Rencontre pédagogique
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Bonjour Jean Michel,
Bien sûr qu'il existe d'honnêtes Enseignants ! et heureusement.
Mille excuses, mais je ne comprends pas le pseudo, Jean Michel Bertrand est un pseudo ?
Pointe d'humour ratée! Tant pis...
JM Bertrand est bien mon nom
Amicalement
JMB
Bonjour,
"Les cavaliers présenteront une séance de travail avec leurs chevaux, lesquels seront ensuite montés par les enseignants qui donneront, en toute honnêteté, leur point de vue sur l'éducation du cheval et la progression qu'ils donneraient au couple." Yves
La réciproque existe aussi (parfois très fortement), et l'effort des enseignants devra être réel...
Il ne faut pas instaurer de sens unique. "comme le dit si bien Pierre, ces rencontres ont lieu pour offrir, pour échanger", Yves et Pierre.
Le protocole de Pierre passe pour une mesure de protection du cheval, mais risque cependant d'être une mesure de protection du savoir du professionnel/enseignant ("dépossédé" quelques temps de son travail antérieur), puisque la distinction est faite (ou imposée) d'avec l'amateur/élève, celui qui doit écouter.
Il y a là un malaise évident d'orientation. Est-ce Isa n'en a pas fait les frais ? Existe t-il une vidéo de sa prestation ?
Je souhaite, comme Nelly, que Isa vienne expliquer sa démarche du jour de la rencontre. Je maintiens ma confiance en elle.
Amicalement.
"Les cavaliers présenteront une séance de travail avec leurs chevaux, lesquels seront ensuite montés par les enseignants qui donneront, en toute honnêteté, leur point de vue sur l'éducation du cheval et la progression qu'ils donneraient au couple." Yves
il me semble legitime, pour rassurer Philippe, que l eleve demande en premier a voir l enseignant faire executer au cheval son repertoire aux trois allures dans le systeme dans lequel il a été dressé , puis accepte ensuite que son cheval soit monté differemment.
Par exemple, comment poser un diagnostic objectif sur le travail au trot d un cheval en trottant 10 metres au trot raccourci ? comment montrer ce qu est un bon fonctionnement sur les changements de pieds rapprochés en n' en présentant pas ?
"L eleve cassé" dont parle Jean Michel doit etre lui aussi , comme son cheval, traité avec respect . Il a donc droit a voir son cheval évoluer d' abord dans le systeme choisi par son proprietaire et ensuite de se voir proposé des procédés differents , s il y a lieu ! Il serait improductif alors de vouloir absolument proposer un travail tres different de celui qui a été mené jusqu alors, le mieux etant souvent avec les chevaux delicats, l ennemi du bien.
Bonjour à tous,
Pour répondre à l'invitation de m'expliquer sur le travail que j'ai pu faire sur World Class que Pierre m'a gentiment confié à l'instigation de Bernard, voilà ce que je voudrais dire :
J'avais pris soin de bien regarder le travail du cheval sous la selle de Pierre et forcément au fur et à mesure de la reprise, j'ai pensé, ce que j'aurais aimé faire sur le dos de World Class, quand qq chose m'interpelait, ce qui est bien normal pour la cavalière passionnée et chercheuse que je suis.
Tout d’abords, avant de monter, j’ai eu envie de largement desserrer la muserolle, qui n’était d'ailleurs pas très serrée comme cela arrive parfois, mais j’aime qu’elle soit vraiment plus lâche. Je m’étais munie d’un stick uniquement, pas d’éperons et je ne me suis pas servie du mors de bride, mais seulement du filet.
Ensuite, j’ai allongé les montants du mors afin qu’il n’y ait plus de pli à la commissure. La raison est que : j'ai remarqué que si le mors est remonté à 2 ou 3 plis, lorsque je cède dans ma main ou que le cheval se rééquilibre (mâche son mors) il n'y a aucun changement dans sa bouche, car le mors reste collé à la commissure. J’ai constaté que si on mettait le mors un poil plus relâché, cad juste au contact des commissures mais sans pli, les chevaux se décontractaient plus facilement.
Ensuite j’ai souhaité monter à l’aide d’un cube car c’est moins traumatisant pour le dos des chevaux de faire ainsi. On ne pèse pas de tout son poids en tirant sur les crêtes épineuses du garrot.
Me voici au pas rênes longues. J’ai immédiatement choisi de demander au cheval d’avancer plus loin, devant lui, son bout du nez, afin de tendre plus son ligament nuchal et son encolure jusqu’à sa nuque (Atlas/ Axis). L’intérêt est qu’il permet d’ouvrir les crêtes épineuses du garrot, que le cheval mobilise toute la longueur de son encolure et gaine toutes ses vertèbres dans une position « d’auto-grandissement » (je ne trouve pas d’autre terme, j’espère qu’il sera compris de tous). Tout cela dans une recherche d’impulsion, un cheval qui pousse le plus droit possible vers sa nuque. La résultante, de se travail, c’est un cheval qui mâche son mors.. ce qu’a fait très rapidement le cheval de Pierre.
Dans ce premier travail le cheval à essayé de comprendre ce que j’attendais de lui, du coup à chaque frémissement de bonne réponse je laissais les rênes plus longues et je caressais. Ce début de communication (basique mais efficace) à permis d’avancer en confiance.
J’ai senti dés le début qu’il ne donnait pas ses postérieurs (croiser + pousser) et ne fléchissait pas ses articulations (basses et hautes), alors j’ai travaillé sur des aides diagonales. Le but était de l’aider à engager ses postérieurs et ses hanches.
Ce qui est intéressant, à mon sens, c’est que le cheval au début de ce travail au pas, donnait un début de réponse puis systématiquement relevait la tête. J’ai senti qu’il s’interrogeait et n’osait pas aller jusqu’au bout. J’ai attendu, sans le forcer dans le calme, qu’il trouve la solution… et il l’a trouvé, petit à petit, il était de plus en plus stable dans son bout de devant !
J’ai également, lors de certaines pertes d’équilibre (cheval qui s'appuie sur la main), travaillé sur des reculés en ligne droite puis en cercle (pour augmenter un peu plus l’engagement du postérieur intérieur).
Quand j’ai senti que World Class était plus stable au pas, j’ai demandé des départs au trot. Sur les premiers le cheval ce déséquilibrait, ayant l'obligation de se tenir seule et de partir au trot en prise d’équilibre (par l’arrière main)… donc je repassais au pas et redemandais… au bout de quelques tentatives le cheval à su trouver la réponse et c’est très bien comporté, en restant stable au trot.
Après un petit moment dans ce travail, j’ai senti le cheval avec moi, en confiance et décontracté, du coup j’ai demandé quelques foulées de passage à plusieurs reprises. Et j’ai été très agréablement récompensé. Le cheval est resté en cession de mâchoire, sans ce déséquilibrer, très souple, cadencé et stable !
J'ai lu qu'on avait entendu des grincements de dents : il y en a eu 2 ou 3 au début de ce travail, tant que le cheval n'avait pas compris, mais, honnêtement, je ne me serais pas permis de continuer un travail qui en aurait provoqué de façon habituelle, pas plus que des fouaillements de queue(que personne n'a signalé, à ma connaissance, sous ma selle).
Comme le cheval était bien, j’ai demandé quelques foulées de galop. J’ai constaté qu’il réagissait fort en se contractant (fouaillement de la queue) lorsque je commençais à glisser ma jambe extérieur en arrière. Pierre pourra certainement en dire plus sur ce sujet.
J’ai juste demandé au cheval par ma position (balancier global) qu’il monte un peu plus dans son galop, qu’il se grandisse à chaque foulée. J’ai demandé peu, obtenue de petites réponses satisfaisantes dans la décontraction et cela m’a suffit pour une première fois !
J’ai trouvé le cheval très intéressant, pleins d’avenir, très gentil et beau ! A partir du moment où le cheval fonctionnait décontracté il était véritablement confortable !
Même si mon travail est différent de celui de Pierre, j’ai apprécié une chose, c’est qu’il avait su conserver à ce cheval une encolure et une bouche intactes, même si je pense qu’il pourrait aller plus loin en ce sens dans son travail.
Pour ce qui est de mon essai sur le cheval de J M Tuloup, je n'ai pas voulu tenter plus, et je m'en suis expliquée sur place. Ce cheval faisait la rame, nous a-t-on dit, et aurait demandé un travail plus long et plus spécifique pour le décontracter, et j'ai senti que ce n'était ni l'endroit ni l'occasion. J'aurais pu avoir la présence d'esprit (comme me la conseillé ensuite Jean-Michel Rousseau) de descendre du cheval pour faire des fléxions de machoire à pieds !
Amitié cavalière
isa Danne
Bonsoir,
Bravo Isa, cela s'appelle avoir de l'humanité...
De façon générale, on voit lors de l'essai d'un cheval que chaque cavalier n'attache pas la même importance aux différentes réactions aux aides que celui-ci peut avoir.
Ce qui ne gêne pas un cavalier habitué à son cheval peut mettre un autre en "difficulté" le sollicitant à apporter une ou des modifications lui permettant une "utilisation" plus aisée du cheval.
Si le cavalier d'occasion reste à l'écoute du psychisme du cheval et ne le sent pas désemparé... cela est totalement normal. On voit même des chevaux améliorer leur comportement sous la selle d'un cavalier de passage en quelques instants.
Les modifications dont parle Isa ne peuvent pas avoir nui au cheval, qui retrouvera très vite les habitudes de son cavalier (Nelly en a parlé avec raison).
Ces modifications sont effectuées après une reconnaissance des aptitudes du cheval et pour pouvoir effectuer ensuite une meilleure adaptation au cheval.
Je comprends maintenant que vous avez souhaité faire passer un examen de passage à Isa et que votre démarche initiale n'était pas forcément honnête.
Est-ce que Pierre est remonté sur son cheval ensuite pour faire des constatations après l'utilisation effectuée par Isa ? Cela aurait été intéressant et utile dans le cadre d'une pareille rencontre, mais sans doute cela a eu lieu. Une séance au pas était suffisante pour se rendre compte.
Amicalement.
restons si vous le voulez bien sur l' analyse des procédés la plus objective possible et sur une discussion a vocation pedagogique:).
J ai bien observé l ajustage de la bride complete de retour a la maison et voici ce que j en ai deduit.
Allonger les montants du mors de filet en bride complete pourquoi pas MAIS
* avec un cheval de lignée melangée de pur sang , donc a petite bouche, cet allongement n' assure t il pas surtout que,
* la surepaisseur des mors de bride et de filet se chevauchant entre la langue et le palais incite le cheval devant tant d inconfort, a ouvrir la bouche ...?
heureusement que la muserolle a été ouverte , cela était coherent.
Imaginez le trajet que suit le mors de filet dans la bouche, quand la main resiste, comme on l' a vu, dans une position haute, elle fait remonter le mors bien au dela du mors de bride, puis quand la main lache rapidement et completement ( c est le must nous dit on) le mors retombe dans la bouche et va s entrechoquer avec le mors de bride puis passe par dessus ou par dessous au choix.........
Rien d etonnant a ce que le cheval leve la tete et soit instable...il est juste dans l inconfort .
Une hypothese plausible, à bien y reflechir, c est que les conséquences de cet inconfort sur un cheval aussi sensible, ne se sont pas faites attendre, et l' ont fait refuser le montoir avec le cube alors que tous les jours il accepte le montoir des ecuries dans lesquelles il vit et que quelques minutes plus tot il avait été enfourché parfaitement tranquille, sur un des gros cailloux blanchatres a côté de la grille du domaine.
Je pense qu on ne peut lire les impressions de Isa qu en remettant ces elements en perspective . On peut alors imaginer que , le cheval lui soit apparu moins contracté et plus stable s' il avait été plus confortable dans sa bouche,
* avec des mains plus tranquilles, car il a fallu qu il s arrange de mains tres mobiles en hauteur
* avec un ajustage de la bride plus classique.
Cela vaudrait la peine d essayer, n ' est ce pas ?
j'ai vu le travail d'Isa exactement comme elle l'a décrit ici. Je ne croyais pas par contre qu'elle avait demandé le passage: j'avais vu tout à coup le cheval "gonfler sa voile" comme un navire porté sur une houle ample et bienfaisante, sans aucun effet visible de la part d'Isa, comme si elle l'avait subitement libéré de la gravité. je vous parais peut-être exagérée, mais je décris là exactement ce que j'ai ressenti, avec la même heureuse surprise. Un départ pour Cythère...
Je n'ai pas été la seule à remarquer ce passage.
Pierre a remonté son cheval après Isa. Pas de vidéo de tout cela, dommage. Mais il a été remarqué que World Class a redonné un passage ample et délié à Pierre dès le début. N'ayant pas cherché à le maintenir en décontraction de mâchoire, Pierre lui a ensuite redonné l'appui habituel ce qui , aussi léger soit-il, l'a rendu plus laborieux.
Merci bien.
Chacun est comme il est et respectable. Il faut absolument que nous sentions l'honnêteté de chaque comportement. Honnêteté utile à l'évolution du débat et à l'évolution des rencontres à venir. Je n'en doute pas.