Lettre à Michel Henriquet - Topic not translated

A Monsieur Carde : bien sûr que tout le monde n'a pas un cheval de qualité suffisante pour se présenter en officiel et d'autant plus en international, je le conçois parfaitement, mais il serait plus honnête de la part de certains cavaliers d'avouer ce fait plutôt que de trouver systématiquement d'autres excuses mettant en cause le système.
A Nathaly :
La compétition n'est pas omniprésente sur le forum, bien au contraire, elle est tout simplement sujet tabou.
Aussi vous avez une idée très réductrice de la compétition en n'évoquant que les "Prix, rivalités, cérémonials". Si chaque compétiteur allait en concours dans le but de gagner l'épreuve et d'écraser les autres, il n'y aurait pas beaucoup de participants !
Non, le plus intéressant dans l'histoire c'est de lire ses protocoles et de prendre note des remarques récurrentes, de travailler ces points précis pour les améliorer et d'obtenir un point de plus à la figure correspondante les concours suivants. Bien sûr qu'on se fait plaisir à travailler avec son cheval chaque jour à la maison mais présenter une reprise avec tous les mouvements enchaînés (et c'est bien là que réside la difficulté) et ce dans un cadre donné, est un bon test pour le cavalier motivé et soucieux de la progression physique et mentale de son cheval. Et puis l'ambiance concours est sympathique et dynamique, on retrouve souvent les mêmes personnes, chacun exprime ses joies ou ses difficultés et on a plus d'affinités avec certains plutôt que d'autres.
Enfin vous avez tord de dénigrer autant les juges. C'est comme dans n'importe quel autre milieu (enseignement, médecine...), il y a des gens compétents et d'autres qui ne le sont pas. Quand on les connais, on sait à quoi s'en tenir.
Si vous allez en concours pour "jouer votre vie", vous n'y retournerez-pas. Il faut savoir prendre du recul. Et puis si lors d'une épreuve vous avez fait bien mieux sur le rectangle que la fois précédants tandis que vos résultats ont baissé, vous accusez le coup et vous vous dîtes qu'une fois n'est pas coutume, la prochaine fois vous aurez d'autres juges et vous ferez encore mieux !

Bravo Julie!
A 66 ans je continue à monter dans des D5/D4... Ce n'est certes pas pour briller mais le niveau est adapté au dressage actuel de ma jument et le regard des juges indispensable pour me remettre en question. Qui sait quel sera le vainqueur entre l'expression des qualités de ma jeune anglo et l'arthrose qui me guette...
Amicalement, à tous ceux qui se donnent un mal d'enfer pour disséquer des propositions dignes de la dialectique jésuistique!

Pour ma part, je n'en pense rien, le propos n'est pas là et vous êtes hors sujet. Juste une chose peut-être : la carrière de présentation est rectangle et non pas carrée (20m X 60m)
Cordialement.

Bonsoir,

Doit-on avoir honte de ne simplement pas avoir ENVIE de faire de la compétition ? La compétition est-elle donc le seul moyen de faire-valoir un talent ? Si l'on ne va pas en compétition, on est forcément un imconpétent qui doit se taire ?

Par ailleurs, même si la carrière de présentation est un rectangle de 20x60 (parfois 20x40, d'ailleurs !), elle est communément appelée "carré" dans le langage famillier.

Cordialement,

Merci Stéphanie pour le carré (bien que n'y mettant pas les sabots je sais où je mets les pieds)
hors sujet, si vous reprenez l'article de Monsieur Henriquet je ne pense pas l'être et c'est dans les fondements qu'il faut trouver des voies (voir Ph K) et non pas dans une fuite en avant du cheval le plus brillant sous prétexte qu'il est le mieux génétiquement disposé. la compétition est en soit un exercice qui limite l'esprit et le travail (faire 15 foulée de piaffer car le réglement en donne un maximum de 12 par exemple).
la compétition c'est de la performance et la performance à des limites je préfère ne pas en avoir.

Là, on s'éloigne complètement du sujet... Alors, si vous voulez disserter sur la compétition, ses avantages et ses défauts, il vaut mieux ouvrir un autre sujet. Celui-ci est suffisamment long comme cela.

De plus, chacun fait fait fait c'qui lui plait plait plait... Croyez-moi, je connais la chanson... De la compétition, j'en ai tellement fait, en athlétisme, au handball, au rugby... Et là, pas autant de discussions. Celui qui gagnait, c'était le meilleur, au moins le jour de la compétition ! Pas de "le ballon était mal gonflé, les sangliers avaient mangé de cochonneries, etc." Alors, la compétition, plus beaucoup d'intérêt pour moi...

Mais je comprends ceux qui aiment ça. La compétition, avec recherche du résultat, c'est un état d'esprit que tout le monde ne peut avoir. Et il n'y a pas à critiquer ceux qui l'ont. J'ai x raisons pour ne plus vouloir en faire, mais d'autres auront x raisons tout aussi valables pour vouloir s’y consacrer, sur un carré, sur un rectangle, sur une piste, sur une pelouse... Et, on peut pratiquer une équitation tout aussi belle en compétition que dans un manège, pour soi-même.

Stéphanie Calvin écrit:
Bonsoir,

Doit-on avoir honte de ne simplement pas avoir ENVIE de faire de la compétition ? La compétition est-elle donc le seul moyen de faire-valoir un talent ? Si l'on ne va pas en compétition, on est forcément un incompétent qui doit se taire ?

Non mais ça a au moins le mérite de savoir de quoi on parle car un cavalier qui ne s'est jamais frotté aux autres concurrents n'aura que des aprioris, lui manquera les éléments ressentis par lui pour se forger une opinion objective là-dessus.

Je reviens sur le "passage serein et super bien maitrisé" décrit plus haut, exécuté devant un chien féroce essayant de mordre les jarrets.
Et bien prenons le même cas de figure mais a un endroit différent comme par exemple le jour d'un concours loin de la maison avec les gamins, le bruit, le micro qui résonne, les voitures qui démarrent de tout coté, les chevaux enfin, tout le tintouin de l'ambiance concours, vous y ajoutez votre stress qui se communique irrémédiablement à votre cheval, en plus du chien féroce essayant de lui choper les jarrets et on jugera de la qualité du passage.

D’autre part ce topic relève un point souligné par Monsieur Henriquet dans un de ses articles celui-ci ayant grande habitude de ce milieu "le concours" donc il est logique qu'on s'y réfère ici.

On ne peut pas se passer de théorie, cette science écrite qui nous éclaire mais je trouve déplorable le déséquilibre dans tout le forum entre les adeptes de la théorie ressassée, rabâchée, remâchée, et la pratique.
Trop de théorie tue la théorie, alors que trop de pratique est salutaire et le monde des concours c'est le monde de la pratique quoi que vous en pensiez
Le concours a la qualité suprême de donner un revers de main magistral à tous ces autodidactes qui pullulent un peu partout et surtout ici.

Je me souviens d'une conversation avec une cavalière sortant en B (elle se reconnaîtra sans doute) qui me disait que le soir en rentrant d'une journée de travail, l'hiver, alors qu'il fait déjà nuit à 17h15 elle n'aurait eu aucune envie de monter son cheval s'il n'y avait pas une échéance à respecter relative à un engagement.
Cordialement
Sophie

Message édité par: Brocklehurst, à: 2007/02/01 10:35

Trop de théorie tue la théorie, alors que trop de pratique est salutaire et le monde des concours c'est le monde de la pratique quoi que vous en pensiez.

Je crois que vous avez besoin d'un peu de théorie pour comprendre que 'le monde des concours c'est le monde' d'UNE pratique s'appuyant sur UNE théorie (dont P. Karl révèle toutes les erreurs dans son dernier ouvrage).

Le concours a la qualité suprême de donner un revers de main magistral à tous ces autodidactes qui pullulent un peu partout et surtout ici.

J'ai remarqué que le mépris des autodidactes (que l'on trouve aussi dans le milieu professionnel) est souvent la marque de l'incompétence. Car quelqu'un de compétent sait apprécier les capacités d'autrui, quelque soit son cursus et ses titres.
Je respecte mille fois plus celui qui recherche l'approbation de son cheval que celui qui recherche celle des juges.

Je me souviens d'une conversation avec une cavalière sortant en B (elle se reconnaîtra sans doute) qui me disait que le soir en rentrant d'une journée de travail, l'hiver, alors qu'il fait déjà nuit à 17h15 elle n'aurait eu aucune envie de monter son cheval s'il n'y avait pas une échéance à respecter relative à un engagement.

Personnellement, je n'ai pas besoin d'échéance pour avoir envie de monter mon cheval ; et si l'envie me manque... il y gagne une journée de congé - il est vrai que vivant au pré avec deux juments, il a de quoi s'occuper sans moi :-)

Hervé

Je m'attendais bien évidemment à ce type de réponse

Hervé écrit:

Je crois que vous avez besoin d'un peu de théorie pour comprendre que 'le monde des concours c'est le monde' d'UNE pratique s'appuyant sur UNE théorie (dont P. Karl révèle toutes les erreurs dans son dernier ouvrage).

Justement si nombre de personnes ayant avec eux la sciences de l'Art se servaient courageusement de leurs connaissances théoriques en se présentant dans les concours on se serait peut être interrogé devant l'hécatombe des notes que la flexion costale est une illusion, que le contre galop avec le pli de l'encolure du coté extérieur est un non sens.
Restez autodidacte, nous sommes en république et personne ne méprise personne, simplement cessez également de critiquer le système d'une manière non constructive en fuyant ceux qui ont la charge de remplir les protocoles.

Pour finir, le livre de Ph. Karl est bien plus que de la théorie, c'est à la fois une inestimable référence pédagogique et un index sévèrement pointé contre le glissement vers le bas des textes réglementaires officiels.
J'espère que son livre sera lu par une majorité des instances fédérales équestres de tous les pays.

Message édité par: Brocklehurst, à: 2007/02/01 13:03

Restez autodidacte, nous sommes en république et personne ne méprise personne, simplement cessez également de critiquer le système d'une manière non constructive en fuyant ceux qui ont la charge de remplir les protocoles.

On tourne en rond. Seuls ceux qui participent ont le droit de critiquer et ceux qui critiquent ne participent pas à un système qu'ils considèrent comme critiquable et qu'ils n'ont par conséquent pas le droit de critiquer !