Fonctionnement du mors
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Cela est-il compréhensible ? Ou faut-il proclamer son appartenance à une chapelle pour que cela le soit ?
soit , l'attitude, le contact ont été enseignés par les aides et les aides procèdent du renforcement négatif.
Bien sûr le mors n'est pas anodin, mal utilisé il provoque plus de problèmes qu'autre chose, mais rechercher ce contact moelleux élastique qui permet au cheval d'améliorer son fonctionnement c'est une recherche difficile mais interessante.
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Hervé, préciser à quelle type d'équitation on se réfère est effectivement important pour le lecteur.
Cela permet de clarifier et/ou relativiser certains propos.
Ainsi, il est évident qu'appartenant à la chapelle de "l'équitation éthologique", appellation qui peut quand même prêter à discussion tant elle est abusive et revendiquée par des gens dont les pratiques peuvent être sensiblement différentes, je comprends mieux que vous qualifiiez de poussiéreux les livres de références de l'équitation classique.
Si tous les gens qui se revendiquent de l'éthologie et dont l'équitation peut être qualifiée de bien des manières mais sûrement pas d'éthologique, ne sont pas aussi radicaux que vous, c'est quand même un comportement qu'on peut régulièrement observer que cette prétention à balayer d'un revers de main une équitation que les plus grands écuyers, jusqu'à nos jours, ont admirée et à laquelle ils se sont référés.
Bon,
Si je puis me permettre de rapporter ici une notion empruntée au regretté Patrick Le Rolland:
"La main doit savoir résister sans cesser d'accompagner".
Mon commentaire: Là, réside la différence entre la main d'empereur et la bonne main.
Tout demeure suspendu à la bonne éxécution. Consensuel.
Et Patrick Le Rolland était un exécutant hors pair (pour ceux qui ont l'âge de l'avoir pu observer).
Permettez-moi d'insister sur cette notion. Sans laquelle on casse la locomotion.
Le cheval, comme son mors se doit de rester vivant
CC
Si tous les gens qui se revendiquent de l'éthologie et dont l'équitation peut être qualifiée de bien des manières mais sûrement pas d'éthologique, ne sont pas aussi radicaux que vous, c'est quand même un comportement qu'on peut régulièrement observer que cette prétention à balayer d'un revers de main une équitation que les plus grands écuyers, jusqu'à nos jours, ont admirée et à laquelle ils se sont référés.
D'abord je ne me réclame d'aucune chapelle, pas même de celle de l'équitation éthologique.
Et ensuite je ne balaye rien du tout.
Vous m'imputez une opinion, "une prétention", que je n'ai pas du tout. Ce qui est poussiéreux pour moi c'est de faire comme upwelling, c'est à dire de considérer que la perfection a été atteinte il y a plusieurs siècles, et qu'il ne peut y avoir aucun progrès en dehors d'une interprétation toujours plus exact du texte ancien.
Cette approche est de la bigoterie pure et simple.
Bigoterie dont nous n'êtes pas tout à fait dépourvu lorsqu'on constate à quel point vous avez du mal à admettre que les "anciens" sautaient les obstacles d'une façon très inférieure à celle des "modernes".
Christopher , à cheval sur deux sujets en cours , "les principes du dressage" de JM Vié et P le Rolland, voilà un livre qui est très difficile a mettre en pratique sans risque d'erreurs, sans l'œil du maître pour dire en temps réel si le travail est juste ou pas, si la petite phrase est comprise ou pas.
L'expression "le cheval ne doit ni forcer ni lâcher la main" est extraite de ce livre
Bonne continuation, Hervé !
Denis,
Merci pour l'intérêt que vous avez porté à mon petit post. C'est si rare.
Sinon: On se garde bien de "mettre un livre en pratique" (je reprends vos termes).
On peut cependant, dans un livre, recueillir une formulation particulièrement bien tournée ou une image particulièrement frappante.
Vous et moi avons su trouver dans le bouquin en question des formulations limpides qui confirment et renforcent ce que nous sentions déjà (sinon nous ne les aurions pas relevées) et c'est bien.
Nous sommes bien d'accord que tenir les rênes d'une main et un bouquin dans l'autre main relève de pratiques adolescentes et nocturnes.
Bien sûr le mors n'est pas anodin, mal utilisé il provoque plus de problèmes qu'autre chose, mais rechercher ce contact moelleux élastique qui permet au cheval d'améliorer son fonctionnement c'est une recherche difficile mais interessante.
Ce n'est pas une question de bonne ou mauvaise utilisation du mors, c'est une loi naturelle.
Le contact permanent implique une habituation du cheval au niveau de pression de ce contact, s'il n'est pas trop élevé, car à partir d'un certain seuil le cheval ne s'habitue plus.
Lorsque le cavalier veut demander quelque chose à son cheval il est obligé d'exercer une pression, dans le principe, supérieure à ce niveau auquel le cheval s'est habitué, sans quoi le cheval ne perçoit tout simplement pas la demande.
Le contact permanent implique donc des pressions supérieures à l'absence de contact si ce contact dépasse le poids du mors et des rênes.
On est donc très loin de l'idée que le contact permanent n'impliquerait pas de pressions et sortirait donc de la logique du renforcement négatif. Non seulement il implique l'exercice de pressions, et donc du renforcement négatif, mais encore de pressions égales ou supérieures à celles nécessaires en son absence.
Je précise dans le principe car lorsque le cheval est conditionné il n'est plus nécessaire en théorie d'exercer de pressions que pour entretenir ce conditionnement (ce qui doit quand même être fait).
Je ne pense pas qu'on puisse dire de façon générale que le contact permanent améliore le fonctionnement du cheval. Les chevaux western par exemple fonctionnent très bien sans contact permanent. Tout dépend du cavalier, de ses objectifs, et du cheval.
Ce comportement n'est pas en dehors de la logique du renforcement négatif puisqu'il est enseigné au cheval par ce moyen. Que fait le cavalier si le cheval lâche ou force la main ? il agit avec ses aides. Que font les aides ? elles créent dans le principe un inconfort.
Le cheval peut s'habituer à une pression permanente du mors qui va au delà de son poids. Il peut aussi s'appuyer pour neutraliser l'inconfort que lui procure le mors. Il faut savoir que dans les deux cas, cela implique l'exercice par le cavalier de pressions dans la bouche plus élevées que si le cheval ne s'habituait pas ou que s'il ne s'appuyait pas.
J'avais lu une étude qui mesurait les pressions exercées dans la bouche [il s'agissait de mesures de la tension des rênes] lors d'un arrêt du galop par un dresseur classique (contact/appui) et un dresseur western (aucun contact). Les pressions exercées par le premier étaient beaucoup plus importantes et répétées que celles exercées par le second. Je mentionne cela à titre anecdotique car je ne souviens plus des détails exacts de cette étude.