Travail de bureau...

Message édité par: phfarnault, à: 2011/04/14 14:20

Bonjour,

vos réflexion m'inspirent beaucoup car, omnubilée -à partir de la pratique- à essayer de faire comprendre, pour ne pas dire à essayer de convaincre -ce qui est bien plus dangeureux- ce que je vis à cheval, j'essaye alors de formuler, puis d'expliquer..et mon argumentation en pâtit, s'éloignant de plus en plus de l'instant vécu.

Cher Bruno, quand vous dites "plus on creuse, moins on sait", c'est vrai et c'est le pêché du praticien derrière l'odinateur, donc au moins le mien ici. En tous les cas, je le ressent comme ca.

Bien sûr que la décontraction n'est pas -seulement- le relâchement musculaire complet. Je l'oppose ici à la contraction de muscles inutiles au mouvement demandé ou à la posture à garder.
Mais effectivement à me lire on pourrait penser le contraire.
Le problème en plus c'est que ce mot "décontraction" en équitation, comme le mot "impulsion", ont tout deux une co-notation physique et psychique, le tout trés lié puisque de toutes facons ces deux domaines sont interactifs.

Mais bon, cela donne l'occasion d'un bon exercice de formulation et d'échange car la difficulé de la communication internet, je ne la rencontre pas ou peu de vive voix, sur le terrain et je pense qu'il en est de même pour nous tous ici.

Tiens, avant de répondre plus loin à Yves et Piotr, je prend un exemple de différence de communication avec une affirmation de Pierre:

Bonjour Pierre, vous dites: "d ailleurs le relevement de l encolure: forcé pour les baucher 2 eme maniere,".

Ici, je peux vous dire que je n'arrive pas moi-même à "forcer" le relèvement de l'encolure d'un cheval, sans auparavant avoir préparé son "accord" pour cela, car, sans cet accord, personne n'y arrive.

Sur le terrain, je profiterai de la venu d'un dentiste équin devant, pour une raison ou une autre, anesthésier le cheval à traiter mais de facon qu'il se tienne debout sans aucune aide extérieure, pour argumenter.

Là, la volonté potentielle du cheval de remonter son encolure étant presque à 0...je vous demanderai , à pied, de forcer le relèvement de l'encolure de ce cheval. Si vous êtes Malabar, vous y arriverez quelques secondes. Si vous êtes Ulk, vous y arriverez peutêtre un peu plus longtemps.
Êtes vous l'un ou l'autre?

Aprés Pierre, je vous demanderai de vous imaginez de faire le même effort à cheval SANS DONC LA VOLONTÉ DE CELUI CI pour relever son encolure...à l'arrêt,...au pas,...au trot,...au galop,... : vous m'en direz des nouvelles. Non?! Qu'en pensez-vous honnêtement?

Chers Piotr et Yves,

vos réflexions se rejoignent, donc je peux économiser du papier...;-)

Effectivement, je dirai pour vous rejoindre que la flexion de mâchoire n'est pas SYSTÈMATIQUEMENT automatiquement impulsive via décontractante. Et que quand cela ne se produit pas "automatiquement", mais, allez savoir pourquoi, cela arrive tout de même, il faut éduquer le cheval pour cela et, oui, c'est même comme ca dans la plus part des cas.

Le temps de cette éducation est plus ou moins long (mais rarement trés long) mais il consiste à faire de la facon suivante (peutêtre plus pratique que de carresser l'oreille du cheval mais tout est effectivement possible, sauf que la fl.d.m. a un avantage. J'en parle aprés):
*Arrêt: demander la fl.d.m. .Dès son obtention, c.à.d dès que le cheval quitte le contact: démarrer dans une allure: 1) pas 2) trot.
*À partir d'une allure: demander la fl.d.m. dans l'allure, dés son obtention, donc quand le cheval quitte le contact--> pas avant! ni aprés!, allonger ou partir dans une allure suppérieure.
*fl.d.m. avant la transition aux allures inférieures, jusqu'à l'arrêt à nouveau.
*Arrêt: demander cette fl.d.m., comme si on allait repartir mais là, dés que le cheval la donne (en général, il montre déjà qu'il est prêt à "bondir"): TOUT LÂCHER et laisser le cheval en pause.
Cela permet d'apprendre au cheval que cette fl.d.m. est à la fois impulsive mais en rien surexitante (provocations de contractions inutiles), donc reste aussi à carractère décontractante.

Piotr,
Je ne sais pas pourquoi votre jument arabe réagit comme ca.
Je pense qu'un certain inconfort (selle? blocage vertébrale ou autre n'autorisant pas cette position sans problèmes...?) avec ou sans douleurs
+ une certaine impulsion -qui en plus est ici naturelle- provoquent des désordres comme vous les exprimez ici.
Je ne sais pas si l'on peut conclure ici que la fl.d.m. n'est parfois absoluement pas impulsive ou décontractante car je ne sais pas si votre cheval a là un autre problème, encore non décelé.

Pour l'avantage de la fl.d.m. sur tout autre "conditionnement" impulsif, si l'on admet que JC Racinet a raison, puisqu'il n'existe pas de protocole expérimental pouvant prouver
- ce qu'il avancait ET
- ce que je ressents comme vrai dans la pratique,
cette flexion particulière a le pouvoir de décontracter en même temps tous les muscles de la CV, du secteur de l'atlanto-occipal jusqu'à la queue.
Le temps de cette décontraction (relâchement? autre? ect...?) est variable mais augmente avec la pratique. De telle facon que cette flexion reste utile mais de moins en moins souvent.

Voilà, ceci est la réponse d'une cavalière, avec tous les défauts de précision que cela peut comprendre. Alors continuons à parler ensemble, pour corriger tout ca.

amicalement
pascale

Message édité par: silence, à: 2011/04/09 18:14

Bonjour Pascale

Je ne sais pas pourquoi votre jument arabe réagit comme ca.
Je pense qu'un certain inconfort (selle? blocage vertébrale ou autre n'autorisant pas cette position sans problèmes...?) avec ou sans douleurs

J'ai presque envie de dire qu'un arabe n'est pas fait pour ça. Je l'ai encore monté ce matin (photo plus bas), aux trois allures en extérieur. Elle a été réactive et décontractée, démarrant au galop de l'arrêt en une fraction de seconde alors que pour obtenir le même résultat façon "dressage" il me faudrait sans doute des mois de préparation. Bien sûr elle ne piaffe pas, mais est-ce que ça vaut le coup de tuer sa spontanéité en essayant de lui faire faire ce qui va selon moi contre la nature du cheval arabe.

selle?

Sa selle est une Gaston Mercier qui ne l'a pas empêché de finir plusieurs fois première sur 60 km.

Je n'imagine pas la jument de Piotr dans une autre posture... tout simplement parce qu'elle descend d'une race habituée à regarder au loin, très loin, pour sa survie et celle de son maître.

Peux pas faire plus simple!

Amicalement et merci à Piotr pour ce joli cliché.

CC

Merci Christopher.
Bien entendu je ne nie pas les bienfaits des flexions ni l'efficacité de l'approche de Pascale. Avec un peu de bonne volonté et de motivation tous les chevaux peuvent y parvenir, mais dans le cas précis de ma jument, je pense qu'en terme d'impulsion, de décontraction et de qualité de notre complicité actuelle, j'ai plus à y perdre qu'à gagner à pratiquer : élévation de l'encolure, maix fixe etc etc

Bonjour Christopher,

Je n'imagine pas la jument de Piotr dans une autre posture...

ben en fait...moi non plus!
Non, sérieux! Pourquoi lui demander de relever l'encolure encore plus que ca!?
Moi je la trouve trés à mon goût comme ca.
En admettant que je puisse me téléporter chez Piotr (j'ammène le café?) et qu'il me dise: "Eh bien pour telle ou telle raison je dois présenter ma jument en haute école, comment puis-je commencer?"
Je dirais de la laisser exactement comme elle est mais je lui mettrais une selle bien plus en arrière du garrot et je lui demanderais -si je peux- de cèder dans sa mâchoire de facon a plier un peu plus sa nuque. Aprés j'essayerais de lui demander le mouvement dans cette position (en fait la mise en main).
Et puis, si j'y arrive, c'est Piotr qui paiera les gateaux, sinon c'est moi ;-) .

cèder dans sa mâchoire de facon a plier un peu plus sa nuque

Je peux essayer de faire encore un essai (ça va pas la tuer), peut-être demain et me faire filmer. Je vous montrerai ce que ça donne et vous me donnerez votre sentiment :-)

bon week-end
P.

OK, super! Merci Piotr!

Bon WE de même

pascale

Message édité par: phfarnault, à: 2011/04/14 14:19

Pour la race arabe il y a certaines particularités du dessus, du dos qui pourraient expliquer que certaines flexions imposées ne soient pas bien acceptées.