de l'eohippus à l'equus
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Cela dit on aimerait quand même bien vous voir sur une vidéo histoire d'être sûr que ce que vous avancez avec autant de convictions soit bien le fruit de ressentis équestre et non seulement d'une culture acquise dans les bouquins uniquement. Histoire d'être bien sûr que vous, vous en fassiez, du "dressage et redressage".
C'est possible, ça, ou est-ce trop dur de sortir de l'anonymat ?
Je crois que nous sommes en train de mélanger deux sujets:
- - les techniques équestres menant à la rectitude.
- le cheval, être vivant doué d’émotions qui déclenchent des comportements.
Il y a d’ailleurs deux forums différents sur ce site : « Propos de cavaliers » et « à propos de chevaux »…
Tous les maîtres classiques donnent des outils équestres.
Quelques uns savent choisir lesquels, en fonction des réactions des chevaux auxquels ils les appliquent : ce sont les écuyers qui savent faire preuve de tact, à l’image de Nuno Oliveira, qui a pu étudier tous ceux qui l'ont précedé et qui aimait les chevaux.
Souvent ces derniers préfèrent s’occuper de redressage.
une excellente étude faite sur les cavaliers du passé , en montrant les evolutions dans le temps des modes de pensée , et leur influence sur la manière de monter , c'est l'étude qu'avait fait le comte d'Aure ...
Pour revenir au sujet , qui en effet se décline avec plusieurs sous questions .
une des idées de base , pour le cavalier académique , est de maitriser chez le cheval dont il a la responsabilité " l'instinct de liberté ".
comme on ne maitrise pas un instinct , on cherche à agir sur ses manifestations .
l'instinct de liberté suffit au cheval pour mouvoir sa masse en tous sens , à toutes allures ,
néammoins l'observation montre que ce même instinct de liberté , amenent la plupart des chevaux , une fois enfourché , à surélever l' arriere main , raidir le dos , surcharger les épaules , contracter les muscles de l'encolure . Sur un autre post on voit un vétérinaire Américain palper ces zones de contractions et constater les problemes physiques qui en résultent .
le cavalier qui essaie de comprendre s'aperçoit alors que reflechir avec profondeur sur " l'instinct de liberté " est donc une clé essentielle du savoir equestre .
Pourquoi est-ce l'instinct de liberté qui amène le cheval enfourché à toutes ces contractions ?
N'est-ce-pas seulement le manque d'habitude au début puis un manque de musculature et sans nul doute des douleurs ?
J'aurais tendance à penser que l'instinct de liberté provoque plutôt la fuite (qui peut arriver aussi).
Autre question : jusqu'où est-il déontologiquement acceptable d'aller dans la recherche de destruction des manifestation de l'instinct de liberté du cheval ?
la destruction des forces instinctives c'est du Baucherisme ...
néammoins votre questionnement est juste . un cheval qui se contracte sur les épaules peut tout à fait chercher par là un échappatoire , entre autre à la maladresse de son cavalier quand un cheval se contracte sur les épaules et marche de la cuisse
c'est bien que les aides ne jouent pas leur rôle ..
De l'eohippus à l'equus, vous en arrivez aux contractions, quel cheminement .....
Ce qui me surprend dans vos échanges est que vous parlez du cheval de façon générique.
Or, ils n'ont pas tous la même conformation ni le même psychisme.
Par exemple, les postures de fuite : certains partent le nez en l'air, la tête haute, le dos plat ou creux tout en surveillant leurs arrières ....
D'autres, la tête basse, en appui sur leurs membres postérieurs, le dos rond.
Montés, ni les uns ni les autres ne changent de cpmportement.
L'équitation, le tact équestre ne seraient-ils pas aussi l'adaptation de l'homme à un cheval ?
Cette équation spontanée a donné de célèbres couples.
ce que j'ai remarqué , c'est que le cheval que l'on travaille ne change pas de comportement tant qu'il est dans un placer sur les épaules , mais quand il prend un placer d'équilibre , il y a une modification en profondeur de sa personnalité ... c'est une observation que j'ai faite , je pense et c'est mon opinion , que la flexion costale que le cheval donne dans le placer d'équilibre est essentielle dans ce processus ...
supposition :
le cheval sur les épaules n'est pas dans un bon équilibre pour sopporter le poids du cavalier ===> il se contracte ===> douleurs ====> comportement peu agréable
après gymnastique, il acquiert un équilibre mieux adapté à ce qu'on lui demande, une meilleure musculature ===> exercices plus faciles, contractions et douleurs disparues ===> comportement plus coopératif
cela pour le physique
du point de vue mental, un travail gentiment dosé favorise la confiance du cheval envers le cavalier ===> comportement plus agréable
la "recette" convenable pour le cheval X devra être adaptée au cheval Y puisqu'ils ne sont pas des machines
une culture n'a pas vocation à convaincre ...
et encore moins une culture académique dont le phénomène fondateur est justement l'echec de Socrate à convaincre l'Agora ...