce qu'attendent les juges.. Il me semble qu'il serait préférable que les juges aient une appréciation sur le travail du cavalier, travail dicté par le cheval, ses aptitudes et ses problèmes.
J'ai aussi noté la remarque de Alain Francqueville qui affirme que l'équitation a évolué. Je ne suis pas de cet avis: l'équitation n'a pas changé. ce qui a évolué c'est la sélection des chevaux: plus d'allures, plus d'amplitude, de gestes, mais moins d'aptitude à un rassembler non obtenu pas la compression. Ce qui a changé aussi, c'est(non confirmé par les textes) la définition que l'on donne à la qualité d'un exercice, élément contre lequel se bat AI et à l'origine de sa création( exemple : le piaffer qui admet aujourd"hui d'être exécuté en avançant).
Et oui, il existe différentes bonnes et belles équitations. Il n'y en a pas que deux, la bonne et la mauvaise; il y a aussi l'équitation de compétition, l'équitation pour le cheval, celle qui permet d'éduquer tout cheval et de sublimer le naturel de ses allures et de mettre en avant les qualités du cavalier, équitation qui va dépendre beaucoup de l'origine du cavalier; car il y a une différence de conception et d'approche selon que l'on soit nordique ou latin..............Et l'on ne gagnera pas nécessairement à vouloir copier ce que l'on n'est pas. Etre soi même est le meilleur moyen d'aller au maximum de ses moyens....
PS: point n'était besoin, Catherine, de reproduire votre texte 16 fois pour que l'on comprenne tout ce que vous avez pu penser de ce débat. Nous sommes, ou pour le moins JE le suis, d'accord avec vos commentaires. (entre temps, la correction a été apportée et le commentaire n'apparait plus qu'une fois!)
Merci Yves!!! Je viens de rectifier!
Je viens juste de voir votre remarque sur l'autre sujet: vous avez bien fait de la copier ici.
Il y a une chose tout de même qui est intéressante dans ce pseudo débat de langues de bois , et cela se trouve dans les reportages , outre évidemment le constat du colonel Carde qui est me semble t il évident ( sauf visiblement et fort curieusement pour notre actuel entraineur national ! ) il y a le reprotage sur le sytème anglais .
En effet il est déploré qu'en France nous n'ayons ni chevaux ni un entraineur qui chapeauterait nos cavaliers qui doivent apprendre à monter selon le "look " moderne ( dixit AF) les anglais eux sont libres de leur entraineur ce qui me semble essentiel quand on sait la nécessaire confiance et complicité entre un cavalier et son entraineur et tout est fait pour les valoriser tout en respectant leurs personnalités.
Mais cela n'a aucunement été relevé et nous ne faisons que gémir et penser que c'est mieux ailleurs et que pauvres de nous nous manquons d'argent et que les problématiques se résument à cela !
no comment .
Mon colonel, je ne m' etonne pas du tout que vous ayez trouvé des points d' accord avec Klaus Balkenhol, toute l'énergie que j' ai mise sur ce forum ces derniers jours tendait à faire accepter l'idée que c 'est possible, ce dont je suis convaincu, pour avoir travaillé sous les conseils de Catherine Haddad, cavaliere americaine de haut niveau, ( eleve de W Schulteiss) qui represente a mes yeux la tres bonne equitation allemande.
Merci à Christian dont les paroles me vont droit au coeur, puisqu'il dit être rassuré sur la vitalité et la valeur des échanges sur ce forum ; de toutes façons ce débat télévisé a mis en évidence les dérives actuelles du dressage de compétition, et de ceux qui en France sont censés le représenter ... et il ne mérite pas qu'on s'y arrête trop longtemps : "no comment" comme dit Juliette !
Bernard, votre « no comment » n’est pas recevable ici !
Car ce qui s’est passé dans cette émission concerne directement AI.
Ce sont les objectifs d’AI qui ont été bafoués à travers l’analyse de Christian Carde, son président d’honneur et fondateur : demande du respect du règlement, demande d’un retour à l’équitation de rassembler.
Or vous êtes l’actuel président d’AI.
Ce sont vos partenaires de la commission "dressage" de la FFE et vos collègues, juges internationaux, qui se sont moqués avec arrogance de ces mêmes objectifs.
Car vous êtes juge international vous aussi et intervenant à la FFE.
Je comprends bien que votre position soit délicate, tiraillé entre ces deux casquettes mais je crains qu’il n’y ait une incompatibilité irrémédiable…
Il est urgent pour la crédibilité d’AI et pour son avenir que vous fassiez votre choix, ou tout au moins que vous clarifiiez votre position.
Et vous avez là, à mon sens, une opportunité unique de sortir d’un engrenage malsain…Et de défendre l’équitation de tradition française dont les comités de dressage de la FFE et de la FEI sont les seuls fossoyeurs !
Voici un compte-rendu de cette émission.
Parmi les invités sur le plateau : Alain Francqueville (entraineur national) , Isabelle Judet (juge international) Marie Hélène Merlin (journaliste dressage de l’Eperon)…
Constat unanime : le dressage français va mal, en attente d’une équipe présentable aux JO. Pas de système de détection des jeunes cavaliers, pas ou peu d’encadrement et d’aide technique et financière aux cavaliers confirmés, pas de formateurs de jeunes chevaux. Pas de budget pour acheter des chevaux de Grand Prix qui se négocient à plus d’un million d’euros.
Trois interventions extérieures :
1/ un reportage sur Saumur avec une interview de Christian Carde pour lequel il y a une dérive du jugement des épreuves dans lesquelles le spectaculaire prime sur l’académique. « On ne juge plus la qualité de l’équitation mais le modèle et les allures du cheval ». Et il ajoute que la compétition est plus facile aujourd’hui ou l’on ne va plus dans la recherche du rassembler, comme par exemple, le piaffer que les chevaux exécutent en avançant, sans que les notes en soient affectées…
Alain Francqueville n’est pas d’accord et « fait les gros yeux » : "le dressage a changé, le style et les techniques ont évolué. Il faut dresser sur les techniques d’aujourd’hui.» Il balaie d’un geste méprisant l’intervention de Christian Carde : aux oubliettes !
2/ Le message d’un internaute : « cette perte de niveau en dressage ne viendrait-elle pas du fait que l’on désire nous imposer une équitation germanique ? »
Là, c’est Isabelle Judet qui, d’un ton péremptoire, somme ce spectateur et ceux qui pensent comme lui d’aller « se faire voir » (pardon, d’ « aller monter ») en…Ouzbekistan » ?!! …Si ! Si ! (Il est vrai qu’en ce moment les grecs ont d’autres centres d’intérêts…) « La bonne équitation est celle qui gagne » assène-t-elle !
3/ pour finir, l’invité-mystère, lapin sorti du chapeau pour donner la formule magique qui fait gagner en concours : « il faut monter comme le demandent les Juges » ! C’est Ghislain Fouarge, “FEI Dressage Judge General”, le patron des juges auquel ses courtisans font allégeance…Rideau.
Mes commentaires :
1/ C’est quoi « les techniques » d’aujourd’hui ? Le Rollkur ? Hypocritement rebaptisé « bas et rond » après la parution du livre de Gerd Heuschmann et le martyre de Matiné et du Poney Power and Point ? Un encapuchonnement forcé qui détraque systématiquement les allures (et le mental) des chevaux ?
2/ L’ « équitation qui gagne » est celle qui est bien notée : ce sont donc les juges qui mettent sur les podiums ces cavaliers qui présentent des chevaux enfermés, au trot défectueux, au pas latéralisé, incapables de piaffer sans avancer, incapables de tenir l’arrêt, en défense sur la piste, fouaillant de la queue, langue bleue apparente, grinçant des dents…En violation avec le règlement de dressage. S’interroger sur le rôle d’un juge.
3/ Quant à Ghislain Fouarge, voici sa dernière trouvaille aprés la "blood rule" :
“On 1 July 2011 FEI Dressage Judge General Ghislain Fouarge issued the following judging guidelines for the evaluation of the pirouettes as well as contact and mouth problems: grinding the teeth is not considered a fault if the horse appears happy and willing and has saliva”
http://www.eurodressage.com/equestrian/2012/01/31/judging-guidelines-evaluation-pirouettes-well-contact-and-mouth-problems
« Le grincement de dents n’est pas considéré comme une faute si le cheval a l’air heureux, de bonne volonté et s’il salive »
Deux remarques :
Les scientifiques sont pourtant formels : le grincement des dents, connu sous le nom de bruxisme, est un trouble du système nerveux central, du à une souffrance mentale. C’est une soupape d’évacuation de ce stress.
L’absence d’empathie chez un sujet lambda est l’un des signes de l’existence de tendances psychopathes.
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