L'assiette, toujours l'assiette...
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Bonjour,
je pense que "l'assiette" est plutôt un moyen élémentaire de dressage, et que le cheval bien dressé obéit à la main et aux jambes.
Il est en effet bien plus facile, par exemple, d'obtenir une transition descendante en souplesse avec "l'assiette" qu'avec la main.
Mais la finalité reste de l'obtenir avec la main.
Message édité par: Marcantoni, à: 2007/09/13 10:23
Désolé, je ne suis pas d'accord! l'assiette est l'AIDE PAR EXCELLENCE, si l'on veut monter léger; travaillez en descente de main, descente de jambes, laissez votre assiette accompagner le cheval....
Amicalement, yves KATZ
Bonjour,
je sais que présenter l'assiette comme une aide élémentaire est en contradiction avec l'opinion généralement adoptée, pourtant, en pratique, il est plus facile d'obtenir en douceur certaines choses avec "l'assiette" qu'avec la main - par exemple les transitions descendantes ou "l'incurvation" sur le cercle.
C'est pourquoi, je suis d'accord avec vous que pour monter léger un cheval peu avancé, il est préférable d'utiliser l'assiette plutôt que la main.
Il n'en reste pas moins vrai que le cheval véritablement dressé obéit à la main et aux jambes, permettant ainsi à son cavalier de rester d'aplomb, et de laisser son assiette accompagner le cheval...
A Yves, si je peux me permettre je voudrais apporter un plus à ta phrase : « …laissez votre assiette accompagner le cheval » en ajoutant la notion d’accompagner le cheval pour prendre en charge (guider) ses mouvements.
Si le cheval a l’occasion de montrer -à son cavalier en descente de mains et de jambes- qu’il est en mesure d’exécuter seul le mouvement demandé (le cheval peut montrer qu’il participe réellement à son éducation -et la notion de joie participative du cheval peut être ressentie par l’homme) il ne se doute pas que l’assiette le guide. L’assiette accompagne discrètement mais aussi contrôle, impose la cadence, l’orientation.
C’est juste une précision à laquelle je suis bien sensible. Bye.
Les amis, je vous lis attentivement, et me réjouis que ce sujet porte à aimable débat.
Permettez-moi de revenir sur le bouquin de Klaus Ferdinand Hempfling "Danser avec les chevaux".
Je suis choqué que ce Monsieur définisse l'attitude moyenne de l'homme à cheval avec le "dos arrondi et le rein voussé" je cite.
Il me semble que cette attitude ne peut convenir qu'en phase de découverte du trot assis pour les débutants.
D'une part, dans une approche intelligente de l'assiette, en tant "qu'aide mère", cette attitude doit garder un caractère transitoire ( cessant d'être passive pour devenir un bref instant suggestive, voire demanderesse!).
D'autre part, concernant l'hygiène du dos du cavalier, prôner "le dos arrondi et le rein voussé" en permanence, révoltera le premier rhumatologue de campagne venu.
Si le "dresage" vise à conserver le potentiel physique et moral du cheval le plus longtemps possible (je cite), l'équitation en général, dans sa saine pratique, se doit d'épargner les disques intervétébraux des cavaliers. Conferatur, les dégats de l'avachissement du rein dans nos automobiles.
Ce n'est pas Monsieur Peteris Klavins qui me contredira!
Je retiens donc que la position se définit à pied, semblable à la "position du cavalier" des arts martiaux, ventre en avant et nuque étirée, épaules descendues vers les talons. Ce qui peut faire dire que l'on est, en fait, "assis-debout" en selle.
Voilà donc un livre, où, à mon humble avis, le meilleur flirte avec le pire.
Encore une fois, gardons-nous du "consumerisme équestre" et conservons une attitude d'étudiant-chercheur avec un esprit critique aiguisé.
Salut à tous.
Philippe a entièrement raison d'apporter cette précision: orienter l'équilibre et les mouvements avec son assiette, puis laisser faire en restant vigilant; c'est la descente d'assiette, comme il y a la descente de mains et la descente de jambes.
Amicalement, yves KATZ
Bonjour à tous.
« Quand Beudant déclarait "qu'une bonne main suffit à tout", avait-il conscience de l'excellence de son assiette? (ce qui me parait une évidence). »
Ce genre de procédés est habituel dans le milieu équestre et suffit à expliquer pour une grande part les dérives actuelles.
Chacun sait que Beudant était inconscient irréfléchi sans aucun esprit d'analyse :-)
Je crois que d'Orgeix n'est pas loin de l'idée de Beudant, de mémoire « la main, c'est par elle que s'établit la hiérarchie équestre »
Je ne m'attends pas à être compris.
pierrex
Bonjour,
Bien dit Pierre. Mais je crains que non seulement vous ne soyez pas compris, mais encore simplement ignoré.
Message édité par: Marcantoni, à: 2007/09/17 12:02
Hervé, que de dédain dans cette remarque; et quelle mauvaise foi vis à vis des intervenants de ce forum!
Le fait de ne pas toujours être d'accord, le fait de ne pas répondre n'est pas une marque de rien, mais découle de la liberté de chacun d'avoir des opinions.
En équitation, où intervient un être vivant-le cheval-, il n'y a rien de figé ou d'immuable; chaque cheval, si vous savez l'écouter, vous indique comment dialoguer avec lui.Certains chevaux vont demander plus de travail de l'assiette, d'autres d'être plus vigilants avec les jambes ou même plus attentif avec les mains; et chez un même cheval, tout peut varier d'une séance à une autre; chacun a ses humeurs et il n'est pas toujours facile d'en faire abstraction.
Et la bonne main est une des composantes par laquelle s'établit la hiérarchie équestre
Amicalement, yves KATZ
C'est beau...le pas... allure des rois...
Je voudrais, au passage, remercier Monsieur Henriquet.
Je suis tombé, par hasard, vers 1976, sur son bouquin "A la recherche de l'équitation".
Je ne l'ai jamais rendu à son propriétaire, et confesse sans honte cette indélicatesse.
Ce larcin de jeunesse m'a écarté à tout jamais du "paraître" et aspiré vers des plaisirs plus solitaires, mais au combien plus profonds.
Pour l'heure, par manque d'argent et de temps, je monte des chevaux de club en reprises. Et alors?
Obtenir d'honorables transitions sans mains, sans jambes, uniquement par le rein m'apporte déjà beaucoup. Savoir laisser passer est bien sûr le préalable indispensable.
On a tous lu que l'assiette est "l'aide des aides".
Je ne comprends pas. Il me semble que c'est tout le contraire.
Quand Beudant déclarait "qu'une bonne main suffit à tout", avait-il conscience de l'excellence de son assiette? (ce qui me parait une évidence).
Je voudrais saluer également les "honnêtes" qui comme moi montent en club, passent autant de temps à panser qu'à monter, qui, en cachette, enduisent leurs mors de miel avant d'emboucher, qui prennent le temps de caresser longuement leurs chevaux sur le front, etc...etc...
Aimez, aimez toujours, vous retrouverez au centuple, car notre ami le cheval est doux et généreux.
Beaucoup de bonheur à chacun de vous.