Quand OLIVEIRA bauchérisé
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Non Jean, ne vous méprenez pas !
Je voulais juste souligner qu'il était intellectuellement malhonnête de s'appuyer sur Nuno Oliveira, comme l'a fait l'initiateur de ce sujet, pour nous vendre une équitation (cf. le 2e exemple de ce sujet) à laquelle le maître avait renoncé.
effet pervers du culte oliveiriste : tout le monde s'en réclame et cherche à l'imiter...faisant fi de la somme de travail qu'il a fournie et de l'expérience acquise
rien n'autorise à penser que cette cavalière du 2ème exemple, si elle continue de monter de multiples chevaux quelques dizaines d'années, conservera la même technique
Oui France, cette bienveillance vous honore et me plais. La bienveillance demeure une vertu associée à la hauteur de vue.
Quelques dizaines d'années? Fichtre!
On peut parfois évoluer par bonds prodigieux, tout n'est qu'une question de rencontre, de rencontre avec le cheval qu'il faut au moment où il faut. Je pense que beaucoup pourraient en témoigner.
Mais le Bon Dieu prend parfois son temps pour faciliter ces rencontres...
Je garde par instinct une distance par rapport à la notion de "maître". Je n'imite pas, je décide de m'inspirer, ou pas.
Ami Jean:
Je ne vous connais qu'à travers vos écrits, dont j'ai toujours apprécier la haute tenue, toutefois sur ce sujet qui sentait le rance dés le début, il se pourrait que nous ayons l'impression que le "monde selon Bornier" se partage entre ceux qui, comme vous, ont eux le bonheur de connaître l'écuyer éponyme et les "autres", manants n'ayant que les écrits et les documents filmé à se mettre sous la dent. Un peu plus de bienveillance sur ce forum en souffrance ne saurait nuire. Hors cela, vous êtes infiniment aimable de m'inviter, toutefois, 800 Km constituerait une folie selon mon banquier. Mais je prends note. Je prends note également de votre retour ici, après une longue absence, et c'est bien. Jean, restez près de nous.
Bien cordialement,
Christopher
Bonsoir,
On peut remercier Jacques d'avoir réveillé le forum... Peu importe la façon...
Il pourrait aussi recevoir des réponses constructives qui pourraient le guider, me guider ainsi que d'autres à partir de la vidéo.
Certains l'ont fait... Merci
Amicalement.
Quelques ajouts concernant la première vidéo proposée par l'ami Voche:
1) L'observation (en l'occurence la caméra) perturbe plus ou moins l'objet observé. Les mains ne me dérangent pas (cf: Farnault). LG ne recommandait-il pas de porter les mains à la verticale des oreilles si nécessaire? La jambe du dedans qui badine sans vergogne sur l'EED correspond bien à LG: "En s'aidant de la main et de la jambe du dedans", sans aucun à indication quant à leur position (cf: Oliveira: la jambe intérieure peut reculer dans la phase de découverte de l'EED).
2) La main très haute. De simples manipulations au box montrent que la mobilisation de la mâchoire est obtenue à tous les coups pour peu qu'on ait pris soin de remonter la cafetière l'instant d'avant et ce, quelque soit le cheval. L'observation attentive montre que ces (parfois nerveuses) mobilisatiions mettent en jeu l'angulation atlanto-occipitale plutôt que le jeu de la mandibule, but, why not? C'est peut-être un élément à discuter, la relative liberté de la nuque me paraissant un élément fondamental.
Sur la vidéo proposée par l'ami Voche, il est évident qu'Oliveira en fait trop. Le passage du coin, etc... Mais Jean nous apprend que c'était pour la télévision.
Encore une fois, méfions nous des vidéos...
CC
PS: Croisé avec Philippe Farnault, homme de bienveillance.
Olivier S, si vous aviez compris ce qui vient d’être dit, vous ne prétendriez pas que relever l’encolure (c’est-à-dire la grande encolure) entraine forcément le creusement du dos (dos concave) comme vous aimez le répéter sur ce forum (je ne vous en veux pas, vous ne faites que « ressortir » le discours de vos enseignants et dans la mesure où vous vous contentez de ce qu'ils vous disent sans rien expliquer, vous finissez par en être persuadé).
Dès lors que la synergie musculaire associant les releveurs de l’encolure (notamment Dentelés du cou ou encore appelé Dentelés antérieur ou angulaire de l’épaule ) aux psoas et abdominaux intervient, la ligne du dessous se raccourcit, fléchit. Et comme la ligne du dessous est antagoniste de la ligne du dessus, cette ligne du dessus, le dos, ne peut plus se creuser (c’est-à-dire se raccourcir et se contracter) si la ligne du dessous se raccourcit : c’est le propre des muscles antagonistes que si l’un se raccourcit (se contracte) l’autre est obligé de s’étirer et vice versa. Vous comprenez ?
« Le raccourcissement des muscles de cette région (long dorsal, long épineux) est responsable de la posture en dos creux…cette posture défectueuse est tributaire d’une défaillance des abdominaux. En tant que fléchisseurs, ils ne jouent pas le rôle d’antagonistes auxquels les prédispose leur situation favorable. C’est également le point de vue du professeur Denoix. » (D.OLLIVIER in La Vérité sur l’équilibre p 141-142)
« Il existe un point d’équilibre entre ces couples antagonistes dessus-dessous ( ou extenseurs-fléchisseurs) qui doit être recherché dans toute équitation. Ce point d’équilibre ne peut être atteint que lorsque la musculature abdominale est suffisamment tonique et raccourcie…PAS D’ABDOMINAUX, PAS DE DOS ». ( Professeur DENOIX, Kinésithérapie du cheval, 1989, p 65 ).
« …en fin de compte ce qu’on cherche à obtenir, c’est à vouter le dos du cheval pour antagoniser le poids du cavalier. Cette convexité n’est pas due aux extenseurs. Elle est le partage des fléchisseurs que sont les abdominaux. Leur contraction, déjà douloureuse par nature, est d’autant plus entravée que les extenseurs du dos sont contractés et, par conséquent raccourcis.» (D.OLLIVIER in La Vérité sur l’équilibre p 142)
Ce n’est pas en travaillant les chevaux long et bas ( voir « le nez par terre » ) que l’on raccourcira leurs lignes du dessous ni même et évidement que l’on préparera et travaillera les muscles de la ligne du dessous chargé de ce raccourcissement et que sont les Psoas et les Abdominaux. Et cela, Oliveira le savait mieux que personne. Au passage, je rappele qu’Oliveira a été ami avec René Bacharach et qu’il n’était pas « fermé » au bauchérisme comme le furent certains de ces elèves.
La Grande Question est celle-ci :
Comment enseigner au cheval le couplage musculaire des releveurs de l’encolure (relèvement de la grande encolure ) avec les Psoas et les Abdominaux ( basculement du bassin c’est-à-dire flexion de l’articulation sacro-lombaire ) ?
Par notamment le reculer : « Dans tous les cas, le reculer doit certainement précéder le rassembler, car si le cheval ne sait pas reculer, il se rassemblera difficilement, vu l’impossibilité ou il sera de revenir sur lui-même* » ( Baucher, Dictionnaire d’équitation, 1833, p257 ).
*refoulement de l’encolure sur le tronc, la ligne inférieure de l’encolure étant ou se rapprochant de la verticale comme on peut le voir la vidéo d’Oliveira de Tans ) + flexion des hanches
« Revenir sur lui-même, voilà le nœud de la problématique du reculer selon Baucher ! Le cheval ne peut revenir sur lui-même qu’en recrutant à la fois l’avant main et l’arrière main. Que se passe-t-il en profondeur ? …à l’appui de l’antérieur au reculer, le rhomboïde, le trapèze et l’angulaire refoulent de la tige cervicale sur le tronc, de concert avec le postérieur à l’appui qui oscille grâce aux psoas dont la traction sur la région sous-lombaire, d’avant en arrière, porte le corps tout entier dans le même sens. … Baucher se sert du reculer pour mettre en évidence le mécanisme qui permet au cheval de revenir sur lui-même. Ce mécanisme n’est autre que la synergie musculaire qui associe les petits dentelés (anciennement l’angulaire de l’épaule) aux psoas et aux abdominaux. » ( D.OLLIVIER in Qu’est-ce que la Légèreté, 2012, p 221 )
Le reculer est donc « un prototype de rassembler, lequel est construit sur la même synergie musculaire, celle qui associe les petits dentelés aux psoas et aux abdominaux. Le reculer de Baucher comporte donc un refoulement de la grande encolure sur le tronc associé à la flexion des hanches.» ( D.OLLIVIER in Qu’est ce que la Légèreté, 2012, p 221 )
« Une fois que le cheval consent à relever l’encolure de lui-même sur une incitation de la main, il faut lui demander le reculer juste derrière le relèvement, sur le modèle de l’association par contiguïté. L’urgence de demander le reculer aussitôt après le relèvement de l’encolure est justifiée par la recherche du couplage entre les dentelés antérieurs, les psoas et les abdominaux, une synergie musculaire à laquelle le cheval va avoir recours dans le rassembler. » ( D.OLLIVIER in Qu’est-ce que la Légèreté, 2012, p 495 )
Quand le cheval sera habitué à cette synergie musculaire dans le reculer, il sera alors facile de la lui faire mettre en œuvre au pas, au trot puis au galop et si elle se perd il conviendra de d’arrêter (décomposer la force et le mouvement), de reculer et de repartir dans l’allure ou l’on était. Le cheval associera relèvement de la grande encolure et raccourcissement du dessous ( c’est-à-dire basculement du bassin ). C’est ce à quoi je m’attache de faire en ce moment avec ma jument ( sous la direction d’un Bauchériste qui me fait travailler et je déconseille de faire pour la première fois ce travail seul sans les conseils sur place d’une bauchériste expérimenté et avisé. )
Evidemment d’autres séries d’exercices interviennent aussi ( cessions de machoire, pirouettes renversés, deux pistes, flexion directe…)
Voilà, maintenant je vous laisse et je ne reviendrai sur ce forum lorsque le travail sera plus avancé : je suis certain alors, que vous « m’allumerez » (voir m’insulterez pour certain(e)s, comme l’a fait un(e) « courageux(se) », évidemment anonyme, ce week-end par mail) avec entrain et haine tant votre vision du rassembler est déformée par votre obsession du dos et du « long, bas et rond » !
Un commentaire:
L'équitation mène à tout, au même titre que la médecine.
Voyage au bout de la nuit...
Olivier S, si vous aviez compris ce qui vient d’être dit, vous ne prétendriez pas que relever l’encolure (c’est-à-dire la grande encolure) entraine forcément le creusement du dos (dos concave) comme vous aimez le répéter sur ce forum (je ne vous en veux pas, vous ne faites que « ressortir » le discours de vos enseignants et dans la mesure où vous vous contentez de ce qu'ils vous disent sans rien expliquer, vous finissez par en être persuadé).
Jacques, n'incriminez pas des enseignants que vous ne connaissez pas et qui pourraient probablement vous en apprendre beaucoup sur les choses simples mais essentielles qui semblent vous échapper !
Les vidéos que vous nous donnez régulièrement en exemple parlent d'elles-même. Vous aimez les baignoires, vous les trouvez belles et confortables, vous y voyez la finalité de l'équitation... grand bien vous fasse !
Veuillez cependant considérer un instant qu'on peut ne pas être sensible à leurs charmes et leur préférer les chevaux vivants qu'un Oliveira, par exemple et puisque vous l'avez invoqué, a su et pu nous montrer après avoir essayé et renoncé au modèle d'équitation qui vous fascine tant.
Une fois presque tout lu, car j'ai un peu de mal à tout comprendre de la prose de D.Ollivier, et une fois apprécié la qualité des échanges, presque cordiaux , je confirme que la vision en réalité du travail d'un cheval et l'échange de visu sont d'une richesse incontestable ; d'où la poursuite en 2013 des Rencontres pédagogiques A I, avec le grand avantage qu'elles n'ont pas de but commercial . Les candidatures d'organisateurs potentiels sont très bienvenues .
Autre proposition, le conseil vidéo : il est expérimenté cette semaine sur le site ( rubrique Conseils techniques ), à partir d'images de durée courte, commentées par des référents A I, et réservées aux membres ( car il nous faut bien encourager les visiteurs du forum à soutenir le fonctionnement de l'association ) .
Concernant le sujet de cette discussion, ayant connu et rencontré Nuño Oliveira ( ce qui ne me rajeunit pas ) et beaucoup échangé avec divers bauchéristes voire un peu bricolé vec ces moyens là, je défends volontiers l'apport fondamental de Baucher dans l'équitation de dressage en général, et dans l'équitation de tradition française en particulier . Mais je reste partisan de garder la mesure ( cf deuxième manière ) et d'éviter les excès ( cf mon avis sur la deuxième vidéo de Jacques ). Bien cordialement à tous !
Olivier, vous n'êtes guère spécifique dans cette accusation, mais comme vous me citez, dois-je comprendre que vous me classez comme vendeur de baignoires?
Hélas, pas au sens propre; quant au sens figuré, j'attends de plus amples informations.
Amicalement,