quelle est la bonne embouchure ?
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Suite à un échange avec Nathalie, voici ma réponse à propos du travail en bride.
Je bride mes chevaux dès que possible.
Fonctionnement du mors.
le cheval
je préfère les chevaux avec la bouche fendue haut.
le levier
On m'a toujours enseigné que le point fixe d'un mors se trouvait dans l'anneau porte-bride et non au canon
Que les branches effectivement doivent être longues pour corriger les fautes de main (ce sera l'inverse si le point fixe est le canon)
Que la gourmette (non serrée) ne devait pas entrer en action, c'est un garde-fou.
le message
L'effet décontractant de la bride s'obtient non pas par l'attaque brutale et violente de la tenaille gourmette-canon, mais la pression du canon sur la langue qui favorise les flexions de mâchoires.
A voir ce qui se fabrique et que tous les cavaliers achètent, ces mors à branches courtes ne peuvent pas, selon moi, avoir de fonctions décontractantes : la gourmette est en appui constant.
L'effet du mors isolé indique bien clairement au cheval de placer son chanfrein, s'il en sort, il sera auto-sanctionné par la pression du canon et plus par la gourmette ! sans que la main intervienne activement.
L'effet de mors égal sur les barres donne un chanfrein en place.
le résultat sur le garrot
Le cheval ainsi placé favorise la montée du garrot
le filet seul provoque la tension, la contraction du dos
le filet seul est une complexité de communication, relever, placer, effet de tenailles avec sa brisure, défense du cheval qui ouvre la bouche pour se libérer de la tenaille et transfère l'appui de gauche à droite s'il veut tirer.
Avec un filet seul, sur un cheval mal construit (épaule droite) vouloir placer, provoque à cause de l'effet releveur du filet, le relèvement prématuré de la tête et systématiquement, l'effondrement du garrot puis du dos avec compression des espaces intervertébraux.
Filet + mors (bride) donnent là aussi une séparation des aides (cf. bauchérisme) quoi de mieux pour le jeune cheval. Filet pour relever ; mors pour ramener.
Un mors n'est qu'un outil, lui-même prolongement de la main. (Main dure = mors violent)
Ces éléments de réponse n'engagent que moi.
Message édité par: BLB, à: 2008/08/13 09:16
Bruno dLB écrit:
le cheval
je préfère les chevaux avec la bouche fendue haut.
Pensez vous qu'un cheval avec une bouche court fendue soit un handicap pour ce mors ?
b]le résultat sur le garrot
le filet seul provoque la tension, la contraction du dos
le filet seul est une complexité de communication, relever, placer, effet de tenailles avec sa brisure, défense du cheval qui ouvre la bouche pour se libérer de la tenaille et transfère l'appui de gauche à droite s'il veut tirer.
Avec un filet seul, sur un cheval mal construit (épaule droite) vouloir placer, provoque à cause de l'effet releveur du filet, le relèvement prématuré de la tête et systématiquement, l'effondrement du garrot puis du dos avec compression des espaces intervertébraux.
Analyse édifiante !...
A voir ce qui se fabrique et que tous les cavaliers achètent, ces mors à branches courtes ne peuvent pas, selon moi, avoir de fonctions décontractantes : la gourmette est en appui constant.
A quels mors pensez vous ? D'après vous le pelham en fait il parti ?
Pourtant les branches des mors de brides actuels ne sont guère plus longues, non ?
Filet + mors (bride) donnent là aussi une séparation des aides (cf. bauchérisme) quoi de mieux pour le jeune cheval. Filet pour relever ; mors pour ramener.
Un mors n'est qu'un outil, lui-même prolongement de la main. (Main dure = mors violent)
Il est intéressant de lire un avis reposant sur des arguments factuels et cependant diamétralement opposé à ce qui semble être la mouvance actuelle, ou la bride n'est conseillée que pour affiner et non pour dresser...
Il semble que votre analyse aille à l'encontre de celle qui fait l'unanimite et qui est enseigné par l'école; celle qui ne jure que par la simplicité du mors de filet et condamne la bride en tant que mors d'apprentissage pour le jeune cheval...Etrange...
Je relisais encore cet après midi le chapitre sur les embouchures de LG ou l'on voit des branches interminables. Il y est écrit que seule leur incurvation par rapport à la ligne du banquet en modifie les effets (flasque, hardie, droite)...Et pour corroborer vos explications sur la "dureté des branches" : "la branche droite...est celle dont on se sert pour les jeunes chevaux, parce qu'elle contraint moins : pour ceux là on fait ordinairement des branches longues, ce qui rends le mors encore plus doux, la suggestion venant de loin, ne contraint pas le cheval si rudement qu'une branche courte dont l'effet est plus subit"
Merci Bruno pour cette réponse.
J'étais particulièrement en attente du développement de vos arguments concernant votre utilisation du mors de bride en tant qu'embouchure d'apprentissage pour les jeunes chevaux : c'est chose faîte!
Amitiés,
Nathalie
c'est vrai que celà va plutot a l'encontre de ce qui se dit habituellement, il n'empêche qu'expliqué comme ça, je trouve vos arguments très recevables, je crois que je vais y méditer... et que pensez vous du filet a double brisures , cela attenue un peu l'effet de pince? en tous cas j'adhère complétement a la difficulté d'emboucher un cheval qui a une petite bouche(mal fendue) qui plus est si elle est etroite! amicalement FS
A Nathalie, Juliette et Françoise.
je viens de rédiger une longue réponse sur le filet, le mors et le pelham.
A la publication, tout a disparu, (Navré)
je recommencerai peut être plus tard (c'est épuisant)
Amicalement, bruno
Post edited by: BLB, at: 2008/08/11 10:16
[code:1]Pensez vous qu'un cheval avec une bouche court fendue soit un handicap pour ce mors ?[/code:1]
Examens.
Bouche court fendue.
Les lèvres sont charnues et manquent de souplesse. Les commissures sont sur-sollicitées et la place pour l'embouchure est réduite. Avec ces lèvres là, les chevaux n'apprécient pas le pli à la commissure et se défendent plus contre l'acier que la main. Il faut d'ailleurs contrôler que cette gène qui détourne l'attention du cheval dans le travail, ne se transforme pas en manie.
Pour le calme du cheval et ne pas entraver les flexions de mâchoires, je contrôle que le mors ne produise pas de pli de commissure.( 1cm en dessous)
Les bouches haut fendues offrent plus de place et sont très souples, un acier un peu haut ne limite pas les flexions et ne provoque pas de contorsions de rejet (avec le risque de la langue au dessus).
Voila pour le 1er point (le plus facile!)
amicalement bruno
Bonjour Bruno,
En effet c'est probablement beaucoup de temps et de travail passé pour poster ces réponses qui se doivent d'être explicites, argumentées, organisées....Quel dommage pour votre publication effacée !...
Nous attendons cette analyse avec impatience ! (vous m'en avez mis l'au à la bouche !!)
A propos, préconisez vous une embouchure spécifique pour ces chevaux à bouche court fendue ? Il me semble qu'ils doivent être davantage encombrée par une bride, non ?
Mon instructeur a trouvé le pelham trop encombrant (ses canons sont épais). D'après lui il ouvrait trop la bouche avec....Il l'a échangé contre un double brisure canons fins, et en effet c'est le seul mors de filet qui semble ne pas avoir un effet contractant chez lui....
Merci encore Bruno pour le mal que vous vous donnez !
Amitiés
Nathalie
j'ai plaisir a vous lire j'adhère aux propos éclairés de M. Bruno DLD même si je ne pense pas être capable d'utiliser un mors de bride comme il devrait c'est a dire en finesse comme un outils de précision. Ne pensez vous pas que pour bien utiliser un mors à gourmette, et notamment dans les dernières passes, il est nécessaire d'avoir une main absolument fixe et moelleuse de considérer le mors comme un outil d'indication et non de contention? enfin un travail préliminaire dan le but de rendre la bouche du cheval galant et décontracter n'est il pas nécessaire?
je ne retrouve plus les éléments de ma trop longue réponse, il est impossible d'écrire deux fois, en voici donc une synthèse. Dommage ! j'avais pris plaisir à cette réponse.
En général, (pour ne pas ébranler les cœurs sensibles), les branches des mors sont trop courtes. Elles mesurent environ 10 cm partagés en 1/3 au haut et 2/3 en bas . Il faudrait cette répartition sur 15 cm : 5 et 10 cm. Que ce soit pour un mors ou un pelham, c'est une simple question de levier et d'efficacité.
Je n'ai aucune expérience de l'emploi du pelham.
J'ai eu un cheval difficile à emboucher (court fendu) l'effet du filet sur les commissures lui était insupportable, il se défendait et il cherchait constamment à se débarrasser du filet. Le laisser embouché au box n'avait rien apporté de plus. Je n'ai pas eu le réflexe de l'emploi du pelham. Par contre j'ai soudé la brisure d'un filet (horresco referens!) baucher neutralisant ainsi l'effet tenaille et celui de la pointe dans le palais qui "ouvre" la bouche. Le but était de conserver l'effet releveur.
Ajusté à 1 cm sous la commissure, cette expérience m'a définitivement convaincu de ce qu'était le "doux" filet. Il parait qu'il existe des filets avec une "tenaille" limitée : je n'ai pas expérimenté le système. La double brisure est une tenaille plus large pour mieux pincer les bouches larges.
Les difficultés rencontrées sont liées à la qualité des lèvres, à la sensibilité des barres, au volume des aciers et aux effets sur les lèvres (tirer sur les commissures sollicite aussi toute la longueur des lèvres), aux mains sur les aciers eux-mêmes. Pour les chevaux, il y a un problème avec les effets mécaniques de l'embouchure provoqués par la main et la structure, la physiologie de la bouche. le drame est que les étirement (déchirures) des lèvres se produisent chez les jeunes, les vieux finissent par avoir les avoir distendues.
Si vous constatez qu'avec un pelham tout va mieux. Je pense qu'il en serait de même avec un mors espagnol, autrement dit avec toute embouchure excluant le "doux filet" et ses effets sournois !.
L'emploi du filet réputé doux, produit les mauvaises mains, celles qui pèsent et reculent en toute impunité. Convenons qu'avec un pelham ou un mors espagnol, c'est plus difficile. La main doit être bonne et juste, (fixe ?), ne jamais reculer mais avancer. "Toujours ça, jamais çà" souvenirs de saines lectures.
Nous pourrions enchainer sur les qualités de la main. Le bon emploi du mors, justifie la bonne équitation et réciproquement : poids des rênes, la pression des doigts sur les cuirs, jamais reculer la main toujours l'avancer, la légèreté incontournable, le maintien du garrot, la nuque en haut (pas la 3e cervicale), l'engagement des postérieurs, la rectitude, le maintien des hanches, etc... Il y a sur ce site suffisamment d'experts pour engager cette justification.
Les anciens de l'équitation baroque étaient-ils de cruels barbares ou en savaient-ils plus que nous sur le comportement des chevaux ?
Amicalement, bruno
Votre analyse me laisse perplexe....mon cheval a en effet une bouche court fendue.
Comme je vous le disais précédemment cet instructeur a troqué le pelham qu'il jugeait trop gros (canon en caoutchouc en effet large) contre un filet dble brisure canons fins. Comme toujours je le sens contracté avec cette embouchure....
Vous semblez dire que c'est la brisure qui dérange le cheval et/ou l'action sur les commissures notamment pour les chevaux courts fendus...(cela semble logique)
Mais, si je suis votre raisonnement, il est donc préférable d'emboucher avec des mors droit à passage de langue ? Comment faîtes vous en bridant car il y a bien un mors de filet simple brisure ajouté au mors de bride ?
Je crois que je vais tester un pelham droit en caoutchouc (s'il est fin) avec passage de langue et 4 rènes....
Les anciens de l'équitation baroque étaient-ils de cruels barbares ou en savaient-ils plus que nous sur le comportement des chevaux ?
Il semble sur ce point que les anciens n'y comprenaient rien puisque la référence ne semble pas intégrer leur façon d'emboucher....?
Amitiés
Nathalie
Message édité par: sambista, à: 2008/08/11 15:40
Ma Belle,
" prend le bridon et tais-toi "