de l'eohippus à l'equus
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"Un peu de pré ou de paddock ne nuit pas"
C'est juste de la provocation ?
Ce qu'on cherche à savoir ici est si 100 % box ou 100 % pré sont nuisibles ou non. Je pense qu'on peut trouver un consensus pour dire qu'une heure au box ou au paddock ne risque pas d'avoir trop de conséquences néfastes.
Sinon, j'approuve la réflexion d'Olivier.
quand vous montez votre cheval et que vous sentez qu'il fait le dos rond en contraction , la justice consiste à ne pas creer des conditions ou vous surmultipliez le probleme ... Comme je l'ai dit , l'idée du nuisible ou du profitable sont d'abord question de sentiment , parce qu'ils sont d'abord pour le cavalier question de gymnastique .
les cavaliers de sentiment n'ont pas besoin d'images .
Un peu de pré ou de paddock ne nuit pas, nous sommes tous d'accord.
Non, pas tous d'accord. Un cheval ça vit dehors et éventuellement un tout petit peu de box ne nuit pas.
Un ancien du Cadre Noir, De Padirac, écrit dans son livre dans un style hautain et nombriliste, un chapitre intitulé "le cheval libre et au pâturage". Selon lui il n'est absolument pas possible de dresser un cheval laissé libre après le travail. "Dès le premier jour de son travail, le cheval est en religion. Il est aux ordres. Plus question pour lui de se dire : je veux aller à droite, donc je vais à droite ! C'est fini la joie des vertes pâturages". (De Padirac)
Ca se discute et le contraire n'est pas difficile à prouver.
M de Padirac savait bien qu'infinies sont les combinaisons du cheval pour ne pas donner une flexion du dos correcte , et que les cavaliers peu avertis laissent leur cheval se traverser ou se dérober , par la tete , la nuque , les épaules ou les hanches par de petits mouvements de dérobade qui pour eux sont imperceptibles , mais que le dresseur avisé quand à lui sent et pour lequel il est totalement intransigeant .
Deux petites expériences vécues avec mon premier cheval, il y a quelques années de cela maintenant, pour étayer le débat.
Ce n'est qu'un cas particulier, j'en ai bien conscience :
- Cheval qui a longtemps vécu au box, qui mordait beaucoup (au sanglage entre autre mais aussi quand quelqu'un passait devant son box). A partir du moment où il a été mis au pré, plus aucune réaction de ce genre. Il a été remis au box plus tard et dès le premier jour il a recommancé à mordre.
- Il a été un bon moment au pré tout seul. Il venait toujours me voir lorsque j'allais le monter, il hennissait en me voyant et arrivait vers moi à une allure vive, tout content. Vraiment un cheval heureux de bosser avec moi. Du jour où on l'a mis avec des potes, il n'est que très rarement venu vers moi quand j'allais le chercher au pré.
En gros, il peut être très content de vivre au pré tout seul et de bien travailler avec son gentil propriétaire, lorsqu'on le met avec des animaux de son espèce, son gentil proprio n'existe plus, étonnement !
Je ne pense donc pas que le fait qu'un cheval paraissent heureux de quitter et retrouver son box soit un signe de ce qui est le mieux pour lui. C'est triste, on était heureux de compter pour lui (qu'on pensait), mais il y a mieux pour lui...
P.S. J'attend moi aussi de voir quelques vidéos de Upwelling et ses chevaux au travail, pas par défi mais bien par curiosité.
Ces échanges sont excellents, et je n'ai pas la disponibiité pour y intervenir, mais cela me plait beaucoup ; je profite juste de l'occasion pour dire que les échanges en direct qui s'organisent sous la bannière d'A I sous forme de "Rencontres pédagogiques non commerciales " pourraient tout à fait illustrer ces divers thèmes ; j'espère vivement que les candidatures pour en organiser ne vont pas tarder à fleurir lors de notre prochaine A G !
quand un cheval cherche à mordre quelque chose qui est au contact de ses côtes , c'est souvent un signe que ses côtes sont sensibles et souvent douloureuses
C'est bien ce que je pense, qu'il y avait sensibilité, mais pas forcément aux côtes elle-mêmes. Peut-être un problème de digestion. Ou peut-être encore un problème psychologique venu de l'enfermement et qui lui causerait des soucis au "ventre". Plein d'hypothèses possibles.
les cavaliers de sentiment n'ont pas besoin d'images
... et sont donc priés de croire sur parole upwelling, cavalier de sentiment autoproclamé.
Que le cheval en box soit plus confortable pour son cavalier parce qu'il lui évite bien des efforts, je n'en doute pas...
Qu'il puisse éventuellement ne pas y être trop malheureux, ça pose question, mais pourquoi pas si l'on prend le temps de l'en sortir suffisamment...
Qu'il soit nécessairement plus dressable parce qu'au box... il faudrait des arguments autrement étayés que des affirmations gratuites pour m'en convaincre.
Je me tiens prudemment à l'écart, cependant:
Animal de troupeau, le Cheval porte en ses gênes, n'en doutons pas, des notions sociales telles que hiérarchie, loi et justice.
Je crois qu'à son niveau, le Cheval possède un sens profond de la justice. S'il est affecté, au travail, par ce qu'il perçoit comme de l'injustice, il risque de déprimer. Je suis persuadé qu'un cheval peut déprimer pour simple sentiment d'injustice.
Au contraire, s'il sent qu'il est payé en retour de ses efforts, et Dieu sait que sa bonne volonté et son désir de plaire sont presque sans limite, il rentrera au box le coeur léger.
Payer le Cheval en retour de ses efforts:
Demander des efforts raisonnables et raisonnés (et dans ce cas exiger ou ne pas demander). Remettre dans une attitude de détente après chaque exercice. Voila tout ce notre partenaire attend de nous. Point n'est besoin d'être un grand écuyer, le grade d'honnête cavalier contribue à entretenir le moral du Cheval, lequel apprécie l'honnêteté et la justice. Bis repetita. Et finalement, on me dira que je n'enfonce que des portes ouvertes. Le sont-elles vraiment pour tout le monde?
Un peu de pré ou de paddock ne nuit pas, nous sommes tous d'accord.
Bien que modeste cavalier, j'ai l'immense satisfaction d'affirmer que ma monture sort du travail et rentre au box l'oeil vif et taquin.
Christopher
PS: Croisé avec Olivier.