quelle est la bonne embouchure ?
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Philippe, il est plaisant de vous lire, vous êtes très "à propos". Merci
Nathalie Bégou écrit:
Oui c'est une des positions, France. Elle est même conseillée par Mr de la Guérinière dans son ouvrage "lécole de la cavalerie" p 85 : "les jambes doivent être droites et libre du genou en bas, près du cheval sans le toucher" ; "les jambes trop raccourcies lorsqu'on peserait sur les étriers feraient sortir de la selle"
Tout à fait d'accord avec vous là-dessus, on me l'a rentré dans la tête (ou dans le corps ?) et ça n'a pas toujours été facile, parce que, justement, il y avait la remarque "pas sur l'enfourchure" !
Mais peut-être ne mettons-nous pas le même sens sur ce terme ?
D'accord aussi pour ne pas peser sur les étriers ; toute la difficulté est de trouver la bonne longueur, qui permet de reposer le pied dessus, sans trop s'appuyer
Je ne veux surtout pas alimenter une polémique ; finalement, j'aurais tendance à penser que la bonne attitude (le mot "position" m'évoquant un peu quelque chose de figé) est celle qui permet d'être efficace en ne dérangeant pas le cheval
Message édité par: france, à: 2008/06/30 18:55
Bonsoir à tous,
Jane je ne suis pas contre le fait de monter en licol, mais je monte systématiquement rènes longues une à deux fois par semaine en extérieur et Nocario ne semble alors pas du tout contracté par l'embouchure...
Ce qui le contracte/ contractait (puisque aujourd'hui les choses ont évoluées vers le meiux) est la prise de contact avec le mors de filet...Mais j'avoue en être en partie responsable : n'ayant pas ce problème en pelham en travaillant pourtant uniquement sur la rène de filet, je pense que j'ai observé la même tension de rènes en filet, à savoir trop souple. Tension qui avec le mors de filet n'engendrait pas du tout le même résultat.
Lors de ma dernière séance en filet les paroles de Mr Oliveira rappelées par Piotr la veille ("votre main doit être du ciment quand vous résistez, du beurre quand vous cédez") n'ont cessé de raisonner en moi. Je n'ai pas laissé la porte ouverte, comme je pouvais le faire avec le pelham, j'ai résisté, et au bout de quelques minutes Nocario a fini par comprendre et par céder.
C'est pourquoi, monter en licol est certainement très formateur, mais je ne pense pas que dans ce cas précis cela m'apporte une information particulière.
Concernant les gravures, je suis d'accord avec vous et avec Hervé sur le fait qu'une gravure n'est pas une preuve....Mais en l'occurrence je n'ai pas parlé de gravure mais de définitions factuelles de Newcastle, La Guérinière et Decarpentry. (je vous prie de m'excuser mais étant en plein dans ces lectures actuellement, il m'a frappé de voir que Yasmine conseillait à France de s'assoir sur les fesses et de remonter ses étriers afin de mettre du poids dans ses talons. Position semblant être confirmée pas Pierre..)
Me concernant je ne sais pas s'il existe une position en dressage mieux qu'une autre, personellement je tends plus vers celle de Piotr, ressemblant étrangement aux définitions que j'ai citées...
Amicalement
Nathalie
Bonjour à tous
Oui ma position est un peu caricaturale mais elle me convient et je l'assume complètement d'ailleurs j'avais bien précisé de ne pas prendre le cavalier comme modèle.
En tout cas je vous remercie de vos avis, je ferais de mon mieux pour en faire bon usage.
Quant au courage je n'en ai point puisque je n'ai pas peur.
pierrex
Bonsoir,
Mr Farnault je vous remercie pour votre intervention et espère en avoir correctement compri le message...
Si ce n'est l'embouchure qui crée la résistance il en résulte alors de se tourner vers le cavalier car comme le dit si justement Pluvinel "seule l'ignorance est la cause de résistance, et non la mauvaise volonté du cheval"...
Il ne me reste plus qu'à espérer que ma sensibilité ait raison de mon ignorance!...
Pour en revenir à la position par exemple. Ce soir, ayant mes lectures du moment en tête, j'ai ralongé d'un trou mes étriers (je l'avais déja fait et j'en gardais un bon souvenir), et bien j'ai senti immédiatement mon assiette avoir plus de liant, ce qui a engendré simultanément une meilleure aisance sur Nocario...mes pieds étaient juste reposés et calés sur les étriers, et suivaient les diagonaux... je me suis sentie bien, et il m'a bien semblé que Nocario aussi...
Pour les mains grace à Jeanne et à Pierre, je les avais déja remontées, merci encore pour m'en avoir fait prendre conscience !
l'ensemble m'a permis de constater une nette amélioration puisqu'en en milieu de séance je n'avais plus aucune résistance, un contact léger, du moteur... je n'y crois pas encore cela me parrait rapide ...(J'attends la suite pour confirmer! ;-) )
Je ne manquerais pas de vous donner des nouvelles et j'essaierai de me faire de nouveau filmer pour continuer à avoir vos précieux avis !
Bien amicalement,
Nathalie
je n'y crois pas encore cela me parrait rapide ...
Ben moi j'y crois : j'ai fait le même genre de copnstatations après un stage sur le simulateur de Peteris pour travailler la position en balancier global (position qui permet de se rapprocher d'ailleurs de celle des anciennes gravures, mais pas parce qu'on est sur l'enfourchure et raide comme un manche à balai, plutôt parce que le maintien du dos fait descendre l'amortissement des mouvements du cheval dans les hanches du cavalier). La position de la selle est importante aussi : avant de monter, je fais travailler mon cheval sellé à pied ou à la longe au moins quelques minutes puis je recule ma selle de quelques centimètres avant de resangler, ce qui permet de bien dégager le garrot.
Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/08/06 10:03
Nathalie,
lisez Newcastle du bout des cils seulement.
Philippe, je vous rends ce clin d'oeil.
Une petite remarque sur la mise en selle et la monte à cru évoquée par Yasmine : il est rigoureusement exact que la monte à cru est une preuve par neuf de la qualité de l'assiette, mais de la qualité de l'assiette...dans la monte à cru.
Je m'explique avec un exemple que beaucoup auront traversé à leurs débuts : la mise en selle sans les étriers entraîne le cavalier à monter sans les étriers ; mais, dès lors qu'ile rechausse ses étriers, il est à nouveau perturbé, et "ne sait plus" monter chaussé.
En conséquence, je rejoins Yasmine, à ceci près que je pense qu'il faut s'astreindre, et pendant toute notre vie de cavalier, à monter à cru, chaussé, et déchaussé.
En outre, on peut être le meileur cavalier du monde et passer pour une assiette médiocre avec un cheval très inconfortable (inconfortable pour diverses raisons, là n'est pas mon propos), ou être une assiette médiocre passant pour la meilleure du genre, sur une monture bénie de la Nature.
Enfin, Nathalie, pour tout vous dire, j'ai vu l'immense Oliveira être malmené dans sa selle par un cheval qu'il éduquait au changement de pied isolé ; ce qui n'enlève strictement rien à l'admiration lucide que je lui portais. Au contraire.
Bonne journée,
Jane Aériks
Bonjour Jane,
Auriez vous par hazard était l'élève d'Oliveira ?
PS: pourquoi lire Newcastle "seulement du bout des cils" ?
Message édité par: sambista, à: 2008/07/01 11:56
La conversation ayant évolué, je reviens en arrière.
Où « se trouve le duel : est ce ma main, est ce l'embouchure...? » (Nathalie).
La réaction de Nocario au mors de filet n’indique probablement pas une sensibilité particulière, mais plutôt démontre t-il avec être comme un ressort débandé.
Le pelham (ou la bride) utilisé pour remédier à une difficulté de relation avec un cheval dissimule la raison de l’apparent désaccord. (cela a été évoqué)
Le choix de changer de mors soustrait également le cavalier à la responsabilité de rechercher ce qui ne va pas, puisque cela va tout à coup bien mieux.
« Les mystères de l'embouchure (Nathalie) » dépendent, à coup sûr, de la qualité du sentiment que le cavalier possède des mouvements du dos du cheval, de la flexion de son rein et de leur répercussion sur la mobilité des postérieurs.
Reprendre le dressage d’un cheval équivaut à lui redonner, avant toute spécialisation, la liberté de ses propres mouvements.
Sinon le cheval montre le handicap qui lui est imposé : « Ce soir, je l'ai remis en filet pour "l'écouter" de nouveau. Il est bien, même très bien, tant qu'il est au pas, mais dés qu'il passe au trot il se contracte et précipite » (Nathalie).
Le cheval « me demande juste de tenir compte de son avis (Nathalie) ». L’oubli de mettre le cheval en condition physique de pouvoir répondre correctement à son cavalier conduit « bon nombre de cavalier "cisailler" pour mettre le cheval rond » (Nathalie).
« Le colonel Ch. Carde a dit, "c'est la main qu'il faut changer, pas le mors" » (Françoise). Je me permets de rajouter : c’est également la relation avec le dos du cheval qu’il faut améliorer en priorité. La main du cavalier et « la mise en main » suivront et le mors lui aussi « deviendra meilleur ».
C’est mon expérience et je n’ai aucun doute à ce sujet. Clin d’œil à Jane…
Par contre concernant Nocario, seule Nathalie peut se rendre compte de la marche à suivre au sujet de la mise en condition de son cheval utile à sa mise en main.
Amicalement. Bye.