De la main
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ya pas de chat ni de souris , le placer naturel , c'est pas un mot mysterieux .. le placer naturel , c'est celui ou le cheval vient chercher le point d'appui dont il a besoin sur ses épaules ,
Il suffit de casser ses rênes (en balade, tiens) pour se rendre compte que le cheval d'a pas besoin d'appui pour bouger... et qu'il bouge même beaucoup mieux tête libre que
a) contracté sur un appui fort, ou
b) se retenant pour rester derrière la main.
Il n'y qu à voir les sorties de pistes à Aachen pour s'en convaicre...tous les tocards qui ne savaient pas marcher durant la RLM, marchent soudain comme des cracks, une fois que le cavaliers occupe ses mains à saluer la foule, au lieu de s'agripper aux rênes.
Quand il s'agit de dresser le cheval, c'est-à-dire de le rendre droit, les rênes ajustées sont pertinentes, mais en extérieur, à moins de faire toute la balade en épaule en avant, je ne vois pas trop l'intérêt d'endurcir gratuitement la bouche par les inévitables à-coups de la promenade...
vous etes un cavalier de placer naturel , vous avez le sentiment & la sensibilité personnelle qui vont avec , personne ne vous dit que votre equitation est à jeter aux orties ... maintenant un cavalier qui recherche l'equitation de la Guerinière , il construit son savoir et son experience différemment ...
Delphine,
Les gentils petits chevaux qui vont tout seul en promenade sont une source de plaisir. Mener en exterieur un cheval au passé douteux, au débourrage bâclé, un hyper-émotif, peut être une autre paire de manches. Et ces chevaux méritent, comme les autres, de découvrir autre chose que l'aller-retour box-manège, tarif économique.
(Tiens! Sans le faire exprès, paire de manches me fait penser à rênes en bois, rêne rigides (Decarpentry)).
Outre cette première étape qui ne concerne que les sujets particulièrement difficultueux, il apparait une évidence, à savoir que la préparation à la fois physique et mentale du bloc des épaules fournit au cavalier le moyen d'aller au bout du monde avec le plus trouillard des chevaux. Ainsi, la soumission inconditionnelle au contact du cuir sur le quart proximal de l'encolure (la vraie rêne d'appui qui n'agit pas sur la bouche, donc ne provoque pas de pli inverse) demeure le moyen le plus puissant pour faire aller le cheval droit devant quelque soit les objets de frayeur. On ne saurait trouver plus tendance, puisque N. Blondeau est le premier à le dire.
je conçois que la locution "soumission inconditionnelle" puisse déranger.
Cela se prépare inlassablement "à la maison", conjointement à tous les axes de mise en confiance imaginables en extérieur, notamment ceux proposés par V. de Saint Vaulry.
Bien à vous,
Christopher
Christopher, vous utilisez l'expression "appui à pleine main" dans le sens que l'on donne à "appui" de nos jours, c'est à dire appui du cheval sur son mors, je dirais "appui à pleine bouche" ou même "à pleine avant-main! voire plus encore..., le "à pleine main" représentant alors l'effort de la main pour soutenir le poids et la force mise par le cheval. Cette interprétation du mot appui me parait être un contre-sens par rapport à l'expression qui est de La Guérinière. L'expression "appui à pleine main" me semble beaucoup plus adaptée au sens de l'appui N° 1 donné par LG qui est l'appui du mors sur les barres qui demande que la bouche du cheval ne soit pas "faible", càd fuyante et donc incapable de dialogue avec la main. Une bouche acceptant l'"appui à pleine main" ne fuit pas, ne bée pas, mais au contraire joue le jeu que l'articulation temporo-mandibulaire engage avec le mors pour harmoniser le dialogue et faciliter la décontraction de l'ensemble du corps. Je trouve une meilleure cohérence dans cette interprétation, et sur le plan du langage, et sur le plan de l'équitation. Qu'en pensez-vous?
Juste un petit passage sur l'appui dans "Les conseils du gén. Decarpentry à un jeune cavalier" de X.Lesage :
"Aux grands allures qui nécessitent une tension générale du système nerveux et du système musculaire, l'encolure et la mâchoire participent à la contraction générale de l'organisme, et prennent sur la main un appui ferme et franc. Aux allures moyennes où la dépense d'énergie se limite au jeu normal de l'organisme, cet appui se réduit à un simple contact. Il diminue jusqu'à devenir à peine sensible dans les allures rassemblées, lorsque le cheval, équilibré parfaitement, travaille en souplesse dans la légèreté".
dans le raisonnement Baucheriste , on privilégie toujours l'appui qui vient du cheval avant la tension qui vient du cavalier , c'est pour cela que cela reste dans la philosophie une equitation dans le placer naturel , chez la Guerinière , les choses sont vues sous l'angle inverse ..
Je comprends pas bien ce que vous dites : dans le raisonnement bauchériste vous dites que " cela reste dans la philosophie, une équitation dans le placer naturel" ?
si vous confirmez, cela irait dans le sens contraire de ce que j'ai compris du bauchérisme à savoir que dans cette équitation on met d'abord le cheval dans la posture redressé ( c'est à dire rassembler au moins avec basculement du bassin sans nécessairement flexion de l'articulation coxo-fémorale / Voir à ce sujet RACINET et notamment OLLIVIER qui explique trés bien ce préalable de l'équilibre avec légereté de machoire ) et ensuite on avance : c'est ce qui fait toute la difficulté de cette équitation qui est réservé à une petite élite des cavaliers et surement pas à des médiocres comme moi par exemple.
dans l'equitation ou l'on gymnastique les chevaux au dela de leur placer " naturel " ...