ECHELLE de PROGRESSION
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Ok Yves, l'assiette, mais il me manque certains points.
Je n'arrive pas à faire dire aux intervenants comment ils font !
.Permettez moi de participer au débat sur l'échelle en faisant un copier-collerd'un post que j'avais mis sur un autre sujet.
"Je parlais dernièrement avec une cavalière du haut niveau français qui me disait qu'elle mettait le cheval d'abord dans une attitude d'équilibre, ( passé le stade du jeune cheval en débourrage avancé, bien sûr, et c'est ce que j'avais vu tout au long de sa journée d'enseignement) , et que l'entraîneur allemand qui faisait travailler les cavaliers susceptibles de faire partie de l'équipe de France, dont elle est, (tout autre niveau d'avancement!) demandait le travail selon l'échelle bien sûr. Ce sur quoi elle n'était pas du tout d'accord. Ce sera intéressant de voir comment ces deux conceptions de l'éducation du cheval vers l'art équestre s'articulent, si elles peuvent s'articuler pour un même cheval, ou si, au pire, seule une rupture entre les conceptions des protagonistes règlera l'affaire, l' entraînée conservant sa liberté ...(je ne connais pas les us et coutumes en ce domaine, et quelles sont les relations qui lient les entraînés à leurs entraîneurs officiels.. Bernard Maurel pourra nous renseigner là-dessus)
Cette cavalière ne me semble pas parler la langue de bois, et sa sincérité m'a semblée assurée.
Intéressant, non? on retombe sur des conceptions qui se heurtent depuis le XIXme siècle, la position précédant l'action étant venue au secours des cavaliers confrontés au déséquilibre naturel des chevaux alors à la mode...Nous avons la chance d'avoir de beaux chevaux de toutes morphologies. Adaptons à chacun ce qui en palliera ses faiblesses, et profitera de ses capacités naturelles...allongeons les patinettes, et rassemblons les paquebots, mais jamais sans perdre de vue l'engagement du moteur et le travail de tout l'appareil locomoteur, car comme dit le Dr Desbrosse, "le cheval qui travaille au meilleur de ses possibilités tout en s'économisant au mieux, est celui qui utilise la TOTALITé de son appareil locomoteur" .
Je pense que décider que l'échelle allemande ne peut que satisfaire tout le monde procède de l'idéologie de la pensée unique, et ce serait négliger l'avis de gens sensés et de grands écuyers que de vouloir que tout le monde s'y soumette, même si cela provient d'une conviction profonde et sincère. Il faut tenir compte des arguments contraires.
Cheval-Savoir a donné à Pierre Beaupère la possibilité d'exposer son avis sur l'échelle, mais ce magazine n'étant pas adepte de la pensée unique donnera bientôt la parole à des avis divergeants. Ne pas le faire serait se priver de tout un pan pratique de l'équitation de haute école.
Une question peut être naïve, ou est l'enseignement des réponses aux aides dans cette échelle ?
Je pense que décider que l'échelle allemande ne peut que satisfaire tout le monde procède de l'idéologie de la pensée unique...
Vu de l'extérieur, on a quand même l'impression que la pensée unique est plutôt dans le camp de ceux qui refusent même de s'interroger sérieusement sur l'échelle.
Depuis le début de ces discussions, P. Giorgi explique qu'il souhaite intégrer les principes de la skala à l'équitation classique et ne prétend nullement en faire une utilisation exclusive. En revanche, en face, si j'ose dire, on comprend bien qu'il s'agit uniquement d'exclure définitivement toute référence à l'échelle de progression en en pointant les dérives... tout en se voilant pudiquement la face sur les dérives d'une certaine équitation de légèreté dont j'attends toujours de voir un exemple abouti au plus haut niveau, même "à la maison", même avec un cheval ne possédant pas des allures extraordinaires.
Quant aux articles de P. Beaupère, les détracteurs de l'échelle les ignorent superbement alors qu'ils sont rédigés avec clarté et contiennent une grande partie des réponses (acceptables ou non, c'est selon) aux questions qu'ils posent.
N'empêche, Olivier, que l'entraînement des cavaliers susceptibles d'intégrer l'équipe de France se fait selon l'échelle, sous la houlette d'un entraîneur allemand, et ce doit être très difficile de passer à côté, compte tenu que les juges s'attendent à retrouver sur les terrains de compétitions l'équitation qu' elle produit ou qui en découle. J'aurais envie de dire qu'à la limite, la pensée unique ne serait pas trop grave si elle n'impactait pas la réussite en compétition, et si vous, qui voudriez voir un exemple abouti au plus haut niveau, acceptiez de voir la justesse et la beauté d'une équitation différente, ce qui n'est pas certain. Question de critères. Le quasi consensus actuel sur Oliveira fait rêver, quand on a connu comme moi ce cavalier à une époque où il était relégué au cirque où il entrait en disant "je vous ramène l'équitation de vos pères", rejeté par l'élite cavalière française de l'époque, et tellement triste à en pleurer quand il en parlait. Et les dérives ont fait leur chemin depuis, bien plus graves que celles de cette époque- là. Je me pose la question: comment la même personne peut- elle admirer Oliveira et cautionner l'équitation d'un Patrick Kittel ? (allez voir Goteborg sur equidiawatch, avant- dernier candidat, classé 1er...surtout pour l'artistique dit le commentateur qui a relevé naïvement tout le long de la reprise toutes les caractéristiques d'une équitation de très mauvaise qualité, pas d'engagement, allures mécaniques, pas d'abaissement des hanches etc...)
Quand je regarde l'échelle, je me dis que c'est bien pour un bon débourrage. Dès la basse école, on doit penser à la haute école, et alors là, il faut savoir si on veut aller en compétition sportive ou si on vise l'Art Equestre, et faire un choix circonstencié, c'est à dire, pour moi, prendre de l'échelle l'idée de progression, mais y mettre les échelons appropriés à l'Art, suivant le cheval que l'on met. Et en plus, que cette échelle ne se mêle pas de technique équestre comme celle que Mr Franqueville a concoctée pour la FFE!!. N'avons nous pas assez de bons traités d'équitation en Europe? et en France en particulier?
Et si un jour on s apercevait que "Equitation academique" est construit finalement sur une " echelle de progression" tres proche, voire identique a " l echelle de progression" :)
ex la basse ecole: le cheval est exercé sur une ou deux pistes dans toutes ses allures naturelles amenées a leur plus haut degré de regularité a toutes les vitesses. Decarpentry
ça ressemble bien au premier degré de l echelle ça non ? Ne me dites pas qu ' il y a opposition :)
Bonjour Nelly,
Bravo, tout à fait d'accord.
De plus, si j'ai bien compris, cette échelle s'inspire des Allemands et l'équipe est entrainée par un Allemand.
Où est l'Equitation Francaise passée à l'humanité ????
Pierre, si vous ne regardez pas, dans Decarpentry, les prérequis ("son" échelle de progression) pour en arriver à cette étape en basse école, vous ne verrez en effet pas la différence avec celle des allemands. C'est exactement ce que j'exprime en disant ok pour l'idée de progression, mais ça, ce n'est tout de même pas nouveau!! comment fait- on une EED digne de ce nom, au lieu de n'en faire qu'une cession à la jambe qui n'engage pas plus le postérieur, ne relève pas l'avant-main, et ne fait pas "tomber la poire"avec un cheval qui court après son équilibre, Encolure souvent En Dedans, nuque au niveau du garot? La Guérinière en donne les normes AU PAS. Pour moi, ça veut tout dire, et surtout pas ce qu'en général on dit du trot, "mère de toutes les allures": mére de toutes les allures au niveau du débourrage, certes, et pour toutes les remises en avant à travers toute la progression: remettre le cheval SUR la main pour être plus sûr de le remettre DANS la main quand on le rassemble, mais ne pas faire de la mise SUR la main la finalité de ce qu'on nomme contact, car comme disait Racinet, l'appui SUR la main, aussi minime soit-il, est la part faite au déséquilibre, la 5ème jambe chère à Seeger. C'est ce qu'on voit depuis longtemps dans les piaffer allemands: la tête plonge à chaque poser de diagonal.
Serge demande où est passée l'équitation de tradition française: elle est restée dans le texte de la FEI en français: le cheval doit être DANS la main. Elle se cache encore là. Il ne faut pas oublier le texte français de la FEI, FEI, seul sigle resté français dans cette masse de sigles de ce qui représente actuellement le monde officiel du Dressage.
Une lectrice de C S fait remarquer dans son commentaire que tous les mots clés de l'équitation sont formés, en Allemand, d'un préfixe (ou particule) indiquant un mouvement, un changement d'état. Anlehnung, Versammelung, etc...l'idée du mouvement est toujours là: c'est sans doute une caractéristique du génie de la langue qui reflète le génie de la pensée germanique. Peut-être sommes nous, nous, latins et un peu grecs, plus dans la statuaire, l'intantané hiératique, ne voulant jamais perdre de vue la pesade comme rassembler et équilibre ultime.
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