« l'équitation de tradition française » et l'UNESCO
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Harmonie entre l'homme et le cheval, c'est la définition. Absence de force et de contrainte. demandes harmonieuses dans le respect du corps et de l'humeur du cheval.
Nous voilà donc obligés d'honorer ces obligations, nous au moins, qui revendiquons d'être français...
Et pour aider les hommes de bonne volonté, je vois bien venu de définir les pratiques équestres adéquates, et pour ce, de demander à la recherche scientifique de se pencher sur les pratiques qui ont fait l'équitation à la française ainsi définie.
Tout reste donc à faire, et tant mieux, car nous avons de grands ancêtres qui peuvent nous guider, et d'honnêtes scientifiques qui peuvent nous éclairer.
Edward Gall a dit en conférence de presse à s'Hertogenbosch en 2010, que "ce cheval (Totilas) avait tellement d'énergie, que quelques fois, il s'en servait contre son cavalier".
Ce cheval de dressage n'était donc pas un cheval dressé, encore moins éduqué, et surtout pas en l'absence de force et de contrainte.
Alors moi je trouve que cette définition nous ouvre de très larges horizons, avec des arrières en béton.
Nous voilà donc obligés d'honorer ces obligations, nous au moins, qui revendiquons d'être français...dixit Nelly Valere.
Je partage totalement ce point de vue. mais pour ce faire, il me semble essentiel que les dépositaires de cette équitation française (je vous laisse la liberté d'y mettre les noms des écuyers qui vous semblent les plus représentatifs de cette équitation!) acceptent de mettre leur ego en sourdine pour partager leur conceptions et leurs méthodes rattachées à cette équitation.Il me semble aussi que ce rôle doit être dévolu à lIFCE et à ses antennes que sont l'ENE et le Cadre Noir............Mais je me demande si actuellement , on y trouve encore trace de cette équitation.Quid du travail des airs relevés? quid d'une unité dans la progression? De la même manière que l'on reçonnait de loin un cavalier allemand(position,.....), arrive-t-on à reçonnaitre un écuyer du Cadre en civil? personnellement,je ne fais pas la différence et il y a longtemps que je n'ai pas vu un cheval au pas d'école , au vrai passage(pas un trot assager) et dans un piaffer répondant aux canons de l'équitation française dans les rpésentations du Cadre.................
Pour memoire, l' excellent " Equitation de tradition française" ecrit par Bragance propose une reflexion tres aboutie sur cette " tradition" , en complement de " Equitation academique".
Effectivement honorer les quelques lignes qui definissent cette equitation et figurer en grand prix parmi les elites mondiales du dressage est un sacré challenge, car faut il encore le souligner, pour ne pas faire du nombrilisme, certains cavaliers etrangers de cette elite ne nous ont pas attendu pour honorer ces valeurs, avec les procédés qui leurs sont propres, et reussir au plus haut niveau.
J ai encore en memoire, par exemple, cette cassette datant de plus de vingt ans ou les termes harmonie, respect de la personnalité , integrité physique, developpement du cheval, cheval heureux, etaient mis en valeur,a cette epoque, il etait bien difficile de trouver l equivalent chez les maitres français.......besser spat als nie , aurait il dit......:)
Je sais que les artisans de ce succès auprès de l'UNESCO ont habilement contourné la difficulté de définir une technique quelconque au détriment d'une autre, en en donnant la finalité: cheval léger parceque sans contrainte. Et moi j'ajoute "sans contrainte parce que dans sa biomécanique naturelle magnifiée par le travail et l'art ". Ils espèrent que cette reconnaissance va créer une dynamique propre à effacer autant que faire se peut les velléités d'égos surdimensionnés. Moi, je continue à penser que la science peut aider à les mettre en veilleuse, ces égos, en donnant des indications propres à susciter des expérimentations, à en tirer des conclusions, et à valider les pratiques répondant aux 3 critères historiques qui ont présidé à l'émergence de l'Art Equestre: efficacité du geste, sauvegarde de l'intégrité physique et mentale du cheval, et harmonie au sein du couple homme-cheval.
Rendez-vous au colloque du Cadre Noir sur les patrimoines équestres qui se tiendra la semaine prochaine (7,8,9 déc.). Il en sera sûrement discuté.
"absence de force et de contrainte" tout un programme...
Je serais curieuse de savoir comment on dresse un cheval sans contrainte ?
Monter dessus, c'est déjà le contraindre non ?
Bref bien sur j'applaudis ce classement des deux mains, mais je trouve quand même la définition un brin hypocrite, même si elle est pétrie de bonnes intentions.
Retenons les bonnes intentions, et mettons dans le mot contrainte tout ce qui contrarie et nuit aux 3 critères historiques cités plus haut. Les anciens n'avaient pas beaucoup d'excellents chevaux, n'ayant pas mis en place de sélection ni d'élevage organisé, ils confiaient à leurs chevaux leur existence et leur subsistance, et ils vivaient en grande proximité et même intimité avec eux, d'où la nécessité de ces 3 critères; ça ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de brutes, les chevaux étant si complaisants!!...Mais retenons donc les bonnes intentions! et maintenant qu'il n'est plus question de vie ou de mort, mais de plaisir et de loisir, soyons encore plus intransigeants.
aThéophile Pamphlet
Nelly : soit, je retiens les bonnes intentions donc !
Jacques : ah parce que quand vous travaillez à pied vous n'utilisez aucune aide pour "contraindre" le cheval à effectuer ce que vous souhaitez ? Vous travaillez à pied sans bridon/bride, sans badine, par la simple force de votre esprit ?
Donc hop par magie le cheval effectue épaule en dedans, appuyer, piaffer... tout cela à pied sans jamais que l'on ai à toucher, corriger (au sens pédagogique du terme, sans même aller jusqu'à parler de sanction), bref sans contraindre ni la direction que le cheval prend (à droite, à gauche, ou même sur place) ni même la façon dont il se tient !
Mince, vous gagnez à être connu !
Blague à part, c'est si moralement difficile à admettre pour un être humain que prendre un cheval, lui coller un mors dans la bouche et lui apprendre à se mouvoir "à des indications subtiles" C'EST le contraindre.
Un cheval pas contraint par le bipède, il passe son temps à vivre sa vie de cheval et à brouter.
Il n'y a rien de condamnable dans le fait de dresser les chevaux, sinon je ne serais pas là à parler avec vous, mais ADMETTRE que l'on exerce une contrainte sur du vivant que l'on plie (avec plus ou moins de tact et plus ou moins de gentillesse) à notre volonté, ça ne me semble pas surhumain.
On peut chercher tous les prétextes, toutes les excuses, toutes les justifications : dressage = contrainte.
Il est vrai qu'un cheval n'est pas naturellement fait pour être monté. Il est tout aussi vrai qu'aujourd'hui, la pratique équestre est purement égoiste, faite pour l'unique satisfaction du cavalier.mais cela peut se faire en tenant compte du cheval, de sa mécanique et de son comportement...L'équitation doit être une affaire de couple, qui se respectent mutuellement,qui s'apprivoisent, qui s'écoutent, qui essaient de se comprendre.......pour une vie entière.....Le chemin emprunté importe plus que le but atteint.........
On croit rêver .....
L'équitation de tradition française ?
Quelle est la définition retenue avec tant de maîtres vénérés par les uns et haïs par les autres ?