Main/légereté/enseignement
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Cher Auteur anonyme
Pour un cavalier en équilibre sur les étriers, les genoux sont des points fixes d´autant plus fixes qu´il les serre fort :-)
Cordialement
PK
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Dear anonymous Author
For a rider in balance on the stirrups, knees are fixed points as much more fixed as he tightens them hardly :-)
Cordially
PK
(par Peteris Klavins)
Cher Monsieur,
Suite à votre analyse, ci-dessous mes commentaires :
L´équilibre debout sur une balançoire est dèjà au départ on ne peut plus précaire. Le moindre mouvement imprimé à cette balançoire rend cet équilibre impossible si on ne se tient pas aux cordes, à moins de posséder des talents d´acrobate. Or n´importe quel cavalier d´obstacle digne de ce nom peut sans problème maintenir son équilibre, sans se retenir aux rênes, en conservant à tous moments son centre de gravité à la verticalité des étrivières, quelque que soit l´allure et les mouvements de son cheval. La raison est que, en plus de la pression sur les étriers, le contact du plat des cuisses et du genou participe au maintien de l´équilibre. Ce qui n´est bien entendu pas le cas sur une balançoire où le seul point de contact se limite à la plante du pied. Pour cette première raison, l´analogie de l´équilibre sur une balançoire avec l´équilibre à cheval ne me parait pas adaptée.
D´autre part, si vous maintenez une masse devant vous, la force gravitaire appliquée par la masse sera verticale et dirigée de haut vers le bas, au même titre que le poids du sujet. Le fait de tenir cette masse va avoir pour effet que le centre de gravité du "sujet + masse" va se situer légèrement en avant du plancher de la balançoire. Maintenir son équilibre va alors consister à reculer le corps de façon à ce que le centre de gravité recule à la verticalité du plancher de la balançoire, ce qui parait déjà on ne peut plus périlleux. Si vous lachez la masse le centre de gravité du sujet se retrouve en arrière de la verticale, d´ou une perte évidente d´équilibre, l´équilibre de départ étant déjà à l´origine très précaire.
Or à cheval, la force de traction n´est pas verticale mais plutôt dirigée vers l´avant, ce qui modifie considérablement le problème en facilitant grandement d´une part, l´adoption d´une attitude permettant de résister et, d´autre part, l´adaptation réflexe du cavalier consécutivement à la cession du cheval. De nouveau, l´analogie avec l´expérience de la balançoire ne me semble pas judicieuse.
Cordialement vôtre,
Dominique
(par Dominique DURAND)
Bonjour Dominique,
La signification de ma petite plaisanterie sur le cheval de Steinbrecht, qui serait un hybride avec le lapin, est simplement que le maître à penser du dressage moderne avait une interprétation pour le moins problématique de la locomotion du cheval.
Il néglige en effet complètement le rôle des antérieurs, ce qui ne lui reste comme moyen d´équilibrer le cheval que l´engagement des postérieurs obtenu par l´opposition de la main et des jambes, avec toutes les conséquences que l´on connaît maintenant sur l´intégrité physique et morale du cheval.
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Cher Dominique,
Je suis d´accord avec vos conclusions.
C´est bien le cavalier qui se rééquilibre et j´ajouterais sans bouger ses mains, ce qu´un cavalier d´obstacle de bon niveau peut réussir à faire. La position en équilibre permet plus facilement au cavalier de déplacer son centre de gravité vers l´arrière, ce qui lui offre indubitablement une capacité de résistance plus grande mais au détriment de son équilibre, qu´il lui fa.
Dans la position assise correcte, telle que l´a décrite Peteris, le cavalier n´a pas besoin de se rééquilibrer car il a résisté d´une façon purement statique. En ce qui concerne la fixité cette position, si elle est accompagnée d´un fonctionnement correct évidemment, est donc incontestablement supérieure.
Les paramètres à prendre en compte sont donc complexes - force du cheval, agilité du cavalier, qualité de son fonctionnement en position assise.
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Bonjour Peteris,
"je ne sais si mes compétences en biomécanique sont irremplaçables"
Je pense qu´en matière de fonctionnement du cavalier, elles le sont en effet !
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Je ne comprends pas comment" l´engagement des postérieurs (serait)obtenu par l´opposition de la main et des jambes " dans le système de Steinbrecht. Un cheval comprimé n´est pas un cheval engagé et pas davantage un cheval en équilibre. Merci pour un complément d´explication
(par Olivier Collomb)
Mon Cher Hervé,
Je suis en totale opposition avec l´opinion que vous avez de l´équitation pratiquée par Gustav Steinbrecht. Je considère pour ma part que c´est au contraire et de très loin l´équitation la plus rationnelle, la plus juste. Je pense même, et cela n´engage que moi, que pour un cavalier, c´est une véritable infirmité culturelle de n´avoir pas analysé longuement "Le Gymnase du Cheval" qui est comme l´écrit le Général Decarpentry je cite : le traité de Haute Ecole le plus complet qui ait été écrit, un véritable monument de l´Art Equestre.
Cette équitation basée sur la rectitude et le mouvement en avant, où le rassemblé et donc la légèreté est obtenu dynamiquement par avancée des postérieurs sous la masse, et non pas le report de poids sur l´arrière main, est extraordinairement adapté à la préparation du cheval de sport, et en particulier du cheval d´obstacle de haut niveau.
Cette notion du rassemblé est d´ailleurs exactement celle de Nuno Oliveira qui écrit dans ses notes sur l´enseignement " La sensation du rassembler, c´est lorsque le cavalier sent que la queue du cheval passe entre ses jambes et non que la tête va vers l´arrière". On ne peut être plus clair.
Ce n´est d´ailleurs pas par hazard que les cavaliers allemands en général, qui considèrent Le Gymnase du Cheval comme leur Bible équestre, et Markus Ehning et Ludger Beerbaum en particulier, écrasent littéralement la concurrence en appliquant à la lettre le principe de STEINBRECHT consistant à ne jamais obtenir le rassemblé (donc la légèreté et la perméabilité du cheval) au détriment du mouvement en avant et du cheval sur la main.
STEINBRECHT est donc d´un modernisme hors norme et incontournable pour la préparation du cheval d´obstacle de haut niveau, épreuve OBJECTIVE où le but clairement identifié consiste à controler son cheval pour franchir sans faute et le plus rapidement possible une succession d´obstacles d´1m60 de haut. Dans ces conditions les meilleurs sont vite identifiés et sans aucune contestation possible. Ce sont ceux qui gagnent.
En revanche, je me garderais bien de me prononcer concernant la discipline dite de "dressage", tant le jugement susceptible d´être porté est, par essence même, hautement SUBJECTIF, laissant le champ libre à toutes sortes de théories et argumentaires folkloriques et bavardages à l´infini, sans que l´auteur soit sanctionné d´une manière ou d´une autre, restant ainsi bercé d´illusions.
Cordialement vôtre,
Dominique DURAND
(par DUPONT)
Bonjour M. Collomb,
Je crains que ce complément d´informations ne puisse vous être donné que par le livre de Steinbrecht.
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Cher Monsieur,
En simplifiant le concept de Steinbrecht pour obtenir le rassemblé :
La main fait office de barrière intelligente. C´est à dire qu´elle résiste, cède et décontracte à propos. Sur la barrière de la main et la stimulation des jambes du cavalier, les hanches du cheval se plient et les postérieurs viennent chercher la masse dessous. Le ploiement des hanches a pour conséquence le relevé de la base de l´encolure et de l´encolure proprement dite. C´est donc l´activité des postérieurs qui est à l´origine du recul du centre de gravité et donc de l´allègement de l´avant main.
Attention la résistance des mains doit se produire légèrement avant l´action de jambe. D´autre part l´appui (restant moelleux, la nuque cédée et le cheval perméable) est directement fonction, pour conserver le mouvement en avant, de l´équilibre du cheval. La légèreté est obtenue dans l´attitude du rassemblé, l´appui étant plus ferme quand le cheval est sur les épaules.
Ce type de rassemblé s´oppose à la méthode consistant à "prendre" l´avant main (relevé de l´encolure) et à reporter du poids sur l´arrière main. Si l´arrière main n´est pas suffisamment préparé, ce report de poids risque souvent d´entraver le mouvement en avant.
Cordialement vôtre,
Dominique DURAND
(par Dominique DURAND)
Oui mais, dans le cas de la monte en suspension, il y a un point fixe : le genou !
En fait de "système pendulaire" pour définir la monte en équilibre, j´évoquerai plutôt l´image du culbuto ...
(par Auteur anonyme)