Encore enseignement moniteurs

!

 bien que je n'ai aucune qualification pour l'enseignement , je pense que que l'on apprend d'autant plus vite si l'on s'en tient à comprendre l'effet produit par deux actions de mains essentielles , l'action d'ouvrir la main , et l'action de soutenir ..

quand on maitrise cela , il me semble que l'on maitrise beaucoup de choses  ... quand aux  " cinq effets "  on peut les garder en mémoire pour la culture générale ... 

Bonjour,

Je m'appelle Roseline. Je suis animatrice (à temps partiel) : imaginez donc mon niveau, sacrebleu ! (allez, un niveau galop 7, c'est déjà bien !).

Je suis heureuse d'être née en 1975, un beau dimanche d'hiver, pour vivre le développement actuel de l'équitation et un amour croissant du cheval des populations à travers le monde.

N'en voulez pas à l'équitation de masse, ne fustigez pas les moniteurs qui animent les reprises de 80% des équitants (du débutant au galop 4), s'il vous plaît. Les 20% restant font partie de "l'élite" : ils trouveront des enseignants répondant à leurs besoins.
Fabriquer un cheval de Grand Prix se fabrique en 10 ans : laissons le temps aux moniteurs de progresser, pour ceux qui le voudront et/ou en auront les moyens.

Aujourd'hui, la masse permet de disposer d'une chaine de télévision dédiée au cheval, de pousser la fédération à construire des programmes de galops ou l'on parle enfin d'éthologie (pure) et d'éducation du cheval, entre autres effets positifs.

Les cavaliers ainsi que les moniteurs qui veulent accéder à la belle équitation chercheront leurs maîtres, mettront leur nez dans des bouquins, des DVD, se remettront en question et trouveront leur chemin : je ne m'en fais pas. L'offre est tellement immense que tout est possible en équitation aujourd'hui.

Dans les techniques pédagogiques d'animation enseignées dans le cadre du BPJEPS, on nous apprend à construire des reprises basées sur une discipline hors discipline olympique mais en ayant des objectifs techniques à observer vis à vis des cavaliers (les fameux observables de type talon baissé, orientation du corps, des RENES, etc ...). Il s'agit de dispenser une reprise sur la base de la pédagogie dite d'Animation.

Ensuite, nous avons à présenter une reprise de niveau minimum galop5 (déjà, nous sommes dans le paquet "Elite" des équitants !) ou nous choisissons un thème technique à travailler avec nos cavaliers.

Responsabiité revient alors aux examinateurs (externes au centre de formation) de disqualifier les élèves moniteurs dont le niveau exigé, notamment en ce qui concerne des effets de rènes en contradiction avec la locomotion du cheval non corrigés pendant la séance.
Un topic sur le niveau des formateurs (intructeurs) et surtout leur capacité pédagogique ne serait pas non plus un luxe ...

Si certains moniteurs n'ont compris que la moitié et/ou qui n'ont pas été corrigés par les tuteurs/examinateurs, ne critiquez pas toute la profession, de grâce. Dans l'exercice de mon métier de chef de projet en informatique (à temps partiel), tous les chefs de projet ne sont pas des flèches ... Les médiocres sont partout.

Personnellement, dans le milieu professionnel équestre, plus que par le petit niveau des moniteurs je suis révoltée par ce que les professionnels font endurer aux chevaux :

- ceux qui mettent une raclée à un cheval chatouilleux/sensible car il couche les oreilles quand un cavalier le brosse en lui faisant un massage thailandais Force 10,
- les brutes épaisses (moniteurs à "l'ancienne") qui continuent à monter un cheval dans un van à coup de balais,
- ceux qui fument, qui téléphonent et papotent de leurs "exploits" (en tous genres) souvent très glorieux ... au lieu de gérer leur reprise (et donc la sécurité des chevaux et de leur cavalier) en plein carrière,
- ceux qui disent que les chevaux se sentent très bien en stalle et s'ennuient au paddock,
- ceux qui traitent leur cheval de con ou d'abruti (et les juments de pisseuse),
- ceux qui disent que les chevaux font semblant d'avoir peur et qui rentrent dans leur chevaux à coup d'épéron et de cravache,
- ceux qui arrachent 3 dents à leur chevaux sans avoir pris LE TEMPS d'expliquer à leur monture l'alphabet,
- ceux qui classent en dressage des chevaux des plus incroyablement gentils (et inconscients de leur puissance) montés par des cavaliers avec des biceps dignes de ceux de Stalone (qui a dit que l'équitation n'était pas un sport, l'expression qui prend tout son sens ... ).
- et surtout, ceux qui tiennent de beaux discours et qu'il vaut mieux ne jamais voir à cheval ou même au contact d'un cheval.

- accessoirement (car le bien être du cheval est ma priorité absolue) qui montent sans casque alors qu'ils sont censés montrer l'exemple aux plus jeunes.

Pour finir, je n'enseignerai personnellement pour le moment pas au dessus du niveau galop 5 car je ne m'estime pas prête à enseigner à plus haut niveau. J'essaie de faire au mieux, en respectant les chevaux et cavaliers de loisirs avec lesquels je suis amenée à travailler.
Un cheval de loisir a besoin selon moi d'un travail varié et dans le respect de son bien être physique et mental. Si je sens que mon cheval n'a pas envie de tourner en rond dans la carrière, hop, un petit tour des prés pour prendre l'air. Ca ira mieux demain !
Un cavalier de loisir doit travailler sa position, sa respiration, sa décontraction et ce, afin d'être le moins "corps étranger", comme le dit le Dr Heuschmann. "Main sans jambe, jambe sans mains. Va avec ton cheval. Le cheval n'est pas une mobylette". Paf ! une tape dans le dos du cavalier quand il s'assoie comme une brute sur le dos de son cheval. Telles sont mes priorités en bref.

Pour ce qui est des niveaux 6/7, je laisse le soin aux moniteurs qui disposent de chevaux adaptés pour le faire afin d'éduquer leurs cavaliers, pour le moment. Peut être, quand je serai grande ... Tout vient à point pour qui sait attendre. Je n'aspire pas à un résultat mais à un chemin, que j'emprunte à mon rythme, à mes envies en gardant juste à l'idée de toujours pouvoir regarder mon cheval ou le cheval, qui accompagne mon élève, dans les yeux quand la séance est finie. Et la "banane" du cavalier quand il descend de son cheval reste également un bon baromètre et une nécessité pour moi.

Merci Allège Idéal pour tout ce que vous apportez, c'est une bien belle association.

Petites remarques cependant qui ne seront pas mal prises, je l'espère :

- le style empoulé des écrits des intervenants les rend plutôt poussiéreux (j'entends votre amour pour la langue française et votre dédain pour un langage sms ou avec "fote d'ortograf") mais c'est parfois "too much",

- les textes en anglais ne sont pas accessibles au plus grand nombre.

Bien cordialement,

Bravo et merci.

Animatrice à temps partiel mais donc un peu enseignante ?
Lors de notre récente Assemblée Générale ( compte rendu en cours d'édition ) nous avons réuni un groupe "enseignants" . votre intervention nous fait grand plaisir, elle va exactement dans le sens du travail de notre association . Je transmets aux membres de ce groupe, et j'espère que vous aurez de nos nouvelles ...

 Il est vrai qu'aujourd'hui, nombre de cavaliers qui poussent la porte des centres équestres n'ont que des ambitions limitées. Mais ce n'est pas une raison pour qu'ils "bâclent " leur apprentissage... ET ,pour ce qui est de cela, ce sont les moniteurs actuels(remettons les choses en place, les ANIMATEURS- et la différence de vocabulaire est de taille danns les devoirs des uns et des autres!)qui sont responsables. Il est de leur devoir pédagogique d'expliquer ce qu'est un cheval, que l'approcher , l(utiliser (avant que de le travailler) demande des efforts au cavalier débutant:parce qu'il s'agit de se faire comprendre d'un autre vivant qui n'est pas une machine, parce qu'il fauit acquérir de nouveaux repères (les pieds ne sont plus au sol!), un nouvel équilibre, un moyen de communication nouveau.
Si dès le début, l'enseignant (fut-il animateur), n'inculque pas les notions d'effort et de réflexion, jamais les cavaliers n'apprécieront parfaitement les moments passés avec leurs chevaux, jamais ils ne sauront ce qu'est qu'un moment à cheval en sécurité, jamais ils ne découvriront les joies d'un partage avec le cheval... Car m^me si la majorité n'a pas d'ambition  de compétition ou d'une équitation d'élite, tous veulent apprécier ce cheval qui les attire tant...
Et faire cet effort  d'explication pédagogique est un des moyens les plus sûrs de diminuer le taux excessif d'abandons au cours des premières années.
Et, hors cela , ne parlons ni d'enseignement, ni d'enseignants.........

cette question a été abordée dernièrement dans une émission télé

l'un des participants recommandait d'accueillir le débutant par un entretien pour déterminer ses attentes

toujours d'après ce témoin, il est souhaitable de mettre en place une période d'essai de quelques heures, pendant lesquelles le nouveau venu est seul avec l'enseignant : bonne occasion pour les diverses explications :

ce n'est qu'à l'issue de cette période que le cavalier rejoint un groupe

est-ce que ça correspond à votre schéma ?

 Absolument. Il est essentiel que l'enseignant puisse mettre en évidence les attentes de son élève et lui explique les tenants et aboutisssants de l'équitation. C'est aussi la période pendant laquelle l'élève va faire connaissance avec le cheval et les impératifs de l'équitation.
Ayant écouté l'autre, l'ayant cerné dans son caractère et ses désirs, il va pouvoir lui proposer une progression d'enseignement qui lui convienne avec d'autres cavaliers qui se rapprochent de son profil. C'est à cette condition que les uns et les autres trouveront leur bonheur auprès des chevaux, les élèves parce qu'on répondra à leurs attentes (éventuellement orientées), les enseignants car ils auront en face d'eux des elèves intéressés et heureux.

Mr Boiret et Mr Maurel : Je vous remercie pour vos commentaires. C'est gentil. J'en suis un peu gênée.

Mr Maurel : J'enseigne si peu et ai si peu enseigné (pour diverses raisons personnelles) que je ne souhaite pas m'investir pour le moment. Je reviendrai vers Yves (Katz) dès que possible et contribuerai à des groupes de travail avec plaisir dès que je m'estimerai "apte", si vous voulez bien.

Yves (et France sur le point 2 concernant les "entretiens avec un débutant") :

1 - Je partage parfaitement ta vision concernant le périmètre de responsabilité des moniteurs/animateurs.

2 - Toutefois, je suis dubitative concernant l'entretien permettant de déterminer les attentes des débutants (hors adultes).
Entretien avec un baby : "quelles sont vos attentes concernant votre pratique de l'équitation ?".
Tu m'enverras les réponses des baby, s'il te plaît ? o:). Au delà de cette petite blague du jour, je pense que l'idée n'est pas mauvaise en soit mais qu'elle pourrait être étendue : la FFE pourrait payer une société d'audit capable de sortir une étude objective sur un panel de x centres équestres (en anonymisant les réponses et les lieux choisis).

Mon humble avis concernant l'abandon des débutants : les poneys/chevaux des centres équestre ne sont pas dressés et pas adaptés.
J'ai connu 2 centres équestres ou la cavalerie me semblait parfaitement adaptée aux petits niveaux, selon moi, au moment où j'y suis allée : Le Parc du Château bleu (à Tremblay en France - en 2006), le Poney club des Moulières (à Poitiers - en 2010).

---> A jeune cavalier, poney/cheval expérimenté (et travaillé par des dresseurs/moniteurs pour garder ce niveau de dressage puisque constamment "déréglé" par les débutants, ce qui est normal).

Cela étant dit, 700 licenses, 2ème fédération sportive en France, on ne peut pas dire que le secteur subit la crise.

Je vous souhaite une bonne continuation et reviendrai vers Yves pour aider dès que je le peux.

Ci-dessous les stats FFE 2012 des licenciés (70 % des licenciés ont moins de 18 ans).

Bon après-midi.

Roseline

très intéressant d'avoir enfin ler point de vue d'un enseignant dont le public se compose de cavaliers "courants"

Toutefois, je suis dubitative concernant l'entretien permettant de déterminer les attentes des débutants (hors adultes).

je le suis aussi, y compris pour les adultes. Dans une étude que j'ai eu l'occasion de lire, les mots "plaisir", "liberté", "nature" revenaient le plus fréquemment...très loin de la notion de dressage telle qu'on la perçoit à travers les interventions sur les forums, celui-ci ou d'autres

les statistiques que vous donnez, Roseline, sont intéressantes. Ce serait encore plus instructif de connaître le taux de fidélité à 1 an ou 5 ans...mais il semble que la ffe s'en préoccupe peu, puiisqu'il y a chaque année de nouveaux venus