Chevaux anxieux, phobiques, extatiques, .....
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vous avez des a-priori bien curieux ..
un cavalier qui travaille les flexions n'a pas de chevaux rétifs , tout d'abord parce qu'il sait assouplir les chevaux ...
Ne sommes-nous pas en train de nous éloigner du sujet que Bruno se proposait d'aborder ?
Il me semble que la question initiale ressortait d'abord de la problématique de l'élevage et de la sélection (c'est du moins comme ça que je l'avais comprise).
Qu'il y ait aussi des "déviances" relevant d'un débourrage et/ou d'un dressage mal conduit(s), je n'en doute pas, j'en suis même persuadé, mais si l'on pouvait déjà s'attacher, par la sélection et les bons soins dans les élevages, à réduire ce risque, ce serait une bonne chose.
Quant au cheval qui a un réel problème comportemental, je ne vois pas l'intérêt à vouloir en faire à tout prix un cheval de selle.
Le sujet de Bruno est effectivement un sujet d'étude différent . Dès que ses disponibilités lui permettront de revenir sur ce forum, je suis certain que de passionnants échanges auront lieu sur ces points.
un cavalier qui travaille les flexions n'a pas de chevaux rétifs , tout d'abord parce qu'il sait assouplir les chevaux ...
Donc il peut tous les monter, ce qui est en contradiction avec vos propos antérieurs :
personne de sensé ne reste cinq dixièmes de seconde sur le dos d'un cheval qui présente les signes dont vous parlez , ni n'espère en faire un cheval de selle ...
Quant au cheval qui a un réel problème comportemental, je ne vois pas l'intérêt à vouloir en faire à tout prix un cheval de selle.
Et qu'est-ce qu'on en fait ? on le met à la casse ?
Non, on m’appelle et je l’accueille… lol !
Se souvenir que le cheval a une vie avant l’épaule en dedans. :)
Savoir que, comme tout être vivant il est biologiquement soumis à son éthogramme, gamme de comportements adaptés à son environnement naturel.
Se rendre compte que l’humain le déplace dans un autre environnement ou le cheval a capacité à s’adapter…Le cheval mais pas tous les chevaux.
A chacune de ces étapes organisées par l’humain, chaque cheval va connaître une émotion qui va se traduire par un comportement :
La conception, la gestation, la naissance, l’éducation (le modèle) donnée par la mère et les autres chevaux du groupe (ou pas), le sevrage, le débourrage et le dressage. Et chaque fois, les caractéristiques de la relation cheval/humain.
Quand un cheval « n’arrive pas à s’y faire », il va le signaler par des problèmes de comportement de plus en plus graves jusqu’au point de rupture ou il bascule dans la pathologie…
Les statistiques sont désastreuses, du milieu des courses (un poulain sur deux n’arrive pas sur l’hippodrome) jusque dans le dressage ou 8 chevaux sur 10 sont éliminés du circuit avant l’âge de 8 ans.
Alors, merci à Bruno de nous proposer d’y réfléchir.
Et qu'est-ce qu'on en fait ? on le met à la casse ?
Non, on lui donne une vie de cheval, au pré, avec ses copains. On assume son erreur de casting...
Plutôt que de compter sur un bon samaritain je trouve plus sûr pour le cheval lui-même de régler ses problèmes...
Un neurologue japonais a souligné la relation très forte qui existe entre la mâchoire et l'amygdale, centre des émotions, et particulièrement de la peur dans le cerveau limbique.
Cette étude a été publiée assez récemment, et m'avait été indiquée par le Professeur Andrew Mc Lean lors de la conférence de l'International Society for Equitation Science de 2012 où j'avais présenté un poster remarqué et approuvé par Hilary Clayton sur la cession de mâchoire.
Cette info venait très heureusement à l'appui de mes constatations "équestres".
"bien evidemment vous n'avez pas de cheval rétif"
C'est certain que vous ne risquez pas d'avoir des chevaux "rétifs" quand vous ne les montez pas en les déclarant impropres à la selle.
Mais vous avez raison de ne pas les monter, le sage est celui qui connait ses limites.