ECHELLE de PROGRESSION
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Oui Bruno!
Et le général Durand, Jean d' Orgeix (dans les newsletters d'AI) et Christian Carde, tous trois fiers compétiteurs, ont fait des propositions pour une "nouvelle" compétition plus respectueuse des capacités du cheval et ou l'on "jugera autrement".
J'y reviendrai avec plus de temps...
)))
Alors, à ceux qui s’extasient sur les vidéos de concours ci-dessus, les mêmes qui réclament aux cavaliers de légèreté de faire leurs preuves selon les critères de « la loi du milieu » incompatibles avec la doctrine française, je retournerai la question : montrez-nous un cavalier de concours qui présente un piaffer conforme au règlement et dans lequel le cheval ne soit pas à la peine.
Facile de retourner l'argument mais pas très honnête.
Qu'est-ce qui empêche un cavalier de dérouler une reprise comme celle de N. H. et Rembrandt à la maison et de se faire filmer ? Les juges ? Ou la difficulté qu'il y a à dérouler une telle reprise ?
Quant à s'extasier, qui le fait ? De mon tout petit niveau, avec probablement toutes mes lacunes, je trouve cette reprise plutôt bien. Vous et d'autres venez crier au loup. Alors, tout naturellement, pour m'aider à combler mes lacunes, je vous demande de me montrer un travail similaire qui réponde à vos exigences. Apparemment, ce n'est pas si simple.
Pour l'instant, on peut juger, toujours en mal, le travail des compétiteurs, mais on ne trouve pas le moindre travail similaire à montrer. C'est quand même ennuyeux. Et ce n'est pas un admirateur du rollkur qui vous le dit, mais un admirateur de N. O. Un admirateur qui regrette qu'un tel cavalier n'ait pas jugé utile de présenter son travail en concours (c'est ce que je préfère penser, d'autres diront qu'il n'en a pas été capable, d'autres encore que l'équitation de N.O. était incompatible avec les exigences de la compétition telles que définies par Decarpentry) .
Quand je compare sur youtube, des videos de ce que fait faire Patrick le Rolland (formé a l' equitation de tradition française non ?) et Klaus Balkenhol (formé a l equitation allemande non ?), je n ' y vois pas de différences essentielles.
Alors Pierre, s'il vous plait, montrez nous ces vidéos et faites la comparaison pour qu'on essaye de commencer à comprendre quelque chose ;)
A ce stade de vos débats nous sommes au moins 2 plus les lecteurs silencieux à nous poser beaucoup de questions ; sans parti pris, sans admirer qui que ce soit, juste par curiosité
Merci à Pierre de ses contributions, à Bruno de sa modération, et surtout à Olivier et France qui posent les bonnes questions .... Les réponses argumentées nécessitent une disponibilité que je n'ai hélas pas actuellement ... mais je rassure Nelly, Catherine et les autres, les occasions de rencontres A I vont se développer pour concrétiser et positiver les débats .
Il y a une chose qui me paraît bizarre: pourquoi les personnes qui défendent ce qu'on voit en équitation de compétition actuellement posent elles toujours le problème en terme de difficulté à "dérouler" une reprise? est ce que en dehors de dérouler la reprise, chaque élément la composant est plus facile à exécuter? et est ce qu'alors cet élément serait plus conforme au règlement et aux normes de la belle équitation s'il n'y avait pas à "dérouler"? Pouvez vous nous faire croire que tout se détraque parcequ'il faut "dérouler"?quand on a 100 m de diagonale pour faire un allongement, ne peut-on avoir l'espace et le temps de terminer l'allongement par une transition faite dans un rassembler règlementaire digne de ce nom? quand on exécute un piaffer, ce qu'il y a avant et après l'empêche-t-il de se faire comme il se doit, léger devant parceque fléchi derrière, sur place, mains jambes et fesses du cavalier tranquilles ? enchaîner un trot et un galop empêche-t-il de partir au galop par prise d'équilibre plutôt que "tomber "dedans? Faire un passage à faire fuir une jument en chaleur tient-il au fait qu'il est précédé et suivi d'un piaffer? Bref, avoir à "dérouler" sur des périmètres de 160 mètres plus 2 diagonales de 100 m chacune fait-il la difficulté de la compétition? quelle maniabilité! et donc, quelle légèreté! J'ai vu Nelson Pessoa sur un paddock de concours bourré de concurrents faire danser son cheval dans un mouchoir de poche exactement sur la musique des hauts-parleurs, pas une musique faite sur le rythme de son cheval!. C'était beau parce que léger. Et 5 cavaliers de tauromachie dans le manège d'Alvaro Domecq moitié moins grand qu'une carrière de dressage travailler leurs chevaux dans tous les airs de Haute Ecole. C'était beau parce que léger.
Combien de fois les cavaliers de dressage "déroulent-ils " leur reprise, toujours la même, toujours sur la même musique? Ils rabâchent. Les chevaux savent par coeur ce qu'ils ont à faire, pas de problèmes de mémoire, ils risquent seulement d'anticiper dans le déroulement.
Alors, Olivier, pourquoi pas très honnête de demander que, sans dérouler, on nous montre un vrai piaffer, une bonne transition, un allongement digne de ce nom, un galop cadencé, un passage aérien? Je redemande: Est ce qu'avoir à dérouler détraque les mouvements? Est ce pour cela que le cheval de Patrick Kittel, 1er à Göteborg, de l'aveu même du commentateur censé s'extasier sur les premiers de la classe, a la nuque trop basse, pas de fléchissement des hanches, des allures mécaniques, ni assez d'engagement, mais tellement artistique!!!!!! C'est qu'il a déroulé sa reprise dans les temps et aux bons endroits?
Nelly, je vous retourne la question.
Pourquoi, puisque les enchaînement sont si simples et ne changeraient rien à la difficulté du travail, n'avez-vous pas la moindre vidéo à nous montrer ? Si enchaîner les difficultés et les passages obligés dans un temps et un tracé précis ne rend pas les choses plus difficiles, il devrait bien se trouver des couples pour nous le démontrer, non ?
De mon point de vue, encore une fois à mon tout petit niveau, je constate qu'enchaîner des exercices est plus difficile que de faire ces exercices isolément. La moindre erreur, le moindre dérèglement, rejaillissent non seulement sur l'exercice en cours, mais compromettent aussi le suivant. Et quand il faut enchaîner sur une terrain de concours, c'est encore plus difficile qu'à la maison pour tout un tas de raisons que vous ne pouvez quand même pas ignorer. Et je parierais bien que l'immense majorité des cavaliers qui sortent en concours, quel que soit leur niveau, partagent mes impressions.
Attention, personne n'a jamais dit que les enchainements étaient simples..................
Bein au contraire, et en cela je partage l'avis de Nelly,et c'est cette difficulté que certains mettent en avant pour expliquer ce qui différencie la "qualité" de l'équitation actuelle de compétition de la souplesse ,cadence et chevaux marcheurs de dos..........
Or donc, si cela est le cas, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, pourquoi ne pas simplifier les reprises afin que ce que l'on nous présente ne soit pas des mouvements détériorés.............
Bonjour,
J'hésitais à donner mon point de vue, mais finalement en le faisant peut-être que je me prépare à notre journée prochaine en Seine et Marne.
En premier lieu constate, en faisant un raccourci, que sur un sujet « Echelle de progression », après plusieurs jours d'échanges, le débat est maintenant sur « compétition ou pas ».
Pour revenir à l'échelle de progression, celle dont j'essaie de me servir quand je travaille ou que je détends est « calme, en avant et droit ». Lorsque je bute sur un problème, j'ajoute les barreaux de la skala à mon échelle.
C'est en fait mon référentiel de travail personnel.
Ensuite j'aime bien sortir en compétition pour plusieurs raisons.
La première tient au côté festif et généralement sympathique des concours. Certes j'y croise des « tueurs ». Mais on trouve sur les terrains beaucoup de personnes modestes, aimant sincèrement leur chevaux et très souvent prêtes à aider ou simplement à échanger sur notre passion commune … et j'aime ça !
La seconde est liée au « challenge ». Il faut dérouler une reprise dans des conditions données, à un horaire (aïe, aïe, les pansages et pions au petit matin à la lueur des phares de la voiture …) donné et dans l'état où se trouvent cheval et cavalier (au pire, on peut toujours faire forfait, mais seulement dans les cas graves.).
Ce challenge fait monter le stress chez moi. Evidemment le cheval le sent très bien.
Donc la reprise est un excellent test pour évaluer la progression du couple : ne passe bien que ce qui est vraiment acquis par les deux. Le jugement, je l'attends de mon entourage, c'est à dire de ceux qui suivent notre travail au jour et jour et de moi-même.
Des juges officiels, j'attends des remarques techniques utiles pour mon travail, mais je ne tiens absolument pas compte de la valeur chiffrée qu'ils affectent aux mouvements : ils n'appliquent pas en général les règles. Je ne cherche pas à polémiquer en écrivant cela ; c'est ce que je pense, c'est tout et ça n'a pas plus de valeur que ça !
Pour illustrer ma position par rapport à la compétition, je peux aussi citer la cas de ma jument précédente. Elle connaissait à la maison tous les mouvements du Grand Prix. Mais je ne l'ai sortie qu'en Saint Georges. Enchainer un Grand Prix aurait été pour elle une trop grande « punition » alors que ce qu'elle aimait, était de franchir les petits obstacles de cross installés près de chez moi. Alors à quoi bon lui infliger cette épreuve. Pas de chance pour elle d'être tombée sur un cavalier qui aime le « dressage » (rien que le mot lui a fait peur :) ! ).
Je pense être assez éloigné de la compétition « gagne à tout prix » à la mode.
Et je constate que je suis loin d'être seul dans cet état d'esprit sur les concours … même sur ceux où sévissent rolkur et autre équitation de compression.
Enfin, j'aimerais qu'on finisse par me convaincre que ceux qui veulent travailler en légèreté ne vont pas être contraints à quitter le système. Malheureusement je crains que sur ce sujet, Bruno n'ait entièrement raison : le système ne reviendra pas sur la compétition spectacle en vogue. En tout cas, je n'y crois pas.
J'espère ne pas vous avoir enquiquiné avec ce long message.
Amitiés
Philippe
Bonjour Catherine,
Je vous lis avec intérêt …..
"sortir du système", dit-on ? (Philippe Boiret)
Il faut savoir, qu'historiquement,
— les hommes ne font pas "marche arrière",
— ils sont inscrits dans une progression linéaire, une continuité ; l'homme est perfectible mais peu repentant,
— reculer, changer d'avis, appartient aux sages, pas aux hommes d'action,
— revenir à ses bases est vécu comme un reniement, une régression pour certains "modernes",
Alors, "sortir du système" ? Oui, c'est le meilleur moyen d'assurer la police avec l'autorité nécessaire.
Sans m'emballer dans les commentaires, "sortir du système" est une solution d'avenir pour nos chevaux, nos cavaliers et l'équitation française, …… qui évitera peut être les placards des musées : inscription oblige.
Cordialement, bruno