Encore enseignement moniteurs

Mr Katz,

Dans le fond nous sommes d'accord sur l'analyse.
Pardon mais je vois trop de jeunes dans ma structure qui se dégoûtent au contact de cette équitation FFE que vous mentionez et qui produit au fond de la difficulté et de la douleur (physique pour le cheval comme pour le cavalier!) trop de découragement.
Ce soir encore : Je montais ma petite jument dans le manège. Deux ou trois cavalières étaient à cheval dont une jeune fille qui a fait l'acquisition cette année d'un jeune (5ans) et grand cheval aux origines vaguement Irlandaises.
Je la regardais qui trottait son cheval dans un bn trot, enlevé, mais les mains bien trop basses, bien en dessous du garrot, et qui resistaient pour obtenir un placer bien artificiel... Je ne vous fais pas le détail... Dos creux jarrets à la traîne et cheval au bout du compte derrière la main, commençant déjà à refuser la main. Galop 5 tout de même. Je ne la blâme pas ce n'est pas mon propos on ne la guide pas.
Gentiment je me suis approché pour donner quelques conseils, que je ne suis pas autorisé à donner, n'étant pas détenteur du sacro saint bout de papier l' autorisant. Je lui ai donc proposé de m'accompagner au pas sur le cercle de ralonger ses rênes en levant un peu les mains qu'elle tenait si basses. Puis de demander de légères flexions latérales en reculant sa jambe intérieure jusqu'à obtenir une première cession, puis céder, descente de'ncolure etc etc.Quiter le cercle vicieux pour entrer dans le cercle vertueux quoi.  J'ai eu l'impression d'être un martien. unmartien rasoir de surcroit.
Mais bon, je prends certainement tout cela beaucoup trop à coeur en fait.

Bien cordialement

Bonsoir,

Educaval trouve son inspiration sur le forum AI, c'est bien... pour chacun et pour les effets de rênes.

Mais le débat initié par Serge Mulot peut avoir lieu également ici. Non ?

Amicalement.

bonsoir

Yves, on ne peut pas rendre la FFE responsable de dispositions légales et règlementaires qui peut-être l'arrangent mais s'imposent à tous les sports
Ce serait intéressant de savoir si les mêmes critiquies s'élèvent contre les animateurs dans les autres sports

Solkasin : trouvez-vous raisonnable d'acheter un grand 5 ans à une cavalière galop 5 ? quant aux mains basses...combien de fois lit-on, peut-être ici même,  qu'il faut qu'elles le soient ?

s'il y a problème, il ne se résume pas uniquement à la formation des BP ; en reprenant ce qu'a dit Juliette Olry "c'est un tantinet plus compliqué"

Je suis malheureusement d'accord avec le constat navrant qui est fait...

Toutefois, ceci n'est pas d'aujourd'hui et je suggère à ceux qui le peuvent de (re)lire le premier chapître de la seconde partie du premier tome de l'Ecole de Cavalerie de M. de la Guérinière dont le titre est "Pourquoi il y a si peu d'Hommes de Cheval, et des qualités nécessaires pour le devenir". En voici un court extrait:

"Cette disette de principes fait que les élèves ne sont point en état de discerner les défauts d'avec les perfections. Ils n'ont d'autre ressource que l'imitation; et malheureusement il est bien plus facile de tourner à la fausse pratique que d'acquérir la bonne"

Le faible niveau des formations actuelles, dont ne sont pas responsables ceux qui les suivent, est par contre un véritable problème institutionnel. J'en profite pour rebondir sur la proposition de Bernard (que j'ai déjà appelé de mes voeux,) de faire un groupe de travail sur l'enseignement de l'équitation, au sein d'AI et d'essayer d'avoir par ce biais une force de proposition (et d'influence) au niveau fédéral et ministériel.

C'est également, pour répondre à la remarque de M. de la Guérinière au sujet de "l'imitation" que l'action d'AI peut et doit à mon sens se situer au niveau de l'exemple donné. Les journées pédagogiques et le trophé vont dans ce sens et j'espère que ces actions arrivent à avoir un jour, un retentissement suffisant pour donner un exemple visible par le plus grand nombre.
J'ajoute que cela ne pourra que nous inciter les uns et les autres à aller vers plus d'exigence envers nous-même et peut être par le fait, vers plus d'excellence..

France,

je ne suis pas responsable de l'achat de ce cheval ! et  je n'en pense pas moins!

Mains hautes, mains basses, vaste débat. Pour ma part je driais qu'elles doivent être... là où il faut qu'elles soient !!! du mons durant toue l'éducation du cheval. Mais pas 15 centimètres sous le garrot à écraser la langue pour obetnir un placer forcé.  Maintenant, participer à l'éducation d'un jeune cheval avec un bon maître, ce peut être enthousiasmant pour le cavalier et sans danger pour le cheval. Seul sans expérience c'est aller au casse-pipe assurément.

Les mains , dixit le colonel Carde , c'est là où on a besoin , donc cela peut changer , mais quand tout va bien c'est un peu devant le garrot , tranquilles , basses, mais au dessus du garrot .
Opinion que je partage totalement .

Les mains très basses on le voie souvent en club parce que ni les enseignants ni les élèves ne sachant plus obtenir de leur cheval de mise en main par des moyens classiques , le plus souvent car ils ont commencé par des raccourcis leur donnant l'illusion mais non la réalité de la chose , leur permettent une mauvaise mise en main obtenue par une action douloureuse sur les barres.
Ces cavaliers ont juste besoin qu'on reprenne leur cheval une séance pour le remettre en confiance de la main , puis d'apprendre eux même à communiquer avec leur mains de façon polie pour leur cheval . C'est tout à fait rattrappable , cela demande comme tout du temps et un fort désir . Le plus long est de développer la sensibilité qui a été endormie .
Tous ne feront pas l'effort car l'avantage des ilusions , c'est que cela demande moins d'efforts même si on se trouve vite confronté aux limites ( et ceuux là changeront souvent de cheval pour ne point se remettre en question )

Une question d'enseignement à laquelle je n'ai jamais trouvé de réponse est le pourquoi en club on n'enseigne pas tout de suite les bons gestes ? au lieu d'intrégrer une chose puis de dire un jour , maintenant on fait autrement ? bien sûr qu'il y a une progression qui fait que l'on n'a pas tout de suite un cavalier avec une indépendance des aides lui permettant une réelle efficacité mais rien n'empêche de tout de suite le faire travailler avec une écoute de son corps et du cheval , d'aller dans le dialogue et la compréhension . Au lieu de faire des générations d'abrutis qui répètent sans réfléchir , faire confiance aux qualités du candidat cavalier et développer ses compétences à partir de qui il est et également lui apporter la vision de la particularité de chaque cheval .

Entièrement d'accord avec Jean Michel quand à l'exemple donné , et la nécessité de façon générale de montrer . Cela vaut bien plus que tous les discours et est plus convaincant.

!

Mais enfin Serge il y a bien eut un moment où ils savaient le faire non ? si ce ne sont ceux d'aujourd'hui , alors ceux d'hier ?! alors comment est ce que ça a pu se perdre a se point ? 

il doit y avoir corrélation avec l'évolution sociétale et l'expansion de l'approche loisir mais pas uniquement ,et plus d'ailleurs que de se demander pourquoi le savoir s'est perdu il faut se demander comment , avant que plus personne vraiment ne sache faire , transmettre , avec la donne qui est celle d'aujourd'hui . ( parce que regretter le passé ne sert à rien, il faut s'appuyer sur le ^passé certes mais pour construire un avenir )

bon je dois y aller , j'ai des cours .
A +
ps : oui le débat peut avoir lieu ici , d'autant que ce sont des questions auxquelles AI s'interesse depuis toujours .

Oui Juliette, Mille fois d'accord avec vous !

Pour répondre à votre interrogation, je pense qu'il ya eu un jou rune  rupture, et que des gens se sont retrouvés en situation d'ensigner des choses qu'ils n'avaient jamais ressenties eux même. Et l'équitation c'est avant tout du ressenti non ??

Je me tue à répéter dans ma structure à qui veut l'entendre que le mise en main est le préalable à tout, que tant qu'il n'est pas acquis avec un cheval ce n'est pas la peine de chercher à aller plus loin, et qu'il faut y revenir à chaque leçon ensuite, et même à chaque difficulté rencontrée au cours d'une même leçon ( plat ou obstacle). Ca peut être long c'est sur.  C'est Le préalable à tout. A la moindre contraction ressentie, retour à la case départ: demande et obtention de la légèreté avant de re-demander. Je passe pour un doux dingue au mieux ! Les gens n'en voient simplement plus l'utilité, et comme vous dites, lorsqu'ils buttent contre le mur, ils changent de cheval c'est si facile... Le cheval Kleenex. heureusement parfois, c'est le cheval qui jette le cavalier!
De plus c'est bon pour le commerce, donc personne n'insite à bien faire, pensez-donc, plutôt que dire à un cavalier de changer sa façon de faire, autant lui dire que son cheval est mauvais et lui en vendre ( ou faire acheter) un autre !

Yves, ou on est AI ou pas. 
Je m'éléve contre toute publicité à travers AI, même indirecte.( voir mes reactions sur certains post )

Serge, Pour votre information, j'ai commencé à m'intéresser à AI, alors que vous n'en aviez encore certainement jamais entendu parlé. J'ai été coordinateur de AI pendant plusieurs années....Et j'ai toujours eu un point d'honneur à ce que les rencontres que j'organisais soient gratuites pour tous et organisées dans des centres qui pouvaient permettre aux cavaliers de trouver des lieux accueillants pour eux et les chevaux.
Educaval, forum que j'ai créé il y a quelques années, suite au constat que nombre d'enseignants ne trouvaient pas de réponses à leurs questions sur la toile et sur le terrain, et parce qu'il est de mon devoir d'enseignant de transmettre à d'autres professionnels ce que les chevaux et les gens m'ont appris,n'est pas une association, c'est un forum,lieu d'accueil et d'échanges courtois en toutes occasions(j'y veille) totalement gratuit.Il n'y a donc donc pas adversité, mais complémentarité avec AI. Personnellement je me sens à l'aise avec les deux.
Et je ne  suis revenu pour organiser des rencontres (car je n'ai jamais abandonné ce forum, ni deux ou trois autres)et adhérer à AI qu'à la demnde de certains.
Ceci pour expliquer mon attitude et que vous compreniez que je trouve votre réflexion déplacée.

Pour en revenir au sujet , beaucoup plus intéressant que les quelques lignes qui précèdent,"si on sait, on veut"," si on veut, on peut", . Quoi qu'en disent les uns et les autres, prendre le temps de bien expliquer, former correctement est parfaitement accepté par la majorité des élèves , si on a pris auparavant le temps de leur expliquer corrrectement ce qu'est le cheval et l'équitation (pas uniquement le simple fait d'être posé sur un cheval!). Je sais que les mentalités, les sociétés ont évoluées, mais l'humain reste humain, comme le cheval est toujours lui même.Les choses sont un peu plus dures, demandent juste un peu plus de persuasion et de conviction.Car choisir d'être enseignant n'est pas anodin et ne demande pas qu'aimer les chevaux.......................

Solkasin, seul l'enseignement contre rémunération demande que l'on soit en possession d'un diplôme (quelle logique!on admet à la FFE que le BP est un diplôme d'animateur, mais on le demande pour enseigner!). Perrsonnellement, j'ai rencontré des cavaliers amateurs qui avaient plus de talents pédagogiques que certains enseignants et une équitation beaucoup plus structurée, logique et respectueuse du cheval.

JM, j'ai toujours clamé que la création d'une cellule "enseignants" devait être la base de toute action. Je n'ai aps changé et , avec Bernard Maurel, nous attendons que les bonnes volontés se fassent connaître afin de mettre sur pied une rencontre et un programme de travail.......