ECHELLE de PROGRESSION
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Les autres aussi..mais la ligne de mire n'est pas la même.
Catherine Henriquet montre une reprise totalement impreignée de l'équitation de compétition actuellement à la mode. Pour moi, tous les ingrédients y sont, malheureusement.
Nelly,
En toute objectivité et sans agressivité aucune, pourrait-on essayer d'analyser sur des séquences précises de cette vidéo où vous voyez cette imprégnation de l'équitation de compétition à la mode ?
Pour moi , nous sommes bien là dans la difficulté à faire cohabiter équitation de légèreté et compétition, mais je le ressens sans être clairement capable de l'analyser. J'ai moins de problème avec Rembrandt :)
Bonjour,
Personnellement je trouve que Carl Hester est un bon exemple de belle équitation dans le monde de la compétition.
http://www.youtube.com/watch?v=qPNnRfAZTEQ
Perrine
« Nous sommes bien là dans la difficulté à faire cohabiter équitation de légèreté et compétition » nous dit Philippe Boiret.
Et pourtant chaque article du règlement international de dressage décrit cette équitation de légèreté dont on voit l’inverse sur les carrés…
L’équitation de légèreté se caractérise par « un rassembler mariant impulsion et équilibre ». L’article 417 est limpide sur le but, les moyens et l’attitude du rassembler.
Ce rassembler, selon les critères de la doctrine française, voit son couronnement dans le piaffer, figure détaillée dans l’article 415 du règlement.
Et l’article 418 met les points sur les i, concernant la position et les aides du cavalier
Aucun de ces articles n’est respecté aujourd’hui.
Alors, à ceux qui s’extasient sur les vidéos de concours ci-dessus, les mêmes qui réclament aux cavaliers de légèreté de faire leurs preuves selon les critères de « la loi du milieu » incompatibles avec la doctrine française, je retournerai la question : montrez-nous un cavalier de concours qui présente un piaffer conforme au règlement et dans lequel le cheval ne soit pas à la peine. (aucun des 2 dans les dernières vidéos)
Christian Carde a dit sur Equidia que les concours sont plus faciles aujourd’hui : point n’est besoin de chercher le rassembler pour une présentation en harmonie avec son cheval.
Il suffit de verrouiller la bouche, bloquer l’encolure, « mettre les gaz » à coup d’éperons pour avoir un animal résigné, manœuvrable à merci et qui « commencera à la lettre et enchainera les figures en un temps record.
Qui souhaite cela à son cheval?
PS : c’est la nouvelle mode, ce genou calé aux taquets et ce talon qui remonte pour piquer avec un éperon haut placé, pointe vers le haut chez C.H ?
.
Article 417 LE RASSEMBLER
Le but du rassembler du cheval est:
a) de développer davantage et d'améliorer la régularité et l'équilibre du cheval, équilibre plus ou moins modifié par le poids du cavalier;
b) de développer et d'augmenter la capacité du cheval à abaisser les hanches et à engager ses postérieurs au profit de la légèreté et de la mobilité de l'avant-main;
c) d'améliorer "l'aisance et la prestance" du cheval et de le rendre plus agréable à monter.
1. Le rassembler se développe par l’usage de l’épaule en dedans, du travers (tête au mur), du renvers (croupe au mur), des appuyers (Article 412) et surtout des demi-arrêts (Article 408).
2. Le rassembler résulte d'une augmentation de l'engagement des postérieurs sous la masse, articulations fléchies et souples, par l'usage de 'assiette et des jambes et le contrôle de la main.
3. Les membres postérieurs ne doivent pas, cependant, s'engager trop en avant sous la masse, sinon, le mouvement est entravé par un trop grand raccourcissement de la base de sustentation. Dans ce cas, la ligne du dessus s'allonge et s'élève trop par rapport à celle du dessous, la stabilité est compromise et le cheval a de la peine à trouver un équilibre harmonieux et correct.
4. Par ailleurs, un cheval dont la base de sustentation est trop longue, qui ne peut pas ou refuse d'engager ses postérieurs sous la masse, ne parviendra jamais à un rassembler correct, caractérisé par “l'aisance et la prestance", autant que par une impulsion nette provenant de l'activité de l'arrière-main.
5. La position de la tête et de l'encolure d'un cheval aux allures rassemblées,est naturellement fonction de son degré de préparation et en partie de sa conformation. De toute façon, il se distingue par une encolure s'élevant librement en une courbe harmonieuse du garrot à la nuque, point culminant, et le chanfrein légèrement en avant de la verticale.
Article 415 LE PIAFFER
1. Le piaffer est un mouvement diagonal extrêmement rassemblé, cadencé et élevé donnant l'impression d'un trot sur place. Le dos du cheval est souple et élastique. Les hanches s'abaissent et les articulations fléchissent avec desjarrets actifs et bien engagés donnant aux épaules et à toute l'avant-main une grande légèreté, liberté et mobilité des mouvements. Chaque bipède diagonal s’élève et se pose alternativement avec la même cadence.
1.1. En principe, la pince de l'antérieur au soutien s'élève à la hauteur du milieu du canon de l'antérieur à l'appui, la pince du postérieur au soutien s'élève juste au-dessus du boulet du postérieur à l'appui.
1.2. L'encolure doit s'élever et s'arrondir avec grâce, la nuque étant le point le plus haut. La "mise en main" reste légère et moelleuse, la nuque souple, le cheval garde un contact léger et moelleux. Le corps du cheval s'élève et s'abaisse en un mouvement souple, cadencé et harmonieux.
1.3. Le piaffer doit toujours être animé par une impulsion énergique et caractérisée par un équilibre parfait. Tout en donnant l'impression de rester en place, il doit y avoir une tendance visible à avancer, qui se manifeste par l'ardente disponibilité du cheval à se porter en avant aussitôt qu'on le lui demande.
1.4. Le moindre mouvement rétrograde, l'irrégularité ou un mouvement saccadé des postérieurs ou des antérieurs, le croisement des antérieurs ou des postérieurs, le balancement de l’avant-main ou de l’arrière-main, avancer trop ou le dédoublement des "poser" sont des fautes graves.
Un trépignement précipité, irrégulier, saccadé, sans cadence, ou sans élasticité, n'ont rien de commun avec le véritable piaffer.
Article 418 LA POSITION ET LES AIDES DU CAVALIER
1. Tous les mouvements doivent être obtenus par des aides imperceptibles et sans effort apparent du cavalier. Celui-ci doit être assis d'aplomb, souple, avec une assiette profonde placée au centre de la selle, se liant avec souplesse au mouvements du cheval, avec le rein liant, les cuisses et les jambes fixes et bien descendues, le talon étant le point le plus bas. Le haut du corps aisé, libre et droit. Les mains stables et basses, proches l’une de l’autre, les pouces étant le point le plus haut. Les coudes près du corps permettant au cavalier de suivre facilement et librement les mouvements du cheval.
2. L’efficacité des aides du cavalier conditionne la réalisation précise des figures exigées dans les reprises.
Il doit toujours se dégager l’impression d’une harmonieuse entente entre le cheval et le cavalier.
Catherine,
En fait je partage votre point de vue.
Dans la deuxième ligne de mon message à Nelly, j'aurais du écrire "compétition à la mode".
Ceci dit, pour moi, c'est une mode qui dure depuis..., puis-je oser que Cramique, a quitté les rectangles !
Je peux citer une autre anecdote de terrain :
Au CDI de Saumur du printemps 2011, il y avait en A un petit "carré" où les personnes intérressées pouvaient écouter avec un casque les commentaires faits en direct par un juge de haut niveau.
Devant un cheval enroulé, encolure basse, dos plat, queue en hélicoptère et qui levait mollement les pieds sous un cavalier à ressort, le commentaire a été : c'est diagonal, c'est sur place, c'est du piaffer ...
Il y a un règlement et la compétition à la mode ne l'applique pas.
Et nous revoilà à un point où nous sommes passés de nombreuses fois sur ce forum : arrivera-t on à faire appliquer le règlement ou faut-il "sortir" du système ?
Je suis d'accord avec vous Catherine et vous faites trés bien de rappeller le réglement FFI.
J'espère seulement que Bernard ne vous dira pas, comme à moi, "ne vous emballez pas dans vos commentaires."
Concernant Catherine HENRIQUET, je trouvais que sa présentation est plus proche de l'équitation de legerété que d'autre notamment l'abominable trot de nageur du cheval portugais gris avec dos surcontracté dont P.GIORGI avait mis une vidéo dans un post.
Jacques,
Une petite anecdote qui vaut ce qu'elle vaut à propos de l'équitation de Catherine Henriquet :
Un sellier qui expose sur les terrains de concours affichait ces dernières années une photo de Carinho au trot "allongé".
Je suis tombé béat d'admiration devant : un vrai trot allongé et des rênes complètement détendues.
J'ai fais part de mon admiration au sellier en soulignant la qualité du "contact".
Sa réponse a été "Oui, mais les juges n'aiment pas " ....
Sans commentaire.
Philippe