EFFET d'ENSEMBLE
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L'éducation du cheval passe, pour moi, par la compréhension de ce que nous lui demandons. C'est un impératif pour arriver rapidement à la légèreté.
Ce que vous dites pour moi, reste une évidence et cela ne peut en être autrement. L'équitation des anciens dont j'ai cité le nom plus en amont, et par conséquent la mienne s'adresse à l'intelligence du cheval et non à son physique et c'est justement grace à cela que l'on peut accèder à la "légèreté" des aides.
Le cheval ayant compris la demande, l'exécute très facilement suivant ces possibilité physique, il le fera d'autant mieux si vous n'utilisez pas le renforcement négatif.
Un cheval qui comprend ce qu'on lui demande n'a pas besoin d'être menacé pour exécuter tel ou tel mouvement.
Par contre le renforcement positif (récompense à une bonne réponse) est à utiliser sans restriction, cela facilite grandement la bonne volonté du cheval et du coup cela le rend plus enclin pour apprendre de nouvelles choses.
Mais ce n'est pas une équitation d'économie de moyens et lorqu'il est nécessaire de sanctionner, il faut être ferme mais juste ! La citation d'Oliveira illustre bien mon propos "une main de fer dans un gant de velour", et cela rejoint ce que vous disiez plus haut M.mulot.
Maintenant revenons en à notre reculer, j'ai bien réfléchi à l'utilisation des jambes et j'aimerai vous soumettre deux problèmes :
je prends donc l'exemple d'un cheval dont on a appris le reculer en utilisant les jambes tout d'abord pour mobiliser et qui ensuite par opposition de la main reculera.
C'est ce que M. Mulot et Isa Danne préconisent.
- je suis à cheval et celui-ci soudainement à peur d'un truc. Première réaction, la fuite (je rappelle que c'est la première défense du cheval), le cavalier va alors fermer les doigts sur les rênes pour empêcher son cheval de partir. Celui-ci se trouvant avec la porte fermée devant peut se mettre à reculer si vraiment il a décidé qu'il ne pouvait rester là. Mettons le cheval se met à reculer, le cavalier voudra le remettre en avant avec les jambes. Mais si votre cheval est éduqué au reculer avec les jambes, vous créez alors une brèche dans laquelle il va s'engouffrer et désobéira alors aux jambes. Pourquoi ?
Parce que lorsqu'un cheval a vraiment peur, il devient obnubilé par cette peur et ne pense plus qu'à une chose, fuire par tout les moyens !
La communication avec le cavalier est rompue et le reculer devient un acculement, c'est à dire une défense et vos jambes ne seront pas écoutées car vous avez crée la confusion lors du dressage : les jambes c'est pour reculer ou pour avancer ?
Que vous reste t-il comme solution ?
- vous tambourinez les flans, il ne se passe rien, le cheval s'en fiche, il continue son acculement
- vous avez des éperons, un grand coup de toute vos forces et là ça peut/doit marcher
- ou alors vous n'avez pas d'éperons mais un stick, vous faites pareil derrière la jambe et là en général, ça marche
- ou alors, vous êtes sorti en extérieur qu'avec vos petits mollets s'en penser au éventuel risque et malheureusement pour vous, cet incident se passe au bord d'une nationale, je vous laisse imaginer la suite...
On peut diaboliser les éperons, le stick, la bride mais il ne faut pas oublier que "ces instruments de torture" peuvent vous sauver la vie... le but étant de ne pas s'en servir mais d'être paré au cas où...
Deuxième problème : Comment faites vous un effet d'ensemble si vous avez appris à votre cheval à reculer avec les jambes ?
L'effet d'ensemble est l'annulation des forces opposées, il doit amener le calme et le cheval doit rester sur place sans bouger. Lorsque vous mettrez les jambes, celui ci rencontrant la main, va reculer, je vous rappelle que c'est ce que vous lui avez appris ! Mais c'est l'immobilité que vous recherchez et le cheval ne va pas comprendre votre demande, va s'énerver parce qu'il ne comprend pas ce que vous voulez "mon cavalier veut que je recule ou que j'avance ?", l'énervement va monter crescendo, et le risque dans tout ça ?
Savez vous ce que fait une cocotte minute lorsqu'elle explose ?
Donc voici deux raisons pour moi et pas des moindres, pour ne pas apprendre à mon cheval à reculer avec les jambes.
Plus le langage est clair et logique plus vous avez de chance que votre cheval vous écoutes en cas de situation similaire, je préfère éviter la confusion, c'est une question de survie !
Nous ne parlons pas de la même équitation.
Je diaboliserai toujours les éperons, le stick, la bride et les enrênements en génèral.
il est possible, au début de l'éducation, d'avoir parfois la main ferme, c'est certain.
l'éducation d'un cheval destiné au dressage académique, classique, à l'actions des aides ne se fait pas en extérieur.
Je crois comprendre que vous avez eu un probléme en extérieur ?
Je ne vous suis pas bien M.Mulot.
Qu'importe la dicipline choisie, ce sont les mêmes bases qui sont posées au départ, le même langage.
D'ailleurs, on doit pouvoir tout faire avec son cheval et quelque soit l'activité, c'est ce qui caractérise à mon avis un bon dressage.
Pour les enrênements, je suis d'accord avec vous mais pas pour le reste. Vous pouvez monter avec du fil de fer comme mors, si vous ne tirez pas, il n'y aura pas de problème.
Mais là n'est pas le sujet de départ, et pour répondre à votre question, effectivement j'ai connu des problèmes en extérieur parce que justement mon cheval sortait de l'équitation de club et c'est ce qui m'a fait m'orienter vers le Bauchérisme. C'est aussi une des expériences qui m'a permis de bien connaitre/maitriser mon sujet. Depuis plus de soucis, avec un nouveau langage clair et logique, ça vous change un cheval...
Et pour finir, on peut dresser un cheval en extérieur, c'est juste plus difficile qu'en milieux clos, après c'est le tact du cavalier qui fera la différence, mais je ne le conseille pas quand même.
Maintenant, vous ne répondez pas à l'argumentation faite à propos de l'apprentissage du reculer avec les jambes, qu'avait vous à dire à ce propos ?
Bien, continuons ( juste un peu ).
Les jambes c'est fait pour avancer et reculer, comme vous le noter.
Je vous ramene à Baucher puisque vous travailler avec sa méthode si j'ai bien compris.
"" Le cheval doit être en avant des jambes , en arriére de la main "" voilà tout est dit.
Si vous travaillez avec les mains, si j'ai bien compris, et sans jambes, vous tirez et ce n'est pas du bauchérisme ( 2éme méthode )
Je ne peux pas convaincre un cavalier qui monte avec les mains.
Merci de vos échanges instructifs.
Bonsoir,
Amicalement.
M.Mulot,
avant que cette discution ne tourne en dialogue de sourd, je fais une dernière précision : Comment pouvez vous déduire d'après toutes les explications que j'ai déjà fournis, que je me sers que de la main sous prétexte que je n'utilise pas les jambes pour reculer ? !!!
Et par conséquent, comment pouvez vous déduire que je tire alors que je me suis efforcée d'être le plus clair possible à ce sujet ?
La signification du cheval derrière la main, c'est quand il n'y a pas d'appui de la part du cheval, que celui-ci se tient seul et qu'il n'a pas besoin de sentir les rênes se tendrent à fond pour décider de ralentir ou de s'arrêter.
La signification du cheval devant les jambes, c'est quand le cheval est réactif à la pression de mollet, et qu'il jailli en avant dès que son cavalier lui en donne l'ordre.
Donc on peut résumer cela à une obéissance à la main et aux jambes de la part du cheval, c'est ce que tout le monde devrait obtenir dans son dressage.
M. Farnault,
Pour l'effet d'ensemble, les jambes sont au niveau de la sangle, même position que pour la demande de mise en avant, je vous rapelle que c'est l'annulation des forces opposées donc, il n'y a pas de raison que l'on adopte une position spécifique.
Pour l'inclinaison du buste, je pense que l'on peut adapter sa posture en fonction du cheval, mais normalement, vu que le reculer s'apprend d'abord à pieds avec seulement les mains, cela n'a ma fois que peut d'importance.
Pour le reculer, on peut aussi bien redresser le cheval par les épaules que par les hanches, de toute façon il doit répondre au deux, c'est ce que Kerbrech appelle "le foule".
Pour demander le reculer, on demande la légèreté (flexion de machoire, flexion de nuque) puis on garde les doigts serrés sur les rênes, si le cheval résiste, on peut faire des vibrations pour redécontracter, mais dès le mouvement en arrière amorcé, le cavalier doit immédiatement arrêté toute action de main (descente d'aide).
Pour votre analyse de l'effet d'ensemble, je pense que vous avez tout compris.
Amicalement
Bonsoir à tous,
Regardez cette vidéo à la minute 1'47", je pense que c'est là, tout l'art du reculer !
Isa Danne
PS: Fraîchement arrivée à Dax pour une aventure exeptionnelle, avec Catherine, Gilbert Poder et Etienne Beudant !
De Pluvinel à Beudant, sans passer par la case "Baucher?!!..
Bienvenue à Isa, Nagano, Kerwann et Ivoire !!!
Bonsoir
J'en suis heureux pour vous Isa...
Dax ? Vous avez des rhumatismes ?
Au fait la vidéo du reculer... où est-elle?...
Vous donnez l'exemple d'un conditionnement.
Ce que le cheval "comprend" est que la pression dans sa bouche disparaît lorsqu'il fléchit la nuque (récompense). Après quelques répétitions (de cinq à sept), il enregistre la bonne réponse. De plus, à chaque fois qu'il ne donne pas la bonne réponse (en moyenne dans 15% des cas), vous lui demandez jusqu'à ce qu'il la donne, autrement dit vous le reconditionnez.
Nul besoin de reflexion nocturne ou de comprendre vos état d'âme.