La révolution en équitation...
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ouais, en nous lisant tous, je trouve que l'on parle tous de la meme chose avec une prose differente....
Desolee Barbara, on est des ours.....On envahit votre post....
Dans le bouddhisme, les textes parlent de plusieurs manieres de parcourir la voie de l'eveil.
La presence du Maitre est indispensable, l'eveil spontane , est ( dans les textes) tres rare.
Il y la voie de l'imitation, la voie de la transformation et la voie de l'eveil immediat, ou le maitre introduit l'eveil d'esprit a esprit, sans concept ou sans technique precise.
Dans tous les cas, l'eleve doit etre pret a recevoir.
Je pense que la legerete, on y adhere ou pas, Il n'y a pas de entre deux. Je n'exclus pas les erreurs, Que celui ou celle, qui meme apres 20 ans- 30 ans de travail dans la legerete me dise qu'il ne font plus d'erreurs, qu'il levent la main!
La relation homme-cheval est unique a chaque fois, dynamique car appartenant a l'interaction de deux etres uniques ( chaque cheval est different, chaque humain est different). Faire des erreurs est inevitable, mais pas forcement negative a l'apprentissage.
Xavier, ce qui me taratine dans votre approche, c'est ce qu'elle a de dogmatique et d'aggressive ( vous utilisez les termes vaincre, acharnement, etc...). cela sonne comme une bataille.
La perfection absolue, c'est beaucoup de pression dans le cadre d'un apprentissage. Il ne faut pas oublier de respirer et de donner la part belle a la creativite positive qu'est l'interaction de l'homme et du cheval , a pied ou a cheval. On peut accumuler des tonnes de connaissances, lire tous les livres, et pourtant ne toujours pas comprendre l'essentiel..
La legerete doit rester un plaisir, et source de detente. Pas une heure de monte ou l'eleve a peur de commettre une erreur toute les 5 minutes....
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/01/28 21:59
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/01/28 22:01
Bonsoir,
Xavier a écrit:
C'est pour cela que j'ai (osé) écrire que le plus grand service qu'on puisse rendre à la légèreté, c'est de se taire (au club), de travailler sans répit et puis, un jour pas si lointain que ça, par la muette prédication de notre exemple (en selle), on convertit l'autre.
Quand je monte le chien de l'écurie en simple filet (sur des choses simples, trois allures avec toutes les transitions imaginables, sans altération) au milieu de dix minettes en rênes allemandes, sans jamais ouvrir mon bec, je me sens serviteur de la cause. Et je sais que je sers à quelque chose.
Xavier, je vous reçois cinq sur cinq.
Je suis à un milliard d'années lumière d'être ce que je rêverais d'être.
Une armée ne saurait se passer de bons sergents (maréchaux des logis, en l'occurence).
Ce message est destiné à toutes les petites bonnes volontés.
Amitiés,
Christopher.
PS pour Sandra: Pas une seconde où je ne crains de commettre une micro-erreur qui sera immédiatement sanctionné par mon chien adoré. Je ne parle pas des grosses lourdeurs.
J'en reviens au travail de l'aquarelle: Pas de rattrapage possible. L'aquarelliste jette la feuille, le cavalier arrête son cheval, attend que la mauvaise vibration cesse, puis reprend le travail.
Message édité par: pianissimo, à: 2010/01/28 22:25
Il me semble que dès le tout début, l'apprenti cavalier peut manifester et montrer son désir d'aller vers la légèreté en commençant par traiter avec respect son cheval, en prenant le temps de s'occuper de lui avant et après la reprise, en apprenant à le préparer calmement et en douceur, en le faisant marcher ne serait-ce qu'un tour de manège avant de monter dessus, etc.
C'est peut-être aussi dans ce sens qu'il faudrait former les enseignants. C'est l'état d'esprit qu'ils devraient inculquer à tout débutant; le reste en découlerait plus facilement. La volonté serait (plus souvent) là, resterait bien entendu à faire le travail dont parle Xavier.
connaitre et comprendre le cheval; tout découle de ce savoir......
Une fois que l'enseignant aura su éveiller ses élèves à cette connaissance (premier enseignement à donner), le reste viendra naturellement: abord un cheval, mise en route, progressivité dans le travail, "demander peu, souvent, récompenser beaucoup"..
Et s'il est vrai que cette démarche n'est pas couronnée de succès à 100% dans les centres équestres, elle permet cependant d'avoir des cavaliers assidus, respectueux du cheval ,soucieux de progresser et avides de travail bien fait (et cela est du vécu....!)
Car,,ne nous leurrons pas, les cavaliers, dans leur grande majorité, rêvent d'une relation absente de conflits avec leurs chevaux; ils rêvent d'échange, de compréhension , de choses simples.Tous ne rêvent pas de haute école; et cela est bien heureux, car il serait faux de croire et de faire croire que le travail du rassembler, de la haute école, peut s'obtenir en travaillant épisodiquement...c'est une remise en cause, une répétition de tous les jours....Chacun devant pratiquer l'équitation de ses moyens, à défaut de se donner les moyens de pratiquer une autre équitation...
Alors… plusieurs choses se sont dites, pas forcément en rapport avec le sujet initial.
Ce sujet initial je le rappelle (entre autre pour Jean M. B.) : comment faire pour que nos idées (parce que je pense qu’il y en a plusieurs) de la légèreté puissent être diffusées largement ?
Je prenais l’exemple de l'éthologie pour dire que les américains ont su se réunir et proposer au monde entier une méthode efficace (pour faire de l’équitation éthologique, je ne parle pas d’équitation académique comme nous pourrions la concevoir).
Voilà l’idée de départ.
Ensuite est venue la notion de légèreté. Est-elle transmissible à tous, pas qu’aux « ultra » ?
Oui apparemment, d’après les réponses, tout le monde est d’accord pour dire que la légèreté c’est pas « compliqué » initialement (M. Katz nous dit que les choses simples peuvent être faites en légèreté). J’ai rappelé que la plupart des cavaliers qui montent à cheval font des choses « simples » (directions, transitions, arrêt).
MAIS, comme le souligne Françoise, les chevaux des centres équestres et par correspondance les moniteurs (M. Katz) ne sont pas éduqués pour cela.
Après c’est une notion d’état d’esprit, d’accord et pas d’accord… Pour les cavaliers qui ne sont pas nés dedans oui, pour ceux qui naîtraient dedans pas vraiment. Lorsque je montais avant de connaître le concept de légèreté, surtout lorsque j’étais jeune, mon état d’esprit ne dictait pas ma façon de monter mais plutôt l’apprentissage. Ma monitrice disait que je devait cravacher mon cheval pour franchir un obstacle sinon il allait dérober. Je le faisais. J’ai eu heureusement tôt l’envie de changer cette façon de monter (le fameux état d’esprit était arrivé). Mais si l’on m’avait toujours dit les bonnes choses l’état d’esprit aurait découlé instinctivement. J’aurai pas eu à le trouver ni à le chercher.
D’où le problème, on y revient, du comment faire pour changer la donne ? Je redemande, est-ce qu’il n’y a pas moyen de copier nos voisins américains ?
Est-ce qu’avant de parler de choses complexes, on ne pourrait pas (re)définir les bases du travail en légèreté ? En faire des fiches méthodes, qu’un enfant de 7 ans arriverait à lire ?
Pour répondre à Xavier, la légèreté ne peut se comprendre que si l’on connaît la non légèreté. Et l’apprentissage, je l’admet est long, mais ce n’est pas pour autant qu’un jeune cavaliers ne puisse pas s’orienter très jeune dans cette direction. Il faut l’épauler, le guider, lui donner des astuces pour qu’il parvienne à obtenir cette légèreté = qu’il la découvre.
Il va évidemment ne pas la connaître dès le départ, comme un débutant n’arrivera pas à faire une épaule en dedans au bout de 2 séances…
« On peut parler légèreté, mais tant que l'assiette est incertaine, elle parasite la main qui, par conséquent, ne peut être légère. »
Eh bien à cette remarque je dirai qu’AI à le devoir de nous dire comment parvenir à avoir cette assiette tant attendue. Le simulateur c’est bien mais pas forcément facile d’accès pour tous (lieu, prix).
Il ne me semble pas qu’un sujet du forum (ou je suis peut-être passée à coté) ai abordé l’idée de Jean D’Orgeix concernant la monte debout sur ses pieds. Il nous dit qu’il permit, grâce à cette méthode, d’obtenir des cavaliers dont l’assiette était irréprochable en 3 semaines ! En 3 semaines de « tape cul », le cavalier au mieux aura les fesses tannées au pire sera dégouté de l’équitation…
Sur le forum de nombreuses idées sont données, mais malheureusement elles sont englouties dans des tonnes de formules philosophiques, ou trop compliquées pour être bien comprises (remarque que je faisais initialement aussi).
« Quand je monte le chien de l'écurie en simple filet (sur des choses simples, trois allures avec toutes les transitions imaginables, sans altération) au milieu de dix minettes en rênes allemandes, sans jamais ouvrir mon bec, je me sens serviteur de la cause. Et je sais que je sers à quelque chose. »
J’aimerai savoir à quoi vous servez dans ce cas précis ? J'ai pas compris la subtilité.
Est-ce que ces minettes à votre avis vous regardent ? A mon avis non, elles sont coincées sur leur rênes allemandes et je suis persuadées qu’elles ne font même pas attention à ce que vous arrivez à faire. Ou si elle le voient, elles doivent juste se dire que vous êtes un cavalier ordinaire, qui ne sait pas utiliser des rênes allemandes (tous les TRES BONS cavaliers utilisent des rênes allemandes voyons).
De la même manière qu’un « Éthologue » va jouer dans un paddock avec un cheval. Les gens qui ne connaissent pas, et qui vont prendre le temps de regarder(et c’est pas sur) vont le prendre comme pour un fou.
Maintenant si vous allez en concours et que vous faite un sans faute et terminez premier…… Là peut être qu’elles vont se poser des questions parce que ce que vous allez jouer sur leur terrain.
Personnellement je ne suis pas encore capable de monter convenablement un cheval donc je ne peux donner l’exemple monté. Mais si un jour j’arrive à travailler un cheval correctement, j’essaierai de « montrer » ce que je sais faire. Par pour faire la fière, mais pour montrer que ça marche très bien en douceur.
Pour le moment je demande des explications aux cavaliers sur leur façon de monter et du pourquoi il le font de cette manière.
Dernière discussion en date, une personne du club (ex monitrice) qui adore le dressage, monte avec un filet (ça part bien) mais la muserolle me semble particulièrement serrée. En effet, sa muserolle est une pull-back, avec un lien coulissant qui permet de serrer encore plus qu’à l’habitude (au départ le but de cette muserolle n’est pas vraiment ça mais bon…). Quand je lui demande pourquoi, elle me dit que « les allemands » ferment la bouche des chevaux pour plus d’efficacité… et que son cheval en a vraiment besoin. Dans mon esprit, je ne suis pas là pour critiquer sa façon de faire. Après tout c’est son cheval et ses idées. Par contre je lui demande si elle connaît AI, si elle connaît la décontraction de la mâchoire, le bien fait de la déglutition et si elle pense que c’est possible avec une muserolle aussi serrée… Pas de réponse claire, bien évidemment, mais au moins j’ai essayé de transmettre un message.
Je reviens sur l’exemple de Conches. Avouez que c’est bluffant ces chevaux qui sautent en licol ou des carrousels de poneys en licol. Ça peut donner envie aux cavaliers de faire pareil. Plus qu'un cavalier d'AI qui fait de jolies transitions devant des personnes qui ne savent pas que c'est bien.
Et je le redis, je pense que Catherine Henriquet vous a aussi bluffé en déroulant une reprise avec son cheval en licol…
« J'en reviens au travail de l'aquarelle: Pas de rattrapage possible. L'aquarelliste jette la feuille, le cavalier arrête son cheval, attend que la mauvaise vibration cesse, puis reprend le travail. »
J’aurai choisit la métaphore de la peinture à l’huile… ;) Parce que dans la peinture à l’huile, le travail se fait par couches successives, permettant de « masquer » les erreurs passées, de les « corriger », de les rendre « belles ». C’est ce que nous faisons tous avec nos chevaux. Et même si c’est plus difficile que la peinture à l’eau c’est quand même aussi rigolo :D
(désolée pour cette fin mais c’était trop tentant)
Pour Yves Katz et Olivier S C’est tout à fait de ça que je parle. Réapprendre la base. Ça paraît bête pour nous tous qui faisons ça, mais c’est tellement important. L’harmonieuse éducation du cheval de l’article 401, passe par l’harmonieuse éducation du cavalier…
helle,
Sandra,
"Xavier, ce qui me taratine dans votre approche, c'est ce qu'elle a de dogmatique et d'aggressive ( vous utilisez les termes vaincre, acharnement, etc...). cela sonne comme une bataille."
Je suis à peu près tout le contraire du dogmatisme, qu'il soit historique, ou équestre. Je ne peux que vous inviter à lire, disons, ce qui a été écrit ici ou là ces quelques derniers mois, sur ce forum ou sur Equipassion.
Cela vous appartient de considérer "vaincre, acharnement" comme des termes agressifs.
" S'instruire pour vaincre " est la devise de St Cyr. A reprendre St Cyr ou de Gaulle, j'admets bien volontiers que tout cela sonne comme une bataille.
Une bataille pour la paix.
Il est rigoureusement exact que je donne le travail pour 99 % de la réussite équestre. Je confère 1% au talent, au moins jusqu'à haut niveau.
"Réjouissez-vous !" ("rejoice !" mot de M. Thatcher, une vraie agressive, celle-là), les grandes conquêtes viennent du travail ; le talent, c'est si peu de chose.
Barbara écrit
"Eh bien à cette remarque je dirai qu’AI à le devoir de nous dire comment parvenir à avoir cette assiette tant attendue."
Ben, pas besoin d'AI, sur ce point.
Un "bon" enseignant suffit. Il doit juste anénantir votre instinct de bipède (jambes serrées, mâchoire serrée, articulations en défense, et surtout, la peur.
Bref, la bonne vieille mise en selle correctement orchestrée.
En répondant à Christopher, vous minimisez la muette prédication de l'exemple.
Or, de retour à l'écurie, il peut entamer la discussion avec qui le souhaite ; vous ne convertirez jamais celui qui n'a le doute permanent.
Si l'observateur juge Christopher, montant le chien de l'écurie, comme "un cavalier ordinaire ne sachant utiliser les rênes allemandes", je pense qu'il est bien trop tard pour cet observateur. (qui jugera aussi que Oliveira est une pipe,puisqu'il n'a jamais gagné en concours)
Mais, si un seul observateur a l'oeil flatté par ce que fait Christopher, c'est le début.
Les bases de la légèreté ? Justement, je ne fais pas dans l'ésotérique, dans la complexité, et je vous le redis :
1) juste dosage des aides (nécessaire et suffisant)
2) descente des aides (y compris l'assiette)
3) séparation des aides. (recherche de la
décombinaison)
et là, avant "l'état d'esprit" même (que je ne conteste en aucun cas) vous êtes certaine de monter dans la légèreté technique, la seule qui importe au cheval.
non ?
bye
Xavier, lisant cela
Un "bon" enseignant suffit. Il doit juste anénantir votre instinct de bipède (jambes serrées, mâchoire serrée, articulations en défense, et surtout, la peur.
j'ai l'impression d'être la seule au monde ici a avoir connu des "mauvais" enseignants... et une folle qui trouverai normal de changer les habitudes initiales des cavaliers, plutôt que de s'embêter à tout chambouler après avoir appris des mauvaises bases.
Je redonne mon idée de départ qui est comment est-ce qu'on peut faire pour que les enseignements deviennent tous "bons"?
Parce que j'estime qu'AI, dans ses statuts et dans son rôle d'association a toute légitimité de m'informer sur les bonnes pratiques (ce qui est fait mais que je trouve trop complexe pour la plupart des gens). C'est aussi une association qui pourrait éveiller les gens. Et c'est l'impression qu'elle semble donner en faisant des rencontres, des dossiers, un forum, ...
Si l'observateur juge Christopher, montant le chien de l'écurie, comme "un cavalier ordinaire ne sachant utiliser les rênes allemandes", je pense qu'il est bien trop tard pour cet observateur. (qui jugera aussi que Oliveira est une pipe,puisqu'il n'a jamais gagné en concours)
C'est là que je suis totalement pas d'accord. Il n'est jamais trop tard. Tout le monde est capable de se remettre en question. A n'importe quel âge. Je suis persuadée que les personnes pratiquant le rollkür pourront un jour comprendre ce qu'elles ont fait et corriger. Tout est perfectible. Et Oliveira, ceux qui ne le connaissent pas le jugeront plus comme un vieux bonhomme à cheval qui fait des figures de cirque et ceux qui le connaissent pourraient se dire que lui c'est pas pareil, lui c'est un "maître" et ils ne pourront jamais faire pareil.
Ça ne veut pas dire que ces personnes demeureront ignorantes à jamais et qu'elles ne pourront pas changer d'avis.
Mais, si un seul observateur a l'œil flatté par ce que fait Christopher, c'est le début.
Encore faut-il que cet observateur comprenne ce qu'il voit. Comment l'œil peut être flatté par quelque chose qu'il ne sait pas forcément analyser? Les gamines dans mon club sont fascinées par des chevaux en Rollkür qu'elles voient sur des photos ou en concours(la monitrice est heureusement contre).
Et il y en a beaucoup plus (forcément c'est plus facile de rollkürer) que des gens qui montent dans le bon sens.
Je suis d'accord pour le bon début toutefois. Mais je souhaiterai savoir si le comportement des jeunes filles, qui montent en rênes allemandes, à changé depuis qu'elles voient travailler Christopher.
Ce que j'essaie de dire depuis le début c'est que ce genre de situation ne devrait pas exister (dans mon monde de bisounours).
C'est ce qu'il est en train de se passer avec l'équitation éthologique. Les cavaliers travaillent leurs chevaux tous dans le même sens (lorsqu'ils sont aidés, parce qu'un des gros problème de l'équitation éthologique c'est que ça "semble" si facile qu'après les gens font n'importe quoi) pour ariver à avoir des chevaux qui correspondent à leurs attentes.
Pourquoi pas faire la même chose dans l'équitation de légèreté comme la conçoit AI...?
Re,
"...Mais, si un seul observateur a l'œil flatté par ce que fait Christopher, c'est le début...encore faut-il que cet observateur comprenne ce qu'il voit. Comment l'œil peut être flatté par quelque chose qu'il ne sait pas forcément analyser? "
voilà pourquoi j'ai employé le verbe "flatter", car s'il est entendu qu'une jeune cavalière qui utilise des rênes allemandes n'est pas a priori en mesure d'analyser quoi que ce soit, il reste à espérer qu'une sur 10 soit émue par son oeil flatté de quelque chose qui semble gracieux.
C'est alors par l'esthétique qu'on peut séduire, car pour l'analyse, il est probablement déjà trop tard.
Pour trouver un bon enseignant, adressez-vous à Yves.
"comment est-ce qu'on peut faire pour que les enseignements deviennent TOUS "bons"?"
"exigez un bac + 5 en sciences ou en lettres, puis une formation équestre de plusieurs années, payez-les 5000 € par mois."
bien sûr, il faudra accepter, en club, que la séance coute 250 € l'unité. Et là, petit à petit, vous obtiendrez de "bons" enseignants s'adressant à une clientèle privilégiée.
Ce qui se faisait autrefois, quoi. A part ça, je ne vois pas trop...:-)
Encore faut-il que cet observateur comprenne ce qu'il voit. Comment l'œil peut être flatté par quelque chose qu'il ne sait pas forcément analyser? Les gamines dans mon club sont fascinées par des chevaux en Rollkür qu'elles voient sur des photos ou en concours(la monitrice est heureusement contre).
Comme Catherine vous l'a dit précédemment, nous venons d'effectuer une stage avec Hélène Arianoff. Dimanche Valérie (qui est membre d'AI) a monté son cheval. Progressivement, le cheval ayant bien évolué en deux stages, Hélène lui a proposé de le mobiliser un peu. Valérie a ainsi passagé. On a vu un cheval qui se faisait plaisir qui "se plaisait dans son air". Je peux vous garantir qu'il n'y avait pas besoin de comprendre, ni d'analyser ce qu'on voyait. Il suffisait de regarder avec le cœur. J'en ai encore des frissons dans le dos tant l'émotion était forte.
Message édité par: Hebert, à: 2010/01/29 15:25
Jean,
En fait je parle de chronologie.
La légèreté, un état d'esprit, c'est certain.
Mais avant, il faut s'élever par dela les contingences techniques ; pour plagier de Gaulle, gagner "'l'oeil de l'esprit" par nos connaissances.
C'est pour vaincre que nous nous instruisons.
On peut parler légèreté, mais tant que l'assiette est incertaine, elle parasite la main qui, par conséquent, ne peut être légère.
Vous ne dîtes pas le contraire par votre formule "Un état d'esprit qui a certes besoin de maîtriser les techniques à hauteur de ses ambitions, mais oui c'est bien l'état d'esprit qui est important",
je ne fais qu'insister sur l'absolue nécessité de travailler avec acharnement car le plus facile, c'est d'avoir cet état d'esprit, assez plaisant et confortable, finalement ...
Or, sans travail technique monstrueux (j'insiste), cet état d'esprit n'est qu'une déclaration d'intention qui finit par faire très mal à la "cause", car il n'y a pas pire que celui qui,prônant la légèreté à haute voix (au club donc), n'a aucune conscience de sa lourdeur, ou de son absence.
C'est pour cela que j'ai (osé) écrire que le plus grand service qu'on puisse rendre à la légèreté, c'est de se taire (au club), de travailler sans répit et puis, un jour pas si lointain que ça, par la muette prédication de notre exemple (en selle), on convertit l'autre.
Non ?
bye
xavier Kenaz