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Chevaux anxieux, phobiques, extatiques, .....

164 réponses [Dernière contribution]
Olivier-A
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2013

Je ne voudrais pas rompre le charme mais...

Christopher :

Le tact équestre ne consiste-t-il pas à discerner si le cheval à raison ou tort dans son sentiment de discordance entre la chose demandée et ses ressources physiques?  Et à doser la demande en conséquence?

Maryan :

Pour moi c'est une évidence et à la notion des ressources physiques j'ajouterais la disponibilité mentale.

Christopher :

Merci Marit,
Toutefois, ce qui est une évidence pour vous ne l'est pas forcément pour quiconque tombe par hasard sur notre forum...

Marit :

Merci Christopher, si on s'arrête à se faire comprendre de tous cela limitera considérablement l'échange. J'espère que VOUS m'avez comprise ;)

C'et un peu confus...

Si Christopher remercie Maryan en l'appelant Marit qui, du coup, remercie Christopher de l'avoir remerciée mais semble dire autre chose que ce que Christopher écrivait en remerciant Maryan qu'il appelait alors Marit...
Où cela nous mène-t-il ?
Faut-il  rappeler les évidences et les (ré)expliquer comme Christopher le suggère au risque de limiter considérablement l'échange comme l'écrit Marit ?
... Ou pas ?

Je m'y perds un peu... ;-)

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

 Oui, propos de salon bien loin de notre sujet .... mais si tout le monde se comprend ....

 

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Quel pataquès...

Au temps pour moi!

J'ai confondu deux intervenantes et m'en trouve écarlate de... confusion.

C'est quatre genoux à terre que j'implore mon pardon auprès de ces dames d'égale qualité.

Merci Olivier de m'avoir discrètement tirer par le bas du pantalon.

Pour le fond (du sujet):

Oui, je crois qu'il n'est pas inapproprié de rappeler des évidences. Parmi mille détails, un seul délaissé fait que tout n'est plus rien. Et nous sommes bien là pour nous entraider. Non pas pour la mousse de l'ego, mais pour le bien commun.

Quant à l'accessibilité du forum, je maintiens que les interventions savantes (que je laisse à vos bons soins) doivent s'assortir de quelques points d'orgue par égard pour les nouveaux lecteurs. Point n'est question de rabaisser le niveau de qualité des échanges. Je pense que nous sommes bien d'accord.

PS: Croisé avec Bruno. Désolé pour la pollution. Je sais que tu as bien à dire sur le sujet. Amitiés.

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

 

Bonjour,

 
Pour répondre à Bruno, la phobie se rattache à un mot, un objet, un instant. 
Par exemple la peur de la foule, la peur de la lumière, la peur de l'ombre. 
J'ai connu un cheval intenable en période de vent. 
 
Concernant l'ombre sur un chemin par exemple, Temple Grandin dit que le cheval qui y est sensible perçoit l'équivalent d'un trou...
 
La phobie intéresserait donc une situation précise et ponctuelle. 
L'homme peut ne pas y avoir de responsabilité, mais peut l'entretenir avec la crainte qu'il garde en lui face à une éventuelle réaction du cheval.
 
L'anxiété est plus diffuse et constante. Elle devient vraiment gênante lorsque elle est excessive... L'homme peut ici être à l'origine de l'anxiété de son cheval.
upwelling
Déconnecté
Inscrit: 23/11/2011

si vous etes à l'origine de l'anxiété de votre cheval , vous desenfourchez , vous reprenez le cheval à la longe et vous lui mettez les épaules devant ... 

 

upwelling
Déconnecté
Inscrit: 23/11/2011

c'est ce que dit la Guerinière ... qu'il ne faut pas insister avec ses mains et ses jambes pour qu'un cheval marche résolument en avant , alors qu'il est en fausse flexion ...

il dit cela fait plus de bien que tout chatiment fait en liberté ... tout châtiment cela veut dire insister avec les jambes et les mains pour que le cheval aille vers l'avant , il faut reprendre la flexion du dos hors la selle  , plutot que d'insister alors que le dos est planté dans le garrot en fausse flexion ...  

il faut enlever le poids et reprendre la flexion , et etre rigoureux à bien faire les deux . 


 

france
Déconnecté
Inscrit: 06/03/2007

vraiment magique les épaules devant !!!

PODER Catherine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

En reprenant l’échange à partir du message de Bruno en date du 26/01 :

Si la notion d’éthogramme nous parle, nous devrons chercher nos réponses en biologie des comportements (éthologie scientifique) et en neurobiologie.
Ces sciences nous renseignent sur le fonctionnement physiologique des émotions et leur expression en comportements, à travers la connaissance des circuits neuronaux et hormonaux concernés.
Le « chef d’orchestre » en est l’ENVIRONNEMENT.

Environnement adapté = être vivant en bonne santé physique et mentale, en capacité de « donner le meilleur de lui-même ». (Exprimer son ontogénèse)
Environnement inadapté=  être vivant soumis à des contraintes physiques et mentales pouvant aller de la simple anxiété à … la mort.

Le simple fait de modifier l’environnement d’un être en souffrance fait disparaître la souffrance et ses symptômes : nous avons tous en mémoire le cas d‘un cheval réputé dangereux dans un club et devenu doux comme un agneau une fois vendu à l’autre bout de la France sans que le nouveau propriétaire n’ait été mis au courant des « problèmes » du cheval …
Alors oui, Bruno, pour répondre à vos questions, je pense que «  les conditions d'élevage et de vie soient favorables au bon équilibre, …que l'alimentation soit doit être adaptée… que tous les soins de "confort" sont judicieux … »

Savez-vous que depuis peu, une nouvelle branche de la biologie, l’épigénétique, montre que nos gènes « savent » modifier leurs réponses en fonction des influences environnementales ?
En matière de comportements tout est donc réversible.
A condition de ne pas vouloir éliminer le symptôme sans aller en chercher la cause.

Il me semble donc plus logique de commencer par connaître l’éthogramme du cheval plutôt que de chercher à définir d' hypothétiques pathologies.

 

PODER Catherine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bruno,
pour votre étude, je peux vous proposer mes observations, le contenu des mes formations et les références aux écrits des scientifiques concernés, sur trois champs :

-           15 années avec un professeur d’équitation, cavalier de SO, qui récupérait les « rétifs » et les remettait au classement. Un peu de « gymnastique corrective » chère à Upwelling :) mais surtout beaucoup de travail sur le moral du cheval ( ne pas oublier que dans la formule du général l’Hotte, « calme » et « en avant » concernent l’état mental, le moral du cheval, avant le « droit », travail de rectitude sur le physique)
« Protocole de restauration » que j’utilise toujours avec les chevaux à problème que l’on me donne (5 actuellement) avec, en plus, l’aide des chevaux du troupeau.

L’expérience menée par mon mari sur notre élevage remis au naturel, dans le respect de leur éthogramme, depuis 8 ans (groupes familiaux de 16 chevaux vivant en extérieur, sans intervention humaine pour les saillies et les sevrages) ou nous pouvons observer le rôle de la mère mais aussi du père, des juments de la lignée maternelle et des hongres dans l’éducation et les apprentissages des poulains.

Mon travail de famille d’accueil d’enfants « ayant des problèmes de comportement dus à un environnement familial inadapté "
Métier à l’opposé de ma formation initiale et choisi après la lecture d’un éthologiste animalier devenu neurologue et psychiatre, Boris Cyrulnik :
«  Chez les enfants, un stress répété dans leur environnement familial peut bloquer les circuits neuronaux de la croissance…Dés la première nuit en famille d’accueil, ces circuits redémarrent et l’enfant chétif rattrapera son retard de croissance grâce à  un environnement sécurisé »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PODER Catherine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Le mâchouillement du poulain évoqué plus haut s’appelle le snapping.

C’est un comportement qui fait partie de la panoplie de tous les poulains.
Quand un poulain se sent menacé ou qu’il est impressionné par un cheval adulte, il se sert de cette mimique pour désactiver toute agressivité potentielle de la part de l’inconnu.
On pourrait traduire le snapping par « Ne me faites pas de mal, je ne suis qu’un bébé » :)

Un cheval adulte utilisant ce comportement, qui plus est envers un humain pose question…

« Le snapping (mâchouillement du poulain) n'est pas à proprement parler une attitude de soumission mais plutôt un signal indiquant à un autre cheval que c'est un poulain et qu'il doit donc cesser toute agression. » (Barrey jean-Claude, Communication inter et intra espèces, in L'Equitation, le Cheval et l'Ethologie, Belin, Paris, 1999).

Quand un poulain part explorer le monde en s’éloignant de sa mère, il lui arrive souvent de se faire peur.
On peut alors le voir revenir au galop vers sa mère et téter deux lampées de lait.
Il faut savoir qu’autour de la mamelle sont sécrétées des phéromones d’apaisement : le poulain ne vient donc pas chercher de la nourriture mais se rassurer.

Vu sur Equidia, il y a deux ans, la présentation des poulinières suitées aux ventes Fences :
Les poulains (pas plus de 6 mois, âge de sevrage imposé par l’humain) découvrent un univers inconnu et j’observe leurs comportements : je vois le premier se faire peur et tenter de revenir téter pour se rassurer.
Je vois alors un humain se précipiter pour l’en empêcher en le repoussant avec un stick terminé par un chiffon blanc…
Alors que le poulain avait à sa disposition un moyen naturel pour évacuer son stress et « appendre » que ce hall éclairé et bruyant n’est pas dangereux, l’intervention humaine en a, au contraire, augmenté le niveau anxiogène…Création d'une phobie ?!..