Explications "simples"

Quel silence!!

France écrit :
"Il y a une spécificité des forums équestres : on n'y est jamais d'accord
Les forums des autres sports ne sont pas bisounours land...mais l'ambiance y est quand même plus conciliante y compris lorsqu'il est question de technique
Il faudrait qu'un sociologue étudie les cavaliers ;)"

Les cavaliers, savent tout et ont réponse à tout. L'équitation leur appartient, c'est un lieu public ou chacun à le droit d'entrer et de revendiquer.
Plus on a raison, plus l'autre a tort. Basée sur le ressenti personnel, chacun à son interprétation et c'est pour cela que les meilleurs enseignements sont travestis.

Sur AI, dès qu'un sujet est abordé, tout le monde s'y précipite et formule son avis avec ou sans compétences et expérience,comme mouches malades sur un crottin chaud !

Le pire est que plus le "forumeur" est incompétent, plus il est agressif.

Un essaim de mouches malades!

Au revoir.

 Théophile Pamphlet

Bonsoir,

"La plus grande qualité qu'un homme de cheval puisse posséder: c'est d'être humain!"

George H. Morris dans "Équitation, Style et CSO".

Amicalement.

Quand on court après l'esprit, on attrape la sottise. Montesquieu Bonne nuit

Sandra Mesrine écrit:

j'y vois des descentes de mains et de jambes ou le cheval est en mouvement ( passage , piaffe, appuyers, pas compte, tempis) ou Nuno Oliveira rend, et RESTE les renes FLOTTANTES, des secondes entieres, tant que sa monture MAINTIEN le mouvement dans l'equilibre demande........

Et bien...

Ou le cheval est dressé, comme un animal de cirque à produire un mouvement sur un signal et à ne l'arrêter que sur un autre signal (conditionnement).

Ou le cheval se plait dans son air et le poursuit. Indiquer et laisser faire.

Ou le minimum nécessaire au maintient de l'air passe par autre chose que les rênes.
Pour nous humains, primates, les mains sont très importantes, elles sont essentielles à la fuite dans les arbres, pour saisir, manger, mettre des baffes... d'où l'importance inconsidérée que l'on porte aux rênes.
La main sert aussi à communiquer, comme un main qui tient la plume (celle qu'on trempait dans l'encrier) sans la briser, avec délicatesse.

Ou les trois.

ps : Théo, j'ai adoré l'indication de la déglutition, un marqueur si pédagogique pour la main.

Message édité par: marit, à: 2010/11/20 08:26

C'est dans un manège qu'il faut vous rencontrer et avec des chevaux , sinon ça n'a pas de sens , ce n'est que du verbiage .

Mais si c'est une rencontre dans l' esprit de" viens si tu l'oses "c'est voué à l'échec .
Il faut un minimum de curiosité (sans jugement a priori) de l'autre pour qu'il y ait rencontre .
Ya encore du chemin !

Et avec tout ça on est bien loin des explications simples! Oui Pascale nous sommes d'accord sur nos désaccord , c'est déjà un point !

Pour revenir au sujet (et je préviens de suite que je n'ai pas trop de temps à lui consacrer aussi ne pas se vexer si je ne reviens pas dessus )je vais vous dire comment j'aborde la chose .

Pour moi, me trouvant souvent confrontée à des cavaliers que leurs chevaux promènent car ils n'osent s'imposer de peur de faire mal (et de mal faire ) la problématique avant de parler de mise en main c'est déjà établir un contact.
Et pour se "s'imposer "qui va encore vous faire râler comme si je défendais le tire pousse( horreur et oh misère qu'il est dure de se faire comprendre!) je vous citerais Lucien Grüss " oui il y a une contrainte au départ" et Nicolas Blondeau " L'autorité rassure . Il faut prendre la bouche du cheval comme on prend la main d'un enfant" pour éclairer ce que j'entends par là .

Et de toute façon on se retrouve toujours avec cette problématique là en général bâclée avant votre arrivée (ou niée par des expédients type enrênements coercitifs ).

Contact que je leur fait sentir en main . A coté du cheval on ajuste les rênes et on pose sa main sur l'encolure . point. Le cheval, sur cette main simplement posée ne résiste pas , il accepte le contact (s'il veut arracher les rênes on résiste).Dès que le cheval reste stable sans appui et sans lâcher on cède et on caresse.
Ensuite Si je serre mes doigts il va donner sa nuque dans une flexion directe (et il va de soi que l'on cède aussitôt ) .

Le premier travail pour moi est que le cheval accepte ce contact et que le cavalier sente de suite qu'il n'y a pas de rapport de force à établir et l'importance de céder vite .
La descente de main est le fait de l'homme pas du cheval et doit être pratiquée aussi souvent que possible mais venir de l'homme, c'est important.
Puis flexions latérales à l'arrêt . Et ensuite au pas ( toujours le cavalier à pied à côté du cheval ) on fait la même chose, puis à partir de la flexion latérale on permet au cheval de s'étirer vers l'avant et le bas. Parce que ce qui est important n'est pas de mettre le cheval dans une attitude donnée mais de pouvoir en changer à volonté , c'est cela qui va donner de la flexibilité .

Je fais faire cela à pied car la plupart des cavaliers manquant encore par trop de maîtrise de leur corps cela limite les fautes de mains et engendre une attention au cheval nouvelle .
Cela a toujours été pour les cavaliers révélateur et permit de rétablir ( voir d'établir!) un rapport de confiance avec leurs chevaux . Je commence toujours par mettre les gens à pied hihi. Et ils en sont contents !Parce que cela change leur regard sur leur cheval et qu'il découvrent l'exigence d'attention et de précision que demande tout rapport un peu fin au cheval , sans les problèmes de gestion de leur propre équilibre qui se rajouteront ensuite à cheval.

Après on monte et on fait la même chose . Voilà pour moi , c'est simple il me semble et ça fonctionne bien.
J'ai pu voir le colonel Carde remettre ainsi en confiance de la main de nombreux chevaux .
Ensuite on affine au quotidien ce rapport moelleux avec la bouche ( évidemment non dissocié des autres paramètres impulsion rectitude équilibre ).

Voilà Pascale j'ai tenté de répondre honnêtement . C'est comme ça que je démarre et ensuite ce ne sont plus que des corrections engendrées par la maladresse humaine ou le passif des chevaux (bouches muettes par exemple ) et c'est le travail quotidien d'affinage pour arriver à des aides de plus en plus discrètes et fines. Mais ça c'est la base pour moi .
Message édité par: olry, à: 2010/11/20 08:54

Message édité par: olry, à: 2010/11/20 08:54

Juliette, un mot avant de filer vers les basses oeuvres terrestres :

- pourquoi la bouche du cheval. je veux dire, pourquoi a t'on choisi d'utiliser la bouche du cheval.

- qu'est ce qui insupporte le plus le cheval dans un contact avec la main et donc quelle est la faute de main impardonnable.

- le summum du "dressage" n'est il pas justement de pouvoir se passer de la main au maximum (descente de main). Etonnant non ?

Allez le crottin m'appelle.

Bonjour,

Juliette, je me permet de recopier votre texte pour vous répondre plus...simplement ;-)

-J:"Et avec tout ça on est bien loin des explications simples! Oui Pascale nous sommes d'accord sur nos désaccord , c'est déjà un point !"
-P: en fait, aprés ce que je viens de lire, nos équitations sont parfois trés proches.

-J:"Et pour se "s'imposer "qui va encore vous faire râler comme si je défendais le tire pousse( horreur et oh misère qu'il est dure de se faire comprendre!) je vous citerais Lucien Grüss " oui il y a une contrainte au départ" et Nicolas Blondeau " L'autorité rassure ." "
-P: Il le répétait au début de chaque clinic et cela fait l'objet d'un chapitre chez moi: "La légèreté: de qui?" --> "La légèreté doit être demandée par le cavalier et offerte par le cheval et non l'inverse" JCR.

-J:"... il accepte le contact (s'il veut arracher les rênes on résiste)."
-P: C'est possible grâce à la main fixe.

-J:" Ensuite Si je serre mes doigts il va donner sa nuque dans une flexion directe (et il va de soi que l'on cède aussitôt ) ."
-P:ON CÈDE AUSSITÔT: Ce n'est possible QUE grâce à la main fixe, car elle permet de cèder au moins aussi vite que le cheval. Sans elle, l'homme est trop lent.

-J: "Voilà Pascale j'ai tenté de répondre honnêtement ..../... Mais ça c'est la base pour moi ."
-P: pour moi aussi. Et je me réjouierais d'une rencontre au manège :-)
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Marit, je me permets de répondre à une partie de question que vous avez posée à Juliette:
"Pourquoi la bouche du cheval?":
Ce qui est intêressant dans la bouche du cheval, pour un cavalier honnête, c'est de pouvoir décontracter à souhait l'articulation temporo-mandibulaire car, Baucher L'avait fait remarqué et avait basé l'évolution de son travail sur ce fait:
dés qu'un cheval se contracte de facon néfaste, il contracte en même temps cette articulation ATM. Baucher avait donc eu l'idée suivante: si je ne peux décontrater facilement une contaction -par ex.- dans les hanches-, je peux, grâce à une bonne main (= une main fixe) décontracter l'ATM et peutêtre qu'alors, l'autre contraction combinée cessera à ce moment là.
Personnellement, J'ai toujours remarqué qu'il avait eu raison.
Mais, comme vous le soulignez aprés, pour cela, il faut être en mesure d'éviter "la faute de main impardonnable", sinon, la flexion de mâchoire ne passe pas.
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amicalement
Pascale

Théophile Pamphlet

Bonjour,

La bouche du cheval, c'est quand même quelque chose d'extraordinaire. Quand on observe qu'il est inutile de servir la ration dans une mangeoire, l'animal étant capable de retrouver chaque granulé dans sa paille (propre) sans en oublier aucun, on est sidéré!

Dire que la bouche correspond à "la main" du cheval me parait une excellente image. Prendre le cheval délicatement par la main me parle très bien.

Une parenthèse: Beudant demeure le seul, à ma connaissance, à avoir insisté sur la nécessité d'utiliser des rênes parfaitement graissées. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Et puis, la bouche se situe quand même tout près du cerveau (d'où la valeur universelle du baiser, de l'effleurement au french kiss).

Propos de week-end. Que souhaite agréable à tous.

A bientôt,

Christopher