"légèreté"... n'est pas trop léger ou commercial ??!

Isa peut etre que de travailler sur l' enchainement suivant et ininterrompu, en tachant de meriter 8 a chaque figure ou transition:
trot rassemblé/ passage / trot allongé/ passage /pas allongé / pas rassemblé / piaffer / passage/  piaffer/  passage /  galop rassemblé / 9  changements de pieds aux deux temps.

Vous donnera un debut de reponse a votre question: pourquoi les piaffers de concours..........?
La reponse est sans doute un peu là : parce que les enchainements sont d une difficulté inouie !

 L'argument de Pierre n'est pas totalement recevable...car, au delà des transitions qu'il propose, la qualité des allures entre ces transitions a son importance.Et il est indéniable que nombre de piaffers et de passages (sans parler des trots allongés)que l'on voit aujourd'hui sur les terrains n' ont que peu à voir avec la définition qui en est donnée et avec ce que certains ont pu voir chez NO, PK, Margit Otto Crépin  et d'autres (connus ou moins connus). 
Ne serait-il pas préférable pour le plaisir des yeux et du coeur que les transitions soient moins rapprochées, mais que les allures soient plus douces, décontractées et dansantes.....?

tout a fait Yves, je ne propose pas un exerccie , je donne juste un bout du Grand Prix Special, et  c ' est bien là ou je voulais en venir,et suis tout a fait d accord,  les contraintes du G Prix et GPrix S sont telles qu' elles induisent certaines infidelités aux airs pris dans leur pureté individuelle.
Mais de cela les cavaliers de haut niveau en sont ils responsables ? ils evoluent dans un contexte et en ce sens donnent, au sens rude du terme, " ce que les juges attendent" c est a dire le texte de la reprise. :)

Comme souvent, nous sommes tous d'accord sur les fondamentaux, et j'apprécie beaucoup la justesse des interventions de Pierre . Par contre Yves, évitez de cataloguer les gens suivant leur "statut " . Ce n'est pas parce que quelqu'un est juge qu'il n'a pas de sensibilité ou n'est pas capable d'émotion devant un travail de qualité ( valable aussi dans des situations en dehors du monde du cheval ...) Je partage d'ailleurs toutes vos analyses sauf celle d'Isa, mais il est évident qu'elle ne me connait pas . Sinon, chère Isa, écrivant le 2 Février que vous alliez vous faire gronder, vous ne vous étonneriez pas le 3 février que cela arrive . Mais comment pouvez vous prétendre "ne pas être d'accord avec (ma) vision du rassembler et de l'équilibre" alors que  nous n'avons jamais échangé et parlé technique avec des chevaux sous les yeux ( ou sous les fesses ) ? Comment pouvez vous prétendre que Kyra ou Imke ne sont pas parmi les meilleures cavalières  du monde en vous basant sur une  simple vidéo et sans avoir personne à mettre en face pour montrer mieux ? Comment enfin osez vous affirmer que pour moi il n'existe que les champions de concours alors que je mentionne justement dans mon message les chevaux de Magali et Frédéric Pignon ? Et votre référence à Nuno Oliveira, que j'ai le plaisir d'avoir rencontré plusieurs fois est bien maladroite, puisqu'il entrainait aussi bien pour le concours, pour le spectacle, ou pour le plaisir des amateurs .
Donc, pour être crédible, essayez d'abord de comprendre ce que à A I nous défendons : la belle équitation, basée sur les principes classiques, telle que tous les intervenants sur ces échanges en ont parlé . Et n'hésitez pas à adhérer pour venir en discuter, car A I  a aussi l'ambition d'être une tribune pour défendre la bonne équitation, voire les meilleures équitations de dressage actuelles ...

 Je ne catalogue nullement...Et je partage totalement ces écrits:" Ce n'est pas parce que quelqu'un est juge qu'il n'a pas de sensibilité ou n'est pas capable d'émotion devant un travail de qualité ( valable aussi dans des situations en dehors du monde du cheval ...) "C'est pour cette même raison que je me suis refusé à pousser plus avant dans le jugement d'épreuves de dressage de manière officielle: la différence entre le classement par les notes et le classement du coeur me laissait souvent mal à l'aise.
Et s'il est vrai que je partage certains points de vue de Isa comme de Bernard ou de Pierre, je ne suis pas aussi catégorique sur les jugements, me refusant à émettre une opinion sur la seule vision de vidéos.

Puis-je soumettre cette citation de René Bacharach, qui me semble tout résumé et surtout notre action au sein d'AI:

"Il faut rechercher le bien commun des équitations qui veulent le bien-être du cheval!"

Pierre, vous avez peut être bien raison, mais alors il faut revoir à la baisse les exercices demandés lors de ses reprises ?! Si les cavaliers ne peuvent pas techniquement faire chaqu'un des mouvements du grand prix dans le bon équilibre pour le cheval, à quoi cela sert-il de montrer des mouvements qui ne sont pas justes ???

Mr Maurel, je comprends que je vous agace peut être un peu, c'est vrai, qui suis-je pour remettre en question ces grands cavaliers!!
Vous imaginez bien que j'ai regardé un certains nombres de vidéos avant de répondre et non, désolée, je n'aime pas ce que je vois !!
J'ai des cavaliers à mettre en face oui, certains ne sont plus là, d'autre si, je pourrais donc parler de La Guérinière, Antoine Pluvinel, Nuno Oliveira, Dom Diogo de Bragance, Philippe Karl, Felipe Graciosa, de Manuel Jorge Oliveira dans les plus récent !

Je ne vois pas le rapport avec Nuno Oliveira, même si je suis heureuse pour vous que vous l'ayez rencontré. Il entrainait toutes sortes de cavaliers j'en suis contiente figurez vous ! Ca ne change rien à mes propos. D'ailleurs comme tout "enseignant" ses élèves n'ont fait qu'intérpréter avec plus ou moins de tacts ce qu'il leur avait transmis !

Le travail que je fais depuis plusieurs années sur le simulateur pour enseigner le balancier global m'a fait comprendre à quel point la plupart des cavaliers sont bouger, d'éséquilibré, manipulé par leurs chevaux, comme il est dificile de résister dans sont corps aux d'éséquilibres du cheval à toutes les étapes de son dressage.
Donc quand je vois des cavaliers, de surcrois, qui tourne en grand prix qui bougent des pieds â la tête por faire piaffer leurs chevaux je vous le dis : "Ils ne sont pas dans l'impulsion !!"
Je vois des chevaux handicapés de l'arrière mains, qui sautillent sur des postérieurs raides. Je ne vois pas comme je l'ai vu chez Manuel J. Oliveira une arrière main vibrante pleine d'énergie....
puisque vous souhaitez des vidéos voici une qui me plais plus
http://www.youtube.com/watch?v=UwpuP14gI2U
Ce n'est pas parfait mais c'est ce que j'aime, il montre un produit de son élevage, un cheval de 7 ans à l'époque, en court de dressage. Le cheval n'est pas encore fermé devant, mais on voit un cheval dont les hanches travails souplement même si parfois il perd encore l'équilibre. Pour moi ça c'est de l'équitation classique ou on progresse au rythme du cheval.

Voici un aperçu de ce que j'aime bien... même si ce ne sont que des bouts de travaux et pas une reprise entière:
http://www.youtube.com/watch?v=_oSHXKzHmqo&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=g63g9r9_N3Q
http://www.youtube.com/watch?v=U6mWVp3uT5Q&feature=related

Je me permet une dernière question:
Le problème ne viendrait-il pas de l'égo des cavaliers qui plutôt que de concourir sur des épreuves qu'ils maitrisent emmènent leur chevaux dans des difficutés qui aboutissent à ce qu'on voit ? Ne faudrait il pas revoir à la baisse nos exigeances ?

Isa

 Je n'ai pas visionné toutes les vidéos que propose Isa; Perrsonnellement, je n'apprécie que peu celle du Salon  du cheval . Je rappelle que je n'apporte que peu de crédit à des jugemenrts à partir de vidéos, fussent-ils les miens, car il manque la dimension du ressenti visuel tel qu'il peut être quand on voisine le cheval (et ce ressenti importe pour une appréciation juste!). Quant aux autres, si elles correspondent plus à ce que je considère comme une belle équitation, il faut faire remarquer que ce sont des vidéos de travail et d'éducation et non pas de présentation en compétition...et cela fait TOUTE LA DIFFÉRENCE!
Et la remarque de Isa sur la possibilité de revoir à la baisse l'encahinement des mouvements lors des reprises de compétitions serait peut être une bonne opportunité pour réconcilier la majorité avec une équitation plus "admirable".

Parmi ces videos toutes presentent une recherche de la legereté, chacun a sa maniere, en ce sens , rien a dire.
 Mais, le fait  que seul un des cavaliers soit (ou ait été) membre d'honneur de AI me rassure pleinement sur le fait que mes representations du travail le plus  juste possible dans la plus grande legereté  possible a l instant T ne soient pas trop evaporées :)

Pierre, je lis depuis longtemps tes interventions (sur l’autre forum d’abord) avec respect et intérêt et je salue ton honnêteté : tes références me rendent curieuse et je crois qu’il serait intéressant que tu développes sur un nouveau sujet les notions de "swinging back" et de « shaping ».

Concernant effectivement le cadre des reprises de haut niveau, dans «  réflexion sur le dressage » paru dans le dernier « Eperon », Christian Carde donne les informations suivantes : la reprise olympique de1932 durait 16 mn. En 1939, le grand prix de dressage d’Aix la chapelle comportait 32 figures à exécuter en 14 mn. De nos jours, c’est en moins de 6mn que les chevaux de Grand Prix doivent exécuter 33 figures contenant toutes les difficultés de la haute-école…D’où un cheval tout le temps tenu alors qu’il devrait se tenir seul. »

…

Même point de vue qu’Yves pour l’appréciation de vidéos.

Et je reviens aux chevaux en rejoignant Isa : les chevaux n’ont pas changé. Toutes les races de chevaux de sport obéissent aux mêmes lois de la biomécanique et, de plus, leur cerveau, comme celui de tous les mammifères supérieurs est apte à l’apprentissage, à condition d’en respecter les étapes biologiquement incontournables.
Ce que sait faire, depuis Xénophon, l’équitation classique. Ce que ne respecte pas le dressage « moderne ». Les « nouvelles techniques » passent en force et l’hyperflexion n’est qu’un outil de coercition, au mépris de l’intelligence du cheval. 
                 
J’ai recueilli, il y a 20 mois, dans les poubelles du « dressage moderne », un KWPN de 9 ans.1.75 m, par Gribaldi, bien noté en concours depuis l’âge de 3ans ½, cassé à 7 ans et oublié au pré son année de 8 ans.
J’ai vu des pur-sang et des SF mieux faits que lui et nous venons d’adopter un trotteur de trois ans, non débourré, dont le trot passagé naturel éclipse (presque) Totilas -) .

Il a fallu 6 mois pour sortir le KWPN de sa prostration mentale et 16 mois pour que son physique tienne. Je l’ai fait monter à Pierre Beaupère qui a confirmé mon ressenti : ce cheval n’est pas dressé ! Il répond mécaniquement à des stimuli mais n’a pas assimilé les bases. Quand Pierre l’a doucement amené au piaffer, le cheval s’est brusquement jeté dans l’exercice, actionnant ses jambes en gestes rapides et saccadés, le corps contracté avant de se jeter de coté, paniqué. Quelle maltraitance a-t-il subi pour le forcer à lever les pattes et qui lui ait laissé un si mauvais souvenir ?

Les KWPN ne sont pas plus adaptés que les autres chevaux au dressage « moderne » mais c’est eux qui en payent le prix fort, mis à la mode par le savant marketing de leur filière d’élevage et de valorisation.

Et comme il est question d’Anja Beran, il faut aller voir comment elle a restauré (comme on restaure une œuvre d’art) un certain Flamingo, star du dressage de compétition à 6/7 ans puis abandonné, une fois cassé.

Et c’est bien l’équitation de légèreté qui peut rendre leur dignité à ces chevaux abusés par ces « nouvelles techniques ».