Premières Rencontres de l'Equitation de tradition française
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1.Le respect de la courtoisie est nécessaire au bon déroulement des débats, notamment dans la forme.
…
3. Aucune attaque personnelle ne sera tolérée.
Pour répondre à Marit, les débats ont montré que les différents aspects de la tradition équestre française sont plus proches les uns des autres que certains ne le pensent . La notion de contact est parfois clivante, car le cheval "derrière la main" est souvent dans la fausse légèreté, et le cheval "sur la main" qui n'a pas encore franchi son mors et n'est pas encore souple dans sa nuque et décontracté dans sa machoire est parfois en résistance . Mais la relation harmonieuse cavalier-cheval, qui va avec un rapport main-bouche correct, l'absence de coercition, et l'utilisation par le cheval de toutes ses capacités restent les objectifs et les fondamentaux partagés par tous . J'ai l'impression que la plupart des participants se sont retrouvés dans la description faite par l'UNESCO de l'équitation de tradition française et que les échanges furent utiles ... Les démonstrations à cheval du vendredi matin étaient remarquables, certaines plairont plus, d'autres moins, suivant l'école ou la chapelle à laquelle on appartient, et suivant les goûts de chacun . Mais c'était un régal de voir ces chevaux, tous travaillés dans le respect des principes classiques, et chacun allant "bien", en fonction de sa race, sa conformation, son entrainement, son environnement ... !
Voici le lien vers l’Unesco et le début de la définition retenue, à l’origine de ces rencontres :
http://www.unesco.org/culture/ich/fr/RL/00440
« L’équitation de tradition française est un art de monter à cheval ayant comme caractéristique de mettre en relief une harmonie des relations entre l’homme et le cheval. Les principes et processus fondamentaux de l’éducation du cheval sont l’absence d’effets de force et de contraintes ainsi que des demandes harmonieuses de l’homme respectant le corps et l’humeur du cheval. La connaissance de l’animal (physiologie, psychologie et anatomie) et de la nature humaine (émotions et corps) est complétée par un état d’esprit alliant compétence et respect du cheval. La fluidité des mouvements et la flexibilité des articulations assurent que le cheval participe volontairement aux exercices. Bien que l’équitation de tradition française soit exercée dans toute la France et ailleurs, la communauté la plus connue est le Cadre Noir de Saumur, basé à l’École nationale d’équitation. Le dénominateur commun des cavaliers réside dans le souhait d’établir une relation étroite avec le cheval, dans le respect mutuel et visant à obtenir « la légèreté »… »
...
Merci Bernard Maurel, voilà un langage que je comprends.
Ma première rencontre avec le Colonel Carde était au sujet de la "main" justement.
J'ai vu des vidéo de ces moments dont vous parlez parce que je partage des pages (Face Book) avec des gens aimables et avec lesquelles je partage des idées de la belle équitation et du respect du cheval.
Téophile je pense que vous confondez équitation/apprentissage versus techniques de dressage/conditionnement.
Et puis tout autant si la main est un sujet brulant ce n'est pas toujours dans le respect que l'on s'en passe.
a
PS: Je m'appelle Jacques Mazars, j'habite le 91, le tribunal compétant pour recevoir plainte en correctionnel est le tribunal d'Évry.
J’ai édité le texte de l’Unesco pour rappeler que Saumur ( Cadre Noir et ENE ) est le passage obligé : ceux qui ont envie d’agir devront savoir « faire avec », sur la base d’une description de l’équitation de tradition française qui a plu à tous ceux qui étaient là.
Cela va demander un certain « savoir faire » en matière de stratégie de communication et du « savoir être » en matière de diplomatie…
Au vu des comptes-rendus sur les réseaux sociaux, nous avons pris la mesure de l’affrontement de deux visions, dont le respect du cheval est l’enjeu.
Nous pouvons prendre la main à la seule condition de coordonner notre action et de réagir en stratèges et de sang-froid, au lieu de partir au combat, en rang dispersés, jouer les Don Quichotte :)
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Lors de ces rencontres, s’il était possible de poser des questions, le temps réservé aux "discussions" était limité et sous contrôle d’un modérateur.
Pas de débat permis mais une question amenant une réponse, entre les 2 personnes concernées.
Organisation utile afin de rester dans les temps et d’éviter des querelles de personnes mais au combien frustrante et provoquant des tensions dans la salle.
Pour vous donner une idée de l’ambiance, voici un avis publié sur le net :
« Si par moment nous avons frôlé l'invective, l'auditoire a repris le pouvoir lorsque la tentation de museler, déformer, tronquer, sa parole était présente. »...
Pour les démonstrations du vendredi matin, il fallait poser ses questions par écrit et elles étaient lues ensuite par le modérateur aux cavaliers concernés, sans débat possible à la suite de leurs réponses.
Voici la question que je n’ai pas posée :
En préambule des présentations fut lue la phrase de Nuno Oliveira :
« je demande aux cavaliers qui me lisent et qui dressent leurs chevaux de regarder leur monture lorsqu’ils mettent pied à terre après une séance de travail, de contempler son œil et de faire un examen de conscience pour se demander s’ils ont bien agi envers cet extraordinaire être vivant, ce compagnon adorable : le cheval. »
Tous les chevaux présentés n’auraient pas plu au Maître : ceux portant une muserolle croisée et serrée.
Ceux là avaient les traits crispés, plaquant leur tête et tirant sur leur lèvre supérieure pour essayer de se soustraire à la muserolle, la jument présentée grinçant longuement des dents.
L’équitation qui utilise un outil qui semble aller contre la relaxation du cheval peut-elle se prétendre « de Tradition Française » ?
Et si les cavaliers qui l’utilisent prétendent que oui, je les remercie de nous expliquer comment et pourquoi ?
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Toujours concernant les démonstrations du vendredi matin ; après son second passage sur le cheval Puccini la parole a été donnée à Dany Lahaye qui a eu le courage de dire franchement ce qu'elle pensait du dressage de haut niveau qui, pour elle, n'est que de la gesticulation, des chevaux qui moulinant avec les antérieurs avec le derrière à la traine. Là-dessus B.Maurel se saisit du micro pour éluder la remarque de D.L par une petite pirouette qui a fait sourire l'assemblée mais qui pour moi sonnait : "cause toujours ...". Il aurait pu commenter, rebondir sur ses propos, donner son point de vue, chercher à nuancer mais rien. Peut-être a-t-il manqué de courage. Par contre sur le passage de Catherine Henriquet sur une assez jeune jument, en muserolle croisée bien sûr (ça ne t'a sûrement pas échappé Catherine ;-) ) que personnellement j'ai trouvé très irrégulière au trot (allongements sur la diagonale) , mal foutue etc , que Catherine H accompagnait par un coup d'éperon à chaque foulée, eh bien sur son passage je disais on entendait monsieur Maurel s'émerveiller dans le micro : que c'est beau, léger, et là je mettrais un 8 .... Bref
Piotr
dressage de haut niveau qui, pour elle, n'est que de la gesticulation, des chevaux qui moulinant avec les antérieurs avec le derrière à la traine
N'est-ce pas un peu réducteur, comme vision des choses ?
Si quelqu'un disait : La légèreté ? Ce ne sont que gesticulations de chevaux qui piétinent en refusant le contact... Qu'en penserions-nous ?
Pourtant, cette seconde affirmation n'est pas plus fausse que la premère... pas moins non plus.
Chaque équitation a ses objectifs et ses exigences qui ne sont pas les mêmes. Ce que les tenants de la légèreté reprochent aux tenants du dressage de compétition ne tient pas parce qu'il ne se trouve personne pour se coltiner sérieusement aux exigences de la compétition. Pas sûr que la réciproque soit aussi nette ; on voit parfois des cavaliers de compétition présenter des séances ludiques assez plaisantes en dehors des rectangles officiels.
À mon humble avis, le plus grand problème de la compétition en dressage, c'est la somme de difficultés qu'elle impose. Soit les représentant (autorevendiqués, au passage) de la Légèreté prennent cet état de chose en compte et œuvrent à une révision des règles du jeu (pourquoi pas proposant une compétiton ou représentation publique alternative ?), soit ils considèrent que le défi que représentent ces enchaînements est tout-à-fait réalisable selon leurs critères de valeur et ils le prouvent sur le terrain. Dans les deux cas, ils seront plus crédibles qu'en se contentant de conspuer toute une équitation qui compte quand même dans ses rangs, me semble-t-il, quelques cavaliers admirables.
@ Piotr : reconnaissons à Bernard Maurel le mérite d’avoir porté ce projet jusqu’à sa réalisation et de nous avoir offert une organisation sans faille.
Mais aussi et surtout d’avoir permis que Dany Lahaye soit là…Car le net vote majoritairement pour elle et elle fait l' unanimité chez les étrangers présents.
Elle a posé le problème du « trot de compétition » que certains voient comme un trot détraqué, au posé dissocié mais que les Henriquet ont ensuite essayé de justifier.
Et là, Olivier, je crois que nous ne sommes plus dans l’équitation mais dans la politique, avec son idéologie du « dressage moderne », sa langue de bois, son déni, son vocabulaire détourné et ses techniques de manipulation. Cette politique que nous avons vu à l’œuvre dans les interventions et les réponses des proches de la FFE et de la FEI.
Un exemple qui a provoqué des remous dans l’assistance :
- margit Otto Crépin réagissant au mot « Rollkur » prononcé par Pierre Beaupère, en disant que le Rollkur n’existe plus mais qu’il s’agit de LDR approuvé par le professeur Denoix(sic)
Et puis en mode "Facebook" (!), je n'ai pas aimé:
- Alain Francqueville vexé par l’intervention de Christian Carde, tournant le mot « légèreté » en dérision.
- Le même Francqueville justifiant l’équitation de concours en s’appropriant l’image de Helen Langehanenberg (entrainée par Klaus Balkenhol) alors que de par sa fonction, il est responsable des dérives de Marc Boblet et du mal-être de sa jument Noble Dream.
- Le ballet sémantique des Henriquet : madame prononçant, à cheval (la jument qui grince des dents), l’expression de « trot de compétition » et monsieur s’appropriant le micro pour essayer de légitimer cette allure qui n’a rien de naturel et qui n’existe pas dans le manuel.
- Alizée Froment (elle a monté Mistral en cordelette) à un spectateur qui lui disait combien Mistral se déplaçait mieux nuque le point le plus haut et angle tête/encolure ouvert, répondant en « mode chochotte » que si elle montait le pôôôôvre Mistral tout le temps « l’encolure relevée », il aurait le dos creux et ne pourrait plus la porter (suivez mon regard vers le coup de pied de mule à Philippe Karl :) )
- Philippe Limousin (dont le cheval qu’il a éduqué et qui était présenté par une jeune cavalière, faisait des écarts de peur autour de lui) justifiant les techniques de soumission du cheval en les comparant à la fessée nécessaire à un enfant turbulent.
- et le pauvre Lucien Gruss, hypnotisé par la fleur dans les cheveux de sa voisine nous sortant l’argument éculé : « ceux qui ne sont pas capables de faire pareil n’ont qu’à se taire »…
...
Il ne reste plus qu’à définir la notion d’humanisme qui devra fédérer la communauté (clin d’œil et grosse fatigue devant le fossé à combler)
a
Théophile Pamphlet