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EFFET d'ENSEMBLE

82 replies [Last post]
Bruno dLB.
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Joined: 24/11/2007

Bonjour,

Généralement, dans le reculer, le cheval produit un basclement du bassin.

Autant il (basculement) est problèmatique de l'obtenir directement avec la main qui tire qu'il sera plus aisé de l'avoir avec une effet de jambe.
L'emploi de la main donne chez le jeune cheval, un déplacement de poids puis un reculer raide et heurté.

Avec la main, posture "a posteriori"
avec la jambe, posture "a priori"

"Main fixe et jambe" peuvent donner une réponse.

Ce n'est que mon avis.

 

MULOT Serge
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Joined: 17/03/2006

Bonjour Bruno,

"Main fixe et jambe" peuvent donner une réponse.

Ce n'est que mon avis.

Oui, c'est exactement ça.

Cordialement Serge

FARNAULT Philippe
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Joined: 25/07/2006

Bonjour,

Il y a le reculer à partir de l'immobilité de l'arrêt et le reculer à partir du mouvement en avant... Jusqu'à présent cela n'a pas été évoqué, sauf erreur.
 
Dans ce 2ième cas les jambes sont totalement inutiles, le mouvement n'ayant pas été interrompu de l'avant vers l'arrière.
 
Dans le 1ier cas elles sont utiles uniquement pour sortir de l'immobilité (vers l'avant), le rôle des mains est de récupérer ce mouvement pour le guider vers l'arrière.
MULOT Serge
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Joined: 17/03/2006

OK

Cordialement Serge

Hervé
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Joined: 07/03/2012

Il a été démontré que la qualité du reculer et celle des transitions descendantes étaient corrélées (McLean 2005), ce qui indique que les muscles utilisés sont bien les mêmes, en incluant l'orientation éventuelle du bassin. La Guérinière savait cela puisqu'il recommandait la même action de la main pour arrêter, reculer et équilibrer, en précisant dans ce dernier cas que l'usage des jambes était contre-productif.

Le cheval ne peut pas raisonner pour trouver le mouvement à effectuer, il ne peut pas se dire, les jambes demandent que je m'active ou engage mes postérieurs, et les mains m'indiquent la direction. Il ne peut qu'associer par renforcement et répétition des réponses locomotrices à des stimulii (les aides). Son cerveau est programmé comme cela (voir les tailles relatives du cerebellum et du lobe frontal), ce qui correspond probablement à son caractère de proie. Si un buisson bouge à quelques mètres, raisonner au lieu de fuir immédiatement est le meilleur moyen de se faire manger par le lion qui  s'y dissimule.  C'est aussi plus économique d'un point de vue énergétique (comme nous humains le savont, réfléchir est fatiguant...).

C'est ce qui justifie de solliciter des groupes musculaires différents avec des aides différentes, le principe classique main sans jambes et jambes sans main.

La difficulté est comme l'a souligné Philippe, d'obtenir le mouvement rétrograde de l'arrêt, et même d'un arrêt prolongé, puisque le cheval n'a appris à ce stade à bouger qu'avec les jambes.

Il ne faut pas arracher le reculer avec la main, parce que dans ce cas, effectivement il faut tirer, ce qui provoque des contractions.

La solution classique était de se faire aider par un assistant à pied.

La solution moderne consiste à construire sur la plus petite réponse, comme une flexion, un léger relèvement de l'encolure ou un léger recul de la masse. C'est le principe du shaping. Progressivement le cheval apprend à reculer droit sur une action tès légère, même d'une seule rêne.

En cas de difficulté, il est possible de déplacer les hanches latéralement, et de profiter du mouvement pour demander le reculer, ou encore de demander le reculer immédiatement après un arrêt, de prolonger l'arrêt en quelque sorte, comme l'a suggéré Christopher.

Tout cela pour dire que demander le reculer par la main seule est essentiellement une question de savoir faire, et ne constitue en aucun cas une mauvaise pratique.

MULOT Serge
Offline
Joined: 17/03/2006

Bonjour Hervé,

"" Le cheval ne peut pas raisonner pour trouver le mouvement à effectuer...""

Il ne raisonne pas mais on lui a appris que sur cette action ou groupe d'actions, aussi légères que faire ce peut, il a compris ce qu'il doit faire, c'est cela de dressage ou plutôt l'éducation.
Un cheval qui est dévolu au dressage doit avoir une certaine quatité de sang, ce qui raméne l'intelligence, la perception et le brillant.
Les chevaux dépourvu de sang sont ternes et ont souvent des allures médiocres.
Pour mémoire, les cavaliers du siécle dernier montaient beaucoup de Pur Sang ou les magnifiques Anglo Arabes. Seul ces chevaux ont des vraies allures même au naturel.

Cordialement Serge

Christopher Cunningham
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Joined: 24/06/2007

Hervé parle du shaping.

Finalement, j'apprends que je pratiquais le shaping sans le savoir!

A savoir, à peine l'arrêt obtenu, obtenir un léger recul supplémentaire de la masse part rapport aux points d'appui, ceci par la main seule (avec l'aide de l'assiette).

Ne rien exiger de plus tant que ce léger retrait ne s'obtient pas du bout de l'ongle. Ensuite, matérialiser très peu le reculer (juste un diagonal). Ne rien demander si le premier ressort (la mâchoire) n'est pas décontractée.

Ce qui me porte à penser que le reculer se travaille dans les premiers temps... sans reculer. Et qu'il peut être regardé comme le prolongement logique du ralentissement. En tout cas c'est ainsi que l'envisage Decarpentry.

C'est bien çà?

kick ass
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Joined: 04/09/2010

Généralement, dans le reculer, le cheval produit un basclement du bassin.
Autant il (basculement) est problèmatique de l'obtenir directement avec la main qui tire qu'il sera plus aisé de l'avoir avec une effet de jambe.
L'emploi de la main donne chez le jeune cheval, un déplacement de poids puis un reculer raide et heurté.

Si on n'apprend pas au cheval à suivre la main, cad à rester derrière tout en anticipant la tension de rênes, c'est tout à fait normal qu'il se contracte et résiste lors d'une demande de reculer. Il ne comprend pas ce qu'on lui demande donc par opposition à la contrainte qu'on lui impose, il va résister, c'est logique !
Si vous en passer par le travail à pieds ou avec un aide, les lumières vont s'allumer dans la tête du cheval et tout deviendra clair...
Pour un reculer sur les hanches, il suffit de légèrement relever la tête du cheval (relèvement appris préalablement à pieds aussi) pour qu'il bascule son équilibre (ça se sent très bien), le tour est joué, et pas besoin de tirer.
L'effet d'ensemble comme l'a souligner M. Farnaut dans un message précédent permet justement d'entretenir cette finesse aux aides, cad qu'au moindre maintient du serrement des doigts sur les rênes, que le cheval soit en mouvement ou à l'arrrêt, il exécutera le reculer qui lui ai demandé. Et sans tirer !

Un cheval qui est dévolu au dressage doit avoir une certaine quatité de sang, ce qui raméne l'intelligence, la perception et le brillant.
Les chevaux dépourvu de sang sont ternes et ont souvent des allures médiocres.

Et vous leur redonnez envie d'apprendre par la mise en place d'un langage clair et logique, vous serez surpris de voir à quel point ce cheval, auparavant "moux et bête", peut devenir disponible et motivé ! Alors c'est sur, tout les chevaux ne peuvent pas avoir des allures de dingue mais elles peuvent être améliorées.
Pour moi c'est ça le vrai dressage, prendre un cheval ordinaire que la nature n'a pas spécialement gaté et obtenir le meilleur de lui même...

 

MULOT Serge
Offline
Joined: 17/03/2006

""Pour moi c'est ça le vrai dressage, prendre un cheval ordinaire que la nature n'a pas spécialement gaté et obtenir le meilleur de lui même...""

C'est valable pour tous les chevaux quelque soit la discipline. Chacun va au niveau qu'il veut.
Mais il est un fait, ce sont les chevaux les plus prêt du sang qui sont les meilleurs, dressage, cso ou complet.
Egalement valable pour les purs races.

Cordialement Serge

FARNAULT Philippe
Offline
Joined: 25/07/2006

 Bonjour,

Il a été écrit :

"  Je ne vois d'autre moyen que de serrer les doigts  pour demander l'arrêt, puis de les ouvrir aussitôt pour permettre au cheval de réaliser l'arrêt (demander, laisser faire) ". Christopher C.

Et ensuite : "Je maintiens les aides de l'arrêt pour ce qui est de la main", Yves Katz.

Je crois que ces 2 phrases peuvent coexister, sans que l'une annule l'autre.

La main ouverte de Christopher respectueuse de l'équilibre du cheval  peut et doit garder le rôle de celle de Yves qui informe le cheval que ce n'est pas fini.

Amicalement.