quelle est la bonne embouchure ?

Bonjour,
C'est effectivement de l'humour.

Si j'étais à votre place, avec un cheval qui se défend contre le bridon, la question de la bonne position, ou comme le dirait M. Klavins, du bon fonctionnement, serait le dernier de mes soucis.

Avez-vous au moins essayé de monter votre cheval en licol, pour voir comment il réagissait sans morceau de métal dans la bouche ?

Hervé écrit:

Si j'étais à votre place, avec un cheval qui se défend contre le bridon, la question de la bonne position, ou comme le dirait M. Klavins, du bon fonctionnement, serait le dernier de mes soucis.?

Pourtant la position interfère sur l'action, non ? La position n'est pas le dernier de mes soucis, elle fait parti d'un tout....

Concernant la défense de mon cheval en bridon, comme je l'ai dit plus haut : il s'agit d'un cheval acheté avec cette défense.
Comme vous pouvez le voir sur le film, il semble que le cheval machouille son mors et tend à se décontracter.
D'autant que je précise que malheureusement nous n'avons pas été filmés en dernière partie (après les départs au galop) ou le cheval s'est alors vraiment décontracté et mis en équilibre (la nuque étant alors plus haute)...Mes mains sont remontées et le contact s'est fait plus léger...

Avez-vous au moins essayé de monter votre cheval en licol, pour voir comment il réagissait sans morceau de métal dans la bouche ?

Je n'ai pas encore essayé, car je n'en vois guère l'interêt, mais je vous promets d'y penser à l'occasion...
Nathalie

Je n'ai pas encore essayé, car je n'en vois guère l'interêt

Comme c'est indiqué dans la question, il ne s'agit que de voir comment il réagit sans un morceau de métal dans la bouche. Je trouve que c'est un peu dommage de ne pas lui donner une chance de vous montrer ce qu'il peut faire, de ne pas lui donner la possibilité d'exprimer autre chose que "enlève moi ça de la bouche".
Que vaut un savoir qui nous rend aveugle et sourd à ce que peut exprimer notre compagnon ? A mon avis pas grand chose, mais cela ne me regarde pas, uniquement vous et votre cheval.

Nathalie,

le conseil d'Hervé s'inscrit dans un schéma global, où il est précieux d'identifier la cause plutôt que de traiter les symptômes.

Je pense qu'Hervé vous propose cette petite inspection ; il ne s'agit pas de dresser votre cheval aux airs les plus compliqués sans embouchure, il s'agit de cibler ce qui peut causer la crispation du cheval.

Partons de deux définitions précises, la crispation est un désordre mental, la contraction est un désordre physique.

Bien évidemment, les deux phénomènes s'associent en une alchimie redoutable.

La crispation peut être considérée comme un facteur global, c'est à dire qu'elle atteint par ricochet la totalité de la monture, alors que la contraction peut être générale, ou, localisée.

Ce qu'Hervé suggère, et j'espère ne pas trahir sa pensée, c'est que si votre cheval, allant sans embouchure (ne prenez aucun risque, restez dans un endroit clos, si cela est nécessaire) ne manifeste plus aucun désordre, crispation ou contraction, vous pourrez en conclure, prudemment, que vous êtes probablement la source de ce désordre, qu'il s'agisse de votre main, ou du choix de votre embouchure, ou de la combinaison des deux.

Quant à la tirade d'Hervé, "c'est facile de tirer des lois à partir de gravures", je la comprends (peut-être à tort, Hervé infirmera ou confirmera la teneur de mes propos) comme un avertissement, à savoir qu'il y a une différence entre information et propagande.

C'est à dire, que je peux vous donner une gravure désastreuse de Beudant et une magnifique de Plinzner, ou bien, une gravure magnifique de Beudant et une désastreuse de Plinzner, selon mon dessein.

Or, toute thèse équestre tend à produire sa propre anti-thèse.

c'est encore plus vrai lorsque l'Histoire de France s'en mêle (et l'histoire équestre de s'emmêler....)

Jane Aériks

Bonjour Jane,
Je suis entièrement d'accord.
Ma manière de dire les choses est parfois un peu rude, et je pense que votre message passera mieux que le mien. Je vous en remercie.

Monsieur Wojcik,

j'observe, en photo de février, que vous prenez les rênes à la "française", ou à la "versaillaise", dans la version la plus traditionnelle, main de bride à gauche.

la dernière fois que j'ai observé cette pratique, c'était bien loin de France.

Mais on trouve encore des cavaliers qui mènent à la française, avec une rêne de filet et une rêne de mors dans chaque main. Je pense que Monsieur Karl monte ainsi.

c'est une tenue puissante, l'effet de poignet bénéficiant d'un pont de rêne important, qui fait levier.

cette tenue a donc des vertus pédagogiques, si le cheval qu'on monte est un "maître d'école", car elle met la mauvaise assiette, et par conséquent la main imprécise, à l'épreuve.

Alors que d'autres tenues ont tendance à noyer le poisson, ou plutôt, à "noyer le poiSon", en masquant un effet par un autre.

les effets de poignet, dans la tenue à la française, peuvent être multiples.

Ici plus qu'ailleurs, toute action de main doit être précédée d'une action de buste.

Jane Aériks

Suite, pour Pierre,

vous demandez une opinion, la voici :

il y a une volonté évidente, chez vous, de ne pas faire n'importe quoi.

c'est essentiel.

votre point faible, vous montez seul.

Or, nul ne doit monter seul durablement.

il y a quelques nuances à apporter à votre position. La bonne position est d'abord celle qui vous convient physiquement.
si vous forcez une position pour ressembler à un autre, le cheval ressentira vos contractions.

la plupart des enseignants et maîtres veulent définir un gabarit, ce qui est dommage.

D'une manière générale, je pense que vous gagneriez à vous faire plus lourd à cheval ; enfoncez votre assiette, descendez davantage dans votre selle.

Je vous conseille vivement une selle de dressage sans arçon ; ce matériel va vite vous inciter à corriger votre ligne verticale.

Jouez au cow boy un petit peu, c'est à dire, bougez dans votre selle, amusez-vous, laissez aller vos mains, vos bras, oubliez, parfois, votre quête !

n'oubliez pas, vous avez coincé un poussin vivant sous chacune de vos bottes, et vous voulez qu'ils vivent.

vous travaiilez dehors ; alors, rusez avec le terrain, utiliser les pentes : par exemple, l'épaule en dedans gagne en superbe si on prend le terrain en montant, côté concave du cheval vers le sommet, et l'appuyer gagne en équilibre si on le pratique en descendant, côté concave vers le bas.

votre reculer gagnera "en dos" si vous l'exécutez tête face au bas de la pente. (avec un cheval qui s'enferme, c'est le contraire)

voilà, quelques réflexions destinées à vous aider un peu.

Jane Aériks

Piotr,

et bien, j'aurais pourtant juré...l'illusion est presque parfaite.

bonne journée

Jane Aériks

Bonjour,

J'ai essayé cette tenue de rênes, il n'y a pas longtemps avec un cheval d'école. j'ai trouvé cela très instructif pour, entre autre, mettre en évidence les deux actions de mors et leurs effets. On peux ainsi apprendre à maitriser un peu mieux sa main en bride et à prendre conscience de ce que l'on fait, pourquoi et à quel moment.

On m'enseigne également cette tenue des rênes, une vraie révélation apres quelques séances inconfortables où l'on perd ses repères. Cette tenue permet vraiment de dissocier les effets abaisseurs / releveurs