À la française
- Vous devez vous connecter pour poster des commentaires
« L’esprit de géométrie» et « l’esprit de finesse » se comprennent peu souvent…
« …Et ainsi il est rare que les géomètres soient fins et que les fins soient géomètres, à cause que les géomètres veulent traiter géométriquement ces choses fines et se rendent ridicules, voulant commencer par les définitions et ensuite par les principes, ce qui n’est pas la manière d’agir en cette sorte de raisonnement. Ce n’est pas que l’esprit ne le fasse mais il le fait tacitement, naturellement et sans art. Car l’expression en passe tous les hommes, et le sentiment n’en appartient qu’aux grands hommes qu’à peu d’hommes. Et les esprits fins au contraire, ayant ainsi accoutumé à juger d’une seule vue sont si étonnés quand on leur présente des propositions où ils ne comprennent rien et où pour entrer il faut passer par des définitions et des principes si stériles qu’ils n’ont point accoutumé de voir ainsi en détail, qu’ils s’en rebutent et s’en dégoûtent… »
Pascal
http://www.penseesdepascal.fr/XXII/XXII1-moderne.php
Bonsoir,
Je me suis permis cette intervention car en effet, Olivier, vous avez signalé l'aspect dynamique du problème sans pour autant lui donner l'importance fondamental qu'il représente dans le cas du mouvement.
Aussi, je suis toujours surpris que "l'équilibre dynamique" ne soit pas plus considéré par les équitants dans leur démonstration. Ils faut toujours état d'équilibre statique.
A même titre, parfois sur les rectangles, on demande aux cavaliers de "rester" avec leurs chevaux, de ne faire qu'un avec le cheval, de devenir le centaure rêvé, de ne pas avoir de décollements d'assiette dans les mouvements lents.
Ok mais alors, il ne doit y avoir qu'un seul centre de gravité : celui du cheval sellé et monté ....
C'est mon point de vue.
Mais, rien de grave en effet, juste une précision.
Cordialement à tous
bruno
Retenu au téléphone ... , ma réponse aurait due être envoyée avant le courrier de Catherine que je salue.
BLB
Vous savez, Bruno, je suis plutôt à regarder du côté de Steinbrecht et de Müseler pour ce qui est des références. Et côté assiette et fonctionnement dans le mouvement, il me semble que Steinbrecht en son temps avait déjà posé pas mal de problèmes sur la table, même si ses réponses sont aujourd'hui discutables, et que Müseler, bien plus tard, a été très explicite et reste aujourd'hui l'une des références incontournables pour qui se penche sur le sujet.
À l'école de tels auteurs, on ne peut pas être insensible au mouvement.
À mes yeux, il est évident que la dynamique est une composante essentielle du fonctionnement et de l'équilibre du couple, c'est d'ailleurs bien le point faible des simulateurs équestres, aussi percfectionnés soient-ils, que de ne pouvoir inclure ce paramètre dans le travail qu'ils proposent.
Catherine, il est des géomètres qui ont la vue bonne et des esprits "fins" qui tirent de grosses ficelles... Tout est question de nuances...
En effet, il y en a quelques uns, Olivier, et Nuno Oliveira en fait partie. Ceux là possèdent le tact équestre.
« Délaissez un peu la technique et montez avec votre cœur… Seul l'homme qui aime le cheval, qui le comprend et qui le sent, peut posséder le tact équestre.» N.O 1965
En saut d’obstacle, à une vitesse d’environ 400m/mn, ce sont les expressions suivantes qui expriment le ressenti de l’équilibre du couple :
- Le cheval « passe derrière » son cavalier.
- Le cavalier « précède » son cheval ou « le met dans le vide »
Les deux centres de gravités ne sont plus alignés et le cheval déséquilibré « refuse » de sauter.
Au-delà de la géométrie et des principes physiques de force, de poids, d’effets de poulie etc, et en plus de la notion « d’équilibre dynamique » évoquée par Bruno (salut à vous, Bruno !), la quête de l’équilibre en équitation évoque pour moi la notion d’harmonie entre le cheval et son cavalier, « bonnes relations, concordance, entente, entre des personnes ou des personnes et des objets. »
Equilibre physique et mental du couple pour « ne faire qu’un. »
Je me préparais à faire une réponse dans dans ce sens, Catherine, en signifiant à Olivier qu'être fin connaisseur d'un auteur est très honorable, mais ne signifie pas que cet auteur soit l'équitation.
Tout le monde l'admet volontiers et c'est cependant un travers communément partagé.
En effet, tout est dans le tact, cette sensibilité qui construit le couple.
Je préfère ce nouveau tour que prend la conversation.
Si l'on demande au cheval de toujours gagner vers l'avant, de dévorer le paysage, d'être comme un avion au décollage, le fera-t-il si le cavalier n'a pas également cette ambition, cet élan, pour lui-même?
Un petit livre de poésie équestre évoque la "libération de la pesanteur". S'envoler à deux en ne faisant qu'un. Voila qui me parle infiniment plus qu'un décorticage plus ou moins scientifique.
Donc oui, Catherine, concordance des ambitions entre l'homme et le cheval.
À mes yeux, il est évident que la dynamique est une composante essentielle du fonctionnement et de l'équilibre du couple, c'est d'ailleurs bien le point faible des simulateurs équestres, aussi perfectionnés soient-ils, que de ne pouvoir inclure ce paramètre dans le travail qu'ils proposent.
Olivier, puisque tu digresses toi-même, j’espère que tu ne m’en voudras pas de cet aparté. Aparté seulement car je ne voudrais détourner plus que cela cet intéressant sujet.
Je dirais que justement c’est leur point fort ! Car ils sont essentiellement là pour identifier des problèmes de constructions structurelles propres au cavalier et de préserver une situation « statique » durable pour que le cavalier ait le temps de mémoriser un référentiel de sensations (à avoir et à corriger) sans l’influence d’un mouvement parasite autre que le sien. Ils sont neutres, sans proposition, sans influence. Leur but EST de retirer ce paramètre froidement. L’erreur est donc bien de vouloir les considérer comme des substituts de chevaux qu’ils ne prétendent pas être. Ils sont au cavalier ce que la longe est au cheval. Longer n’est pas monté. Simuler non plus ! Les problématiques du travail monté restent à résoudre, mais la longe au cheval et le simu au cavalier sont des aides bien utiles pour y parvenir.
Désole pour la digression, mais tu as tendu toi-même la perche Olivier ;-)
Merci pour la citation de Pascal, Catherine.
Concordance des ambitions ... généralement c'est ce qui se passe , le cheval a l'épaule exterieure dans le mur , et le cavalier va aussi dans le mur , le tout en effet se confond , et l'harmonie est parfaite ...
France, je ne comprends pas le sens de votre message.
J'ai bien lu les réponse qui m'ont été faite.
Je sais bien que le sujet a évolué.
Pour ma part, cela ne m'a pas gêné le moins du monde, au contraire. J'ai trouvé ces échanges fort intéressants et j'espère qu'ils auront intéressé d'autres lecteurs du forum.
Et je ne reproche pas à Bruno son intervention, je me contente de lui faire remarquer que, contrairement à ce qu'il écrit, l'aspect dynamique du problème avait bien été évoqué. Mais comme il reconnait lui-même lire ce sujet de temps en temps, il pouvait très bien n'avoir pas lu l'intervention qui abordait cet aspect de la question.
Rien de bien grave, finalement...
www.blog-equitation.fr