quelle est la bonne embouchure ?
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Bonsoir à tous,
Pierrex, ne vous inquiétez pas pour ma susceptibilité, elle compte bien moins que le bien être de mon cheval :). Ceci étant sur l'ensemble des conseils donnés, certains me parlent, et d'autre me font m'interroger, tel que le votre...
Vous dîtes :
-Mains très basse = pas de précision pas de fixité
J'ai des mains plutôt basses en effet, mais je ne crois pas qu'elles soient "très basses" comme vous le dîtes... Il me semble que le cheval est, ou devrais je dire était, mieux dans cette position, tout au moins en début de séance ou il reste encore contracté. En milieu de séance, comme je le précisai plus haut, il s'équilibre, se décontracte et mes mains passent alors au dessus du garrot.
Il est important de savoir que ce cheval est arrivé il y a moins d'un an à la maison et qu'il s'acculait et se cabrait à la moindre tension de rènes, en mors de filet.
Mr Bravard qui était alors mon enseignant m'a conseillé de le passer en pelham (brisé en caoutchouc) gourmette lache (je précise que tous ses chevaux sont montés en pelham, il n'a donc pas choisi cette embouchure spécialement pour ce cheval). Nous l'avons rééduqué pendant 2 mois rènes longues au pas afin qu'il réaccepte une tension de rènes dans le calme.
Comme je le précisais plus haut, si je n'étais pas tenu par le règlement de la FFE inhérent à la compétition, je n'aurais probablement pas changé d'embouchure.
Cependant et pour en revenir à la position des mains, tenant compte de vos observation ainsi que de celles de Jane Aériks, ce soir j'ai remonté mes mains : le cheval a gardé la même attitude. Quand à moi, j'étais forcément plus à l'aise, je le confirme. Merci à vous ainsi qu'à Jeane de m'avoir fait avancer plus rapidement sur cette notion de communication mieux établie.
-Actions de jambes permanente = cheval blasé indifférent à leur action (pas d'impulsion).
Pour les jambes vous avez raison sur leur fixité, je dois y faire attention, cela dit pour l'instant Nocario y est réceptif et je ne crois pas qu'il manque d'impulsion..
Pourquoi « tuer » la fierté de votre cheval en cherchant à enterrer son avant main, à enrouler son encolure en cherchant à mettre son nez entre les antérieurs ?
Pourriez vous déveloper? ou mieux, est il possible de vous voir à cheval sur une vidéo, afin que je comprenne mieux comment faire pour ne pas ""tuer" la fierté de mon cheval"...?
Pardonnez moi d'être aussi directe à mon tour et n'y voyez pas querelle; si je suis ici c'est pour partager, apprendre, et non pour être "tourmentée" par une phrase qui juge sans apporter de solutions...
Nathalie
Message édité par: sambista, à: 2008/06/29 02:49
Bonsoir Jane,
Je vous remercie vivement pour vos explications sur la position des mains. J'ai entendu aussi PH.Karl dire que des mains trop basses pouvaient être néfastes car elles débouchaient souvent sur un encapuchonnement.Je ne suis pas experte alors dans le doute...Par chance j'ai pu lire votre intervention avant de monter, cette histoire de communication m'a interpellée, je l'ai mis en pratique illico. Cela a fonctionné. Nous devons prendre nos marques, mais globalement je suis plus à l'aise en tenant mes rènes ainsi, c'est évident !...
Comme je l'expliquais à Pierrex, Nocario a son histoire il a besoin d'être rééduqué, ce qui ne marchait pas hier marche aujourd'hui et peut être mieux demain ?!..
Le cavalier finit, en outre, par s'adresser presque exclusivement aux barres du cheval, et non à la commissure des lèvres, ce qui réduit l'alternative "filet ou bride" à néant, ou presque.
Pourriez vous développer ?
Par ailleurs, quel que soit votre choix de manier ou pas la rêne intérieure, je vous conseille vivement de surveiller en permanence que les oreilles de votre cheval restent sur un plan horizontal, c'est à dire que le cheval n'affaisse pas l'une ou l'autre de ses oreilles en réponse à votre action.
J'y ai été attentive, pensez vous !... :) Par chance elle restent dans la même position !...
Car si tel est le cas, toute votre équitation devient fausse, cet affaissement conduisant inexorablement à l'enfermement.
Une oreille qui s'affaisse en réponse à une action ?! Est ce une analyse qui vous est personnelle ou une règle reconnue ?
Merci encore pour la simplicité et la logique de vos explications; je suis loin d'être une cavalière émérite, mais à travers vos diverses interventions sur ce forum, votre vison de l'équitation me parle...
A bientôt,
Nathalie
bonjour Nathalie,
je vais essayer de répondre précisément à vos questions.
Le débât, voire la dispute "main haute-main basse" n'a guère de sens, tout étant relatif.
On peut fort bien enfermer un cheval main haute, comme main basse.
Ce que j'observe, simplement, c'est que si vous tenez vos bras plus ou moins tendus vers le bas, votre main agit davantage comme un enrênement fixe, et plus l'angle "rêne-avant-bras" est prononcé, plus le risque est grand de perdre le caractère aimable, bienveillant, de la main, ou plutôt, des doigts.
Je dis souvent, aux quelques personnes que je cotoie, qu'elles doivent lire leur journal en étant à cheval.
Il est très difficile de lire durablement son journal, les bras tendus.
En tout cas, il M'est très difficile de pratiquer de la sorte.
En ayant les mains très basses, la rêne tend à appliquer une traction du mors plutôt vers l'arrière et le bas, c'est à dire sur les barres du cheval, de façon permanente ; c'est ce caractère permanent qui est potentiellement nocif.
L'affaissement d'une oreille : analyse personnelle ou règle reconnue, demandez-vous.
Ma réponse est : "confirmation personnelle d'une règle fort négligée."
Très brièvement, je me dois de vous livrer quelques confidences ; l'équitation que je pratique est d'inspiration Oliveiriste, elle est donc Bauchérisante, sans être exclusivement Bauchériste.
Toutefois, une équitation, lorsqu'elle est personnelle, c'est à dire lorsqu'on a recherché une synthèse personnelle, ne peut que s'inspirer sans copier.
Au dogmatique, cette équitation peut être déviante, au chercheur, elle est libre.
Exemple : comme reproduire le travail à pied de Raabe, qui culminait à plus de 2 mètres, sans adapter certaines techniques à sa propre taille ?
Peut-on faire exclusivement du Baucher en extérieur, et exclusivement du d'Aure sur une piste de cirque ?
Selon le cheval travaillé, faut-il privilégier le dressage ou le gymnase ?
Faut-il diaboliser les enrênements ? (considérez la formule d' Oliveira à ce sujet, "les puristes qui condamnent les rênes allemandes ne sont pas capables de dresser n'importe quel cheval"...il m'a fallu cinq années pour que la pratique valide cette affirmation potentiellement dangeureuse !)
Tout ce qu'on écrit (de nos jours) puise ses racines dans les propos et écrits d'un autre.
J'ai donc "appris" le risque de l'affaissement d'une oreille, qui est l'écueil numéro 1 dans le travail des flexions à pied ; puis, 35 années de pratique (surtout les 20 dernières) ont confirmé que l'affaissement d'une oreille conduit à de graves troubles.
Aussi, aujourd'hui, je peux avertir les personnes que j'assiste modestement ; libre à elles, ensuite, de croire sur parole, ou de devoir, plus tard, faire de la correction, qui est toujours plus difficile que la prévention.
Mais, je dis aussi qu'en équitation, il faut tout essayer : je suis allée assez loin dans les erreurs, parfois de façon lucide, en une sorte de "suicide équestre", pour comprendre personnellement ce qu'il ne faut pas faire.
On peut appeller cela "le doute".
Ou, "la bêtise."
Souvenez-vous que les maîtres, avant de vous dire ce qu'il faut faire ou pas, ont râté beaucoup de chevaux.
L'affaissement d'une oreille traduit la résistance du cheval à un effet que vous donnez, aussi sûrement que 2 et 2 font quatre.
Je vous ai observée à la vidéo ; ne vous sous-estimez pas.
Jane Aériks.
bonjour nathalie! alors ça bosse a fond!je crois que par affaissement d'une oreille , jane veut dire que si l'oreille gauche par exemple est plus basse que la droite, c'est que le cheval bascule lateralement sa tête a gauche,si on le voyait de face en supposant qu'il aie une liste blanche parfaitement droite au naturel, bien là elle serait penchée; comme sa tête; et outre le torticoli que ça lui collerait .. je confirme c 'est le signe indéniable que l'on va droit dans le mur! ça prouve qu'on a une action de main qui tire et plus d'un coté, le cheval se tord; il n'y a plus d'axe pour l'impulsion, il va sans doute fuir cette douleur, et là tout est litteralement faussé et quoiqu'on veuille realiser ce sera "faux"; moi aussi a l'époque je m'etais demandé ce qu'était cette histoire d'oreilles,en fait elles nous servent "de niveau a bulle"! bonne journée ensoleillée a toutes et tous! amicalement FS
jane écrit:
Bonjour,
Jane une fois de plus la clarté de vos explications ainsi que l'humilité avec laquelle vous exposez vos analyses me comble. Bien sûr, on ne peux pas prendre pour argent comptant tout ce qui est dit ici, mais comme je le disais précédemment à Pierrex il y a certains conseils, certaines méthodes, analyses, auteurs etc...qui parlent davantage à mon esprit somme toute assez cartésien..
N'ayant pas ces 30 années d'expèrience, je suis montée à cheval il y a une dizaine d'année environ et pendant 5 ans je n'ai fait qu'arpenter le garlaban colline si chère à Marcel Pagnol, sous tous ses angles... l'aspect dressage est présent depuis seulement 4/5 petites années, c'est vous dire comme je suis consciente d'être novice. Consciente aussi qu'il me faudra au moins 10 voire 20 années pour être plus compétente...Quoique je suppose qu'à cheval on ne finit jamais d'apprendre....
Pour la position des mains, j'ai bien compri qu'elle était davantage importante pour l'aisance du cavalier entrainant inéluctablement celle du cheval. D'ailleurs n'est ce pas Oliveira qui disait "la bonne position des mains est celle ou le cavalier se sent le mieux " ?
Pour l'affaissement de l'oreille, voila ce que j'en pense : quand on conduit une voiture on regarde régulièrement ses rétroviseurs; il ne m'apparait pas plus compliqué de regarder régulièrement les oreilles de mon cheval, et d'y apporter vigilance. Si telles sont vos conclusions de 35 années de monte, il serait dommage par je ne sais quelle prétention, d'ignorer ou baffouer cette analyse que vous avez la gentillesse de nous faire partager.
D'accord aussi sur la méfiance du dogmatisme en équitation, comme je m'en méfie dans la vie du reste....
Concernant les erreurs, on en fait probablement tous, de l'apprenti à l'instructeur émérite...Mon soucis est d'en faire le moins possible en me documentant et en demandant quand j'ai un doute, comme je le fais ici...Mais vous avez encore raison sur le fait que les erreurs forment aussi la cognition, elles sont donc aussi positives...
Enfin je vous remercie pour votre dernière phrase elle me va droit au coeur.
En effet j'aurai tendance à me sous estimer car fort consciente que l'équitation est un art mélant connaissance, sagesse, patience, tact....
Il y a une citation de Mr Bravard que j'affectionne particulièrement car elle résume ce que je ressent (elle ressemble d'ailleurs étrangement à une phrase que j'ai pu lire chez Decarpentry...) :
"léquitation est une entente pour régler avec les parfaites connaissances et la sagesse, les difficultés que le cheval n'aurait pas s'il était seul"
Je peux avoir de la sensibilité, de l'empathie, de la projection, du tact parfois, mais je suis consciente que les parfaites connaissances ne s'acquierront qu'avec le temps... Mais merci quand même pour vos encouragements.
Amicalement
Nathalie
Bonjour Françoise,
Vous semblez confirmer cette histoire d'oreilles : raison de plus pour y accorder une attention particulière !...
Oui ça bosse à fond, mais malheureusement avec cette chaleur il est possible de ne monter qu'à partir de 20 h ou avant 7h, ce qui réduit la plage horaire...Mais n'allons pas nous plaindre, les cigales sont au rendez vous, le soleil brille... après tout nous sommes en été il est normal qui fasse chaud !!!
Amicalement
Nathalie
Françoise,
c'est exactement cela.
Nathalie,
si quelqu'un vous fait part de son expérience pour ôter le doute, fuyez.
"il faut toujours profiter de l'inexpérience d'un jeune." Oscar Wilde.
Jane Aériks
Bonjour à tous
A propos des mains basse bras tendu je vous propose de faire un travail délicat dans cette attitude puis de refaire la même chose coude au corps pliés à 90°.
Voici quelque petites vidéos déjà éditées par ailleurs sur ce forum mais surtout ne pas prendre le cavalier comme modèle
Vous pouvez me critiquer à tout va, ça serait même une bonne idée.
Pardonnez moi le mot « tuer » ce n'était qu'un clin d'oeil à J.C. Racinet.
C'est un avis tout personnel mais je n'aime pas voir les chevaux tête basse avec le nez ramené au point de franchir la verticale. Je suis cependant près à admettre et comprendre que dans le cas d'une rééducation un peu difficile ce soit un passage obligé. Pour moi le cheval doit porter fièrement son encolure sans pour autant être une vérité absolue.
pierrex
Bonjour à tous,
Excusez-moi d'intervenir sur cette conversation, mais en lisant ceci :
.La position en sera détraquée, elle ne sera plus sur l'enfourchure mais basculera vers l'arrière,
je me demande si on doit être assis sur l'enfourchure ? Est-ce la position spécifique en dressage ?
Nathalie,
Après vous avoir observée sur la vidéo que vous présentez, je me permets de vous livrer deux, trois petits commentaires, en complément des différents conseils qui vous ont été apportés.
Quel que soit votre choix technique, qui est avant tout déterminé par votre goût, à condition que ce goût soit compatible avec le cheval travaillé, il y a des petits trucs (lorsqu'ils sont énoncés par les maîtres, on les appelle "principes équestres")qu'il vaut mieux mettre en pratique :
en général, lorsque l'avant-bras du cavalier fait un angle avec la rêne, il y a résistance des épaules du cavalier, et, sinon rupture du contact, il y a au moins perte de communication. Avec un angle prononcé, il ne peut y avoir de main insinuante.
Le cavalier finit, en outre, par s'adresser presque exclusivement aux barres du cheval, et non à la commissure des lèvres, ce qui réduit l'alternative "filet ou bride" à néant, ou presque.
Par ailleurs, quel que soit votre choix de manier ou pas la rêne intérieure, je vous conseille vivement de surveiller en permanence que les oreilles de votre cheval restent sur un plan horizontal, c'est à dire que le cheval n'affaisse pas l'une ou l'autre de ses oreilles en réponse à votre action.
Car si tel est le cas, toute votre équitation devient fausse, cet affaissement conduisant inexorablement à l'enfermement.
je vous dis cela sans rien condamner des différences qu'on vous propose par ailleurs.
bonne journée,
Jane Aériks