Premières Rencontres de l'Equitation de tradition française
- Login to post comments
a
Alexis L'hotte , maitriser l'équitation du Vicomte d'aure .... c'est vous qui le dites ,
rien ne vous dit qu'en fait et place d'enseignement , Alexis L'hotte n'a pas plutôt parfaitement tourné en rond sous le regard du Vicomte d'Aure ...
qui en écuyer professeur cohérent n'allait pas s'escagasser à apprendre la flexion à des gens qui vont faire exactement l'inverse une fois que vous aurez le dos tourné ...
C’est pas faux, messieurs !... :)
Mais si on s‘occupait plutôt de prendre l’avis des chevaux du XXIe siècle plutôt que de se complaire dans les querelles des anciens et de leurs « groupies »…
Car c’est bien le cheval qui va juger la méthode qui lui ait appliquée : cette méthode lui permet-il de se relaxer, de trouver son équilibre, d’améliorer ses allures et d’évoluer vers le rassembler, à lui, cheval dans l’instant T, unique dans son moral, sa conformation, son âge, son degré d’éducation… ?
Et chaque cheval ne mérite-t-il pas que son cavalier soit capable, au besoin, de tirer de sa « boite à outil » du Baucher ou du Steinbrecht, voir du Pradier, du Giniaux ou même du Parelli, pour l’aider au mieux ?
On m’a reproché ( monsieur Mazzars en tête, clin d’œil !) de « dire du mal de certains cavaliers ».
Mais j’ai trop souvent vu des cavaliers se revendiquant de telle ou telle école, s’obstinant à l’appliquer alors que le cheval montrait sa peur ou se bloquait dans son fonctionnement.
Ce n’est pas la méthode, ni le maître qui l’a créée qui sont blâmables mais bien ceux qui se l’approprient et n’appliquent que de la technique sur des chevaux dont ils disent « qu’il faudra bien qu’ils s’y fassent »…
Et cette imposture me met chaque fois en colère…
Les deux questions que je me pose quand je regarde un cavalier pratiquer telle ou telle équitation :
- « qu’en pense le cheval ? »
- Et, en tant que propriétaire responsable : « Est-ce j’aimerai voir mon cheval à la place de celui que je regarde ? »
Alors la définition de l’équitation de tradition française qui utilise 7 fois le mot « cheval » me va bien, qui ne cite pas le nom d’un maître ni ne se restreint au dressage, qu’il soit de compétition ou pas.
On a entendu souvent le mot « clivage » pendant ces rencontres…J’en retiens la définition que m’a donnée l’un des spectateurs : « clivage : répartition des idées dans une collectivité » avec le souhait que les différents courants puissent s’exprimer et coexister.
PS: pour en revenir aux humains, plusieurs se sont étonnés que Patrice Franchet d’Espérey ne présente pas son cheval Katiki et qu’il ne soit pas fait mention de Jean Claude Racinet.
Quant à Philippe Karl, beaucoup auraient voulu le voir là et on s'est amusé à imager son arrivée et la suite...digne d'un épisode de "Game of Thrones" :)
je vois que mon propos a été bien mal saisi . J'ai essayé de dire que - si le général l'hotte - qui effectivement exerce une influence serieuse sur l'equitation en France , hier et aujourd'hui , en fait maitrisait bien plus mal son sujet qu'on ne dit - ce que personnellement je crois - et bien il a mis le monde du cheval en France dans un magnifique jus de Boudin , jus de boudin qui fait que les cavaliers d'aujourd'hui meme dans les institutions sensées être prestigieuses travaillent insuffisamment le dos de leurs chevaux . Et ce propos est d'une parfaite modernité .
20x20, pour dépanner, ok, mais alors pourquoi demander si un cavalier professionnel serait capable d'y travailler si ce n'est pour signifier que cela aurait une grande importance ?
Pardon, Olivier, je ne comprends pas ta remarque ? Quel lien avec le fait que la compétition n’offre plus une équitation de qualité, respectueuse du cheval et pouvant servir de modèle ? Constat partagé à priori.
Je te rejoins complétement sur les extrapolations qui sont faites sur le compte de NO et de son équitation, extrapolations que l’on retrouve d’ailleurs chez toutes personnes se faisant l’étendard des morts comme des vivants. Ne condamnons pas le pauvre Nuno, ni les autres, défions nous plutôt des extrapolateurs.
Sauf erreur de ma part, à aucun moment dans le débat qui nous occupe, l’un de nous a revendiqué le travail en espace restreint comme une réponse aux questions soulevées ici ? Tu as mentionné ce carré et je réponds : si c’est ça ou rien, l’essentiel étant de bien gynnastiquer son cheval, utilisons le 20x20. Il n’y a la aucune revendication de rien du tout ! Juste dire que travailler le cheval sur le plat est une base indispensable à son entretien pour peu qu’on le fasse correctement.
Pour moi les preuves à apporter, sont celles d’un travail utile et respectueux du cheval. Un travail qui le rend apte à porter son cavalier et se mouvoir avec lui en limitant au maximum les préjudices physiques et psychologiques. Peu m’importe de qui est inspiré ce travail et comment on l’appelle ! Un cheval c’est + ou – 30 ans de vie. Alors le presser comme un citron sans scrupule pendant quelques années pour assouvir ses intérêts personnels, briller dans la société, sans se soucier de l’avant et de l’après, déjà ça me pose problème. On est au 21e siècle, on est sensé être évolué et civilisé, j’attends de voir…
Peut-on considérer qu’un cavalier soumettant « son » cheval aux exigences actuelles de la compét voit en lui autre chose qu’un produit plein d’avenir (qui lui apportera des médailles, aura plein de bébés champions à vendre, sera vendu lui-même un bon pactole, etc…)? Ceci est une question sincère même si j’ai ma réponse, je veux bien entendre tous les points de vue afin d’apaiser mon cœur enragé !
Il y a longtemps que je suis persuadé que seule façon de rendre la compétition plus agréable serait de revoir ses exigences techniques à la baisse, augmenter les exigences "artistiques" et revoir sa grille de notation. Mais sur le fond, le principe de la compétition n'est pas plus condamnable à mes yeux que celui du spectacle équestre, par exemple.
Nous sommes complétement d’accord.
J’ai du mal m’exprimer. Je rejette viscéralement le cadre de la compétition et ce que ce cadre a fait de l’équitation et dont nous mesurons à présent les dégâts. J’admets totalement qu’il y ait de « bons cavaliers » qui s’adonnent à cette pratique et en dehors montrent des choses tout à fait recevables. Mais alors pourquoi acceptent-ils ce jeu de massacre ? Cette question aussi est sincère, c’est une vraie incompréhension de ma part. Aucune reprise de compét ne trouvera en effet grâce à mes yeux. Tout cavalier me montrant autre chose, plus respectueux du cheval, le magnifiant trouvera grâce à mes yeux. J’espère avoir levé le malentendu.
_________________________________________
Au-delà de savoir lire, il est aussi assez utile de réfléchir à ce que nous faisons de nos lectures. Il n’y a pas d’équitation sans l’animal cheval. A part la littérature équestre combien lisent sur le cheval, l’apprentissage, la communication, l’intelligence animale… toutes ses choses qui interviennent en permanence en équitation. Beaucoup décortiquent la littérature équestre, la citent et prennent parti mais qu’en est-il du reste ? Les livres et les morts ne souffrent pas, ne pensent pas. Les chevaux oui.
C'est fou comme certaines discussions ressemblent à des échanges ésotériques.
Piotr Visiteur a écrit :
Comme on ne verra jamais monter un compétiteur dans la légèreté un cheval de rien dans un manège de 20x 20 m.
Maryan, je demandais à Piotr Visiteur en quoi monter dans un manège de 20x20 pouvait avoir un rapport avec la légèreté.
Tu as rebondi sur ma réponse à Piotr, apparemment sans faire attention à qui et à quoi je répondais... et du coup tu ne vois pas pourquoi on parle de ça ! :-))
Maryan a écrit :
Peut-on considérer qu’un cavalier soumettant « son » cheval aux exigences actuelles de la compét voit en lui autre chose qu’un produit plein d’avenir
Peut-être que oui... mais je t'accorde que ce n'est sans doute effectivement pas sa seule relation avec ce cheval qui le motive. Autrement dit, il peut éventuellement mettre plus ou moins d'art dans son travail mais son travail n'a pas pour objectif l'art pour l'art. C'est un professionnel, quoi. Comme je l'ai dit, la professionnalisation du sport ne peut mener qu'à ça. Ce qui peut encore différencier les bons des mauvais en dehors de leurs pures qualités de techniciens, c'est la façon dont ils abordent ce travail, les moyens qu'ils mettent en œuvre pour réaliser leurs objectifs, les conditions de vie qu'ils offrent à leurs chevaux... Et là-dessus, je pense qu'il y sans doute de grandes différences entre les cavaliers. Je ne crois pas qu'ils agissent tous de la même façon.
Maryan a écrit :
J’admets totalement qu’il y ait de « bons cavaliers » qui s’adonnent à cette pratique et en dehors montrent des choses tout à fait recevables.
Content de te lire, je finissais par en douter.
Mais alors pourquoi acceptent-ils ce jeu de massacre ?
Sans doute pour les mêmes raisons que dans toutes les professions, on accepte des horreurs : l'argent, la notoriété, la gloriole, le manque de courage, la connerie, aussi...
Beaucoup décortiquent la littérature équestre, la citent et prennent parti mais qu’en est-il du reste ?
Je suis bien d'accord... et jusqu'à preuve du contraire, je ne suis absolument pas certain que les chevaux de compétitions aient tous une vie pire que les chevaux d'amateurs ou de professionnels se revendisquant de la légèreté (ou pas). Ce que je veux dire par là, au-delà de la guéguerre équitation dite moderne VS équitation dite de légèreté, c'est que se bagarrer sur des notions de contact ou de tension de rênes, ça ne rime à rien si le cheval passe 23h/24 au box, ne sort jamais en balade, n'a pas de contact avec ses congénères...
a
a
À propos de l'évolution des airs relevé au sein du Cadre Noir, Jean-Claude Barry écrit ceci dans son Traité des Airs relevés :
Le maintien de la tradition équestre française est une des missions confiées de nos jours au Cadre noir de l'École Nationale d'Équitation. Paradoxalement, c'est à Saumur, dès la création du manège en 1825, que les airs relevés ont subi le plus de modifications.
Ces transformations sont liées, d'une part, aux événements historiques qui ont orienté la pratique et l'enseignement de l'équitation en France, et d'autre part, aux origines et aux conceptions de ceux qui en avaient la charge.LES PREMIÈRES RAISONS HISTORIQUES
La Révolution et l'Empire; la Révolution française anéantit aussi bien le sanctuaire équestre de Versailles que les écoles du royaume. La majorité des écuyers, tous issus de la noblesse, émigrent ou disparaissent dans la tourmente.
Les académies, ayant perdu le soutien de l'administration royale et des mécènes, ferment. Le peu de savoir équestre qui reste sera presque totalement englouti dans l'épopée napoléonienne. L'Empire sera une hécatombe d'hommes et de chevaux. Environ un million de soldats sont tués ou portés disparus dans les campagnes. Combien de chevaux ? Époque troublée où il fallait former rapidement les cavaliers pour fournir les escadrons. L'instruction était confiée à des piqueurs de l'Ancien régime. Bien que fait intelligemment, cet enseignement ne pouvait être que sommaire et adapté aux besoins immédiats. La transmission des principes classiques en souffrit.Même si sous la Restauration, on voulut rouvrir l'école de Versailles, sous la conduite des frères d'Abzac, la Révolution de 1830 dispersera les quelques hommes capables qui restaient encore. Il y aura donc pendant plus de trente ans, jusqu'à l'ouverture de l'École Royale de Cavalerie de Saumur, une perte importante des préceptes de l'équitation académique. L'école sera désormais le seul dépositaire de ce savoir, avec les risques d'interprétations et de monopole que cela engendrera.
LA TRANSFORMATION DE LA CAVALERIE
Si au début du XIXe siècle, les exercices du manège sont indispensables à l'éducation du cheval et du cavalier, ils ne suffisent plus. Monsieur de Bohan l'annonçait déjà en 1787, dans son Traité de l'Équitation: «|e ne conseille pas à la cavalerie de faire usage des piliers dans l'éducation des chevaux, il n'y a pas d'avantage à en tirer, et la perte d'un temps qu'on emploierait mieux à allonger les chevaux sur des grands cercles et plus encore sur des lignes droites. » En effet, les missions tactiques de la cavalerie ont changé. La rapidité de déplacement et d'exécution des troupes a considérablement augmenté, le champ de bataille s'est élargi avec la guerre de mouvement. Aux allures raccourcies se sont opposées les allures étendues; aux corps à corps se sont substituées les charges sabre au clair.
La nouvelle nature des conflits va définitivement orienter l'histoire équestre, en forçant l'évolution des idées et des pratiques. Cette divergence conflic-tuelle entre équitation de guerre et équitation académique ne fera que s'amplifier C'est dans ce contexte que l'École Royale de Cavalerie ouvre ses portes. Malgré la volonté de Monsieur Cordier, premier écuyer en chef, se réclamant de l'ancienne école, cette opposition contribuera à la modification des airs relevés sous la poussée de l'équitation militaire.L'EXTENSION DE L'ÉQUITATION MILITAIRE
La conception primitive de Saumur se rapprochait de celle de Versailles. Elle recevait des officiers des régiments et des élèves civils. Elle possédait des maîtres de talent, pour la plupart civils, citons Cordier, Ducroc de Chabannes et Rousselet dont les racines rejoignaient la grande tradition équestre du XVIIIe siècle.
À partir de 1853, après l'adoption du Cours d'Équitation du comte d'Aure dans les armées, l'École de Cavalerie s'éloigne officiellement des raffinements de l'art équestre pour se consacrer avec succès à une équitation strictement mili-taire, puis sportive. La configuration des airs relevés, toujours considérés comme nécessaires à l'éducation du cavalier, en sera largement simplifiée. Cela affirmera leur modification déjà amorcée sous monsieur Cordier.
Voilà qui pourrait peut-être expliquer le "naufrage" de notre équitation académique qu'évoque Théophile Pamphlet.
Et le moment magique des Rencontres:
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10152446119853568&set=a.10150884...